Preuves par les Juifs VI  – Fragment n° 10 / 15 – Le papier original est perdu

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : n° 61’ p. 256 / C2 : p. 471 v°-473

Éditions savantes : Faugère II, 19 ; II, 158, XXXII / Havet XXIV.10  / Michaut 929 et 930 / Brunschvicg 574 et 500 / Le Guern 437 et 438 / Lafuma 472 et 473 (série XI) / Sellier 709 et 710

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Transcription savante (origine : Copies C1 et C2)

 

 

 

 

Grandeur. 1

La Religion est une chose si grande qu’il est injuste 2 que ceux qui ne voudroyent pas prendre la peine de la chercher si elle est obscure en soyent privez ; De quoy se plainct on donc si elle est telle qu’on la puisse trouver en la cherchant.

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L’Intelligence des mots de Bien & de Mal.

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Notes

 

1 P. Faugère puis E. Havet omettent le titre. P. Faugère reproduit, selon sa note p. 19, le texte du « IIe Recueil MS. du P. Guerrier, pag. 151 ». G. Michaut a corrigé.

2 P. Faugère puis E. Havet : « juste ». La décision de Faugère de reproduire le recueil du P. Guerrier plutôt que la Copie provient probablement du fait que les Copies transcrivent « injuste ». G. Michaut puis L. Brunschvicg et L. Lafuma, qui publient la Copie, éditent « juste » sans signaler que les Copies donnent « injuste ». M. Le Guern a corrigé et signale en note : « [...] la correction n’est nullement nécessaire, s’il y a ici une esquisse de dialogue entre le libertin et l’apologiste, comme on en voit dans d’autres fragments. » Ph. Sellier : « juste ».

 

Premières éditions et copies des XVIIe - XVIIIe siècles et du début du XIXe

 

L’édition de Port-Royal ne conserve pas ces textes.

La copie Périer reproduit le premier texte sans le titre, p. 168 v° :

la Religion est une chose si grande qu’il est injuste que ceux qui ne voudroient pas prendre la peine de la chercher, si elle est obscure, en soient privés de quoi se plaint on donc ? si elle est telle qu’on la puisse trouver en la cherchant

1er éditeur : le père Pierre Nicolas Desmolets (1728), p. 315 :

La Religion est une chose si grande, qu’il est juste que ceux qui ne voudroient pas prendre la peine de la chercher, si elle est obscure, en soient privez. De quoy donc se plaint‑on, si elle est telle qu’on puisse la trouver en la cherchant ?

Desmolets édite le texte de la copie Périer en remplaçant injuste par juste.

Autres copies :

Copie de Marie-Scolastique Le Sesne de Ménilles de Théméricourt p. 71 :

La Religion est une chose si grande, qu’il est injuste que ceux qui ne voudroient pas prendre la peine de la chercher, si elle est obscure, en soient privez ; dequoy se plaint on donc, si elle est telle qu’on la puisse trouver en la cherchant.

L’auteur de cette copie a reproduit fidèlement le texte de la copie Périer puis le mot injuste a été corrigé en juste.

La copie de l’oratoire de Troyes retranscrit ce texte, p. 51 :

La Réligion est une chose si grande, qu’il est juste que ceux qui ne voudroient pas prendre la peine de la chercher, si elle est obscure, en soient privez. dequoy se plaint’on donc, si elle est telle qu’on la puisse trouver en la cherchant.

Ch. Bossut (1779) p. 334, t. II, partie II, article XVII, n° 10 puis A. Renouard (1812) p. 173, partie II, article XVII, n° X, publient le texte de Desmolets.

 

Remarques

 

E. Havet ne publie pas le deuxième texte.

Les éditeurs modernes publient le deuxième texte à part.

P. Faugère regroupe le deuxième texte avec le second texte du fragment Preuves par les Juifs VI n° 9 (Laf. 471, Sel. 708).

 

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