Prophéties VII – Papier original : RO 277-3
Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : n° 73 p. 301 à 303 / C2 : p. 523 à 525
Éditions de Port-Royal :
Chap. X - Juifs : 1669 et janvier 1670 p. 89-90 / 1678 n° 22 p. 89
Chap. XIV - Jésus-Christ : 1669 et janvier 1670 p. 110-111 / 1678 n° 3 p. 110-111
Une note a été ajoutée dans l’édition de 1678 : Chap. VIII -Image d’un homme qui s’est lassé de chercher Dieu n° 2 p. 71-72
Éditions savantes : Faugère II, 79, II ; II, 400 ; II, 192 ; II, 189, V (P-R) ; II, 393 ; II, 314 / Havet XXV.27, XV.13, XIV.5 (P-R), XVII.2 / Brunschvicg 439, 721, 714, 641, 630, 715, 792 / Tourneur p. 348 / Le Guern 454 / Lafuma 490 à 499 (série XVIII) / Sellier 736
Dans l’édition de Port-Royal
Chap. X - Juifs : 1669 et janvier 1670 p. 89-90 / 1678 n° 22 p. 89 |
Différences constatées par rapport au manuscrit original
Ed. janvier 1670 1 |
Transcription du manuscrit |
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------- C’est visiblement un peuple fait exprès pour servir de témoin au Messie : Isaïe, XLIII, 9 ; XLIV, 8. Il porte les Livres, et les aime et ne les entend point. Et tout cela est prédit, que les jugements de Dieu leur sont confiés, mais comme un livre scellé.
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1 Conventions : rose = glose des éditeurs ; vert = correction des éditeurs ; marron = texte non retenu par les éditeurs.
Commentaire
Correction visant à corriger une imprécision, sans portée véritable.
Dans l’édition de Port-Royal
Chap. XIV - Jésus-Christ : 1669 et janvier 1670 p. 110-111 / 1678 n° 3 p. 110-111 |
Différences constatées par rapport au manuscrit original
Ed. janvier 1670 1 |
Transcription du manuscrit |
Quelle part a-t-il donc à cet éclat ? Jamais homme n’a eu tant d’éclat : jamais homme n’a eu plus d’ignominie. Tout cet éclat n’a servi qu’à nous, pour nous le rendre reconnaissable : et il n’en a rien eu pour lui.
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Quel homme eut jamais plus d’éclat ? Le peuple juif tout entier le prédit avant sa venue. Le peuple gentil l’adore après sa venue. Ces deux peuples, gentil et juif, le regardent comme leur centre. Et cependant, quel homme jouit jamais moins de cet éclat ? De trente‑trois ans il en vit trente sans paraître. Dans trois ans, il passe pour un imposteur, les prêtres et les principaux le rejettent, ses amis et ses plus proches le méprisent, enfin il meurt trahi par un des siens, renié par l’autre et abandonné par tous. Quelle part a‑t‑il donc à cet éclat ? Jamais homme n’a eu tant d’éclat, jamais homme n’a eu plus d’ignominie. Tout cet éclat n’a servi qu’à nous, pour nous le rendre reconnaissable, et il n’en a rien eu pour lui.
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1 Conventions : rose = glose des éditeurs ; vert = correction des éditeurs ; marron = texte non retenu par les éditeurs.
Commentaire
Addition de l’expression d’une mort honteuse : allusion au caractère infâme du supplice de la croix.
A été ajouté dans l’édition de Port-Royal de 1678
Chapitre VIII -Image d’un homme qui s’est lassé de chercher Dieu par le seul raisonnement, et qui commence à lire l’Ecriture : 1678 n° 2 p. 71-72 |
Différences constatées par rapport au manuscrit original
Ed. janvier 1678 1 |
Transcription du manuscrit |
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Ce livre vous sera en témoignage. Les lettres défectueuses et finales. ----- Sincères contre leur honneur et mourant pour cela. Cela n’a point d’exemple dans le monde ni sa racine dans la nature.
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1 Conventions : rose = glose des éditeurs ; vert = correction des éditeurs ; marron = texte non retenu par les éditeurs.
2 « Ce peuple est encore admirable en sincérité. Ils gardent avec amour et fidélité le livre où Moïse déclare qu’ils ont toujours été ingrats [70] envers Dieu, et qu’il sait qu’ils le seront encore plus après sa mort ; mais qu’il appelle le ciel et la terre à témoins contre eux qu’il le leur a assez dit : qu’enfin Dieu s’irritant contre eux les dispersera par tous les peuples de la terre : que comme ils l’ont irrité en adorant des Dieux qui n’étaient point leurs Dieux, il les irritera en appelant un peuple qui n’était point son peuple. »
Commentaire
Les éditeurs suppriment une note sur l’écriture hébraïque difficilement accessible au lecteur ordinaire, qui pourtant ne manque pas d’originalité : l’idée que le soin apporté par les Juifs dans l’écriture des livres de l’Ancien Testament prouve leur zèle et leur sincérité est intéressante. L’expression mourant pour cela a aussi dû paraître manquer de clarté ; l’idée est conservée, mais au prix d’une modification. Le sens global de l’original est respecté.