Preuves par les Juifs VI – Fragment n° 5 / 15 – Le papier original est perdu
Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : n° 57 p. 253 v° / C2 : p. 469 v°
Éditions savantes : Faugère II, 116, IV / Havet X.6 / Brunschvicg 243 / Le Guern 431 / Lafuma 463 (série XI) / Sellier 702
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Transcription savante (origine : Copies C1 et C2)
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C’est une chose admirable que jamais autheur canonique ne s’est servy de la nature pour prouver Dieu, tous tendent à le faire croire David Salomon & 1 jamais n’ont dit il n’y a point de vuide donc il y a un Dieu. Il falloit qu’ils fussent plus habiles que les plus habiles gens qui sont venus depuis qui s’en sont tous servis 2. Cela est tres considerable.
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Notes
1 Copie Périer : « & » (voir ci-dessous). Copie de l’oratoire de Troyes (voir ci-dessous) puis P. Faugère puis E. Havet, L. Brunschvicg, L. Lafuma et M. Le Guern : « &c ». Ph. Sellier a corrigé.
2 P. Faugère : « servi » (faute d’accord). E. Havet a corrigé.
Premières éditions et copies des XVIIe - XVIIIe siècles et du début du XIXe
L’édition de Port-Royal ne conserve pas ce texte.
La copie Périer le reproduit sans faute, p. 168 :
C’est une chose admirable que jamais auteur Canonique ne s’est servi de la Nature pour prouver Dieu. Tous tendent à le faire croire, David, Salomon, et jamais n’ont dit Il n’y a point de vuide ; donc il y a un Dieu. Il faloit qu’ils fussent plus habiles que les plus habiles gens qui sont venus depuis qui s’en sont tous servis.
Cela est très considérable.
Nota : la copie Périer ajoute un point virgule entre vuide et donc il y a un Dieu.
1er éditeur : le père Pierre Nicolas Desmolets (1728) édite ce texte, sans la dernière phrase, p. 316 :
C’est une chose admirable, que jamais auteur canonique ne s’est servi de la nature pour prouver Dieu. Tous tendent à le faire croire, David, Salomon ; & jamais n’ont dit, il n’y a point de vuide, donc il y a un Dieu. Il falloit qu’ils fussent plus habiles que les plus habiles gens qui sont venus depuis, & qui s’en sont tous servis.
Desmolets remplace le point virgule de la copie par une virgule pour intégrer donc il y a un Dieu dans la citation.
Autre copie : la copie de l’oratoire de Troyes retranscrit ce texte, sans la dernière phrase, p. 59 dans la partie intitulée Extrait du Manuscrit de M. l’abbé Perier son neveu.
C’est une chose admirable que Jamais auteur sacré ne s’est servi de la Nature pour prouver Dieu. tous tendent â le faire croire ; david, Salomon, &c Jamais n’ont dit ; il n’y a point de vuide, donc il y a un Dieu. il faloit qu’ils fussent plus habiles que les plus habiles gens qui sont venus depuis, et qui s’en sont servi.
Le texte a ensuite été publié par J.-A.-N. Condorcet (1776), article V, n° 6 :
C’est une chose admirable que jamais Auteur canonique ne s’est servi de la nature pour prouver Dieu ; tous tendent à le faire , et jamais ils n’ont dit Il n’y a point de vuide ; donc il y a un Dieu. Il fallait qu’ils fussent plus habiles que les plus habiles gens qui sont venus depuis, qui s’en sont tous servi.
Cela est très considérable.
Condorcet ne tient pas compte de l’édition Desmolets et rétablit le point virgule de la copie Périer.
Le texte a été publié, sans la dernière phrase, par Ch. Bossut (1779) p. 202, t. II, partie II, article III, n° 3 puis par A. Renouard (1812) p. 172, partie II, article III, n° III.
C’est une chose admirable que jamais auteur canonique ne s’est servi de la nature pour prouver Dieu. Tous tendent à le faire croire : , et jamais ils n’ont dit : « Il n’y a point de vide, donc il y a un Dieu. » Il fallait qu’ils fussent plus habiles que les plus habiles gens qui sont venus depuis, qui s’en sont tous servis.