Règle de la créance – Fragment n° 1 / 8 – Papier original : RO 273-2
Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : n° 79 p. 313 / C2 : p. 405-405 v°
Éditions savantes : Faugère II, 351, VIII ; I, 291, LXX / Havet XXV.49 / Brunschvicg 260 / Tourneur p. 61-1 / Le Guern 457 / Lafuma 504 et 505 (série XX) / Sellier 672
______________________________________________________________________________________
Transcription savante (origine : Recueil des originaux)
Ils se cachent dans la presse & appellent le nombre a leur secours. tumulte 1 |
|
punition de ceux qui pechent erreur
|
l’authorité. tant s’en faut que d’avoir ouy dire une chose soit la Regle de vostre creance que vous ne devez rien croire sans vous mettre en l’estat comme si jamais vous ne l’aviez ouy 2. ^vous C’est le consentement de vous a^ mesme & la voix constante de vostre raison & non des autres qui vous doit faire croire Le croire est si important Cent Si l’antiquité estoit la Regle de la creance les anciens estoyent donc sans Regle Si le consentement general 3 si les hommes estoyent peris 4. fausse humilité orgueil. levez le rideau. Vous avez beau faire si faut il ou croire ou nyer ou douter N’aurons nous donc pas 5 de Regle Nous jugeons des animaux qu’ils font bien ce qu’ils font regle pour juger des hommes. nyer croire & douter bien sont a l’homme ce que le courir est au cheval.
|
Notes
1 Ph. Sellier reporte cette addition après le titre.
2 P. Faugère : « ouïe ». E. Havet a corrigé.
3 P. Faugère ajoute des points de suspension. Ph. Sellier (note 4) dit qu’il faut comprendre « Si le consentement général était la règle, que serait-il arrivé si les hommes étaient péris ? ».
4 C1 hésite entre péris et pris. C2 : « pris ». P. Faugère a corrigé.
5 C1 puis M. Le Guern : « donc point ». C2 : « point donc ». P. Faugère a corrigé.
Premières éditions et copies des XVIIe - XVIIIe siècles et du début du XIXe
L’édition de Port-Royal ne conserve pas ce texte.
La copie Périer reproduit des extraits du texte, p. 164 v°-165 : (en rouge : les différences avec les Copies C1 et C2)
L’autorité
Tant s’en faut que d’avoir oui dire une chose soit la régle de nôtre créance que vous ne devez rien croire sans vous mettre en l’état, comme si jamais vous ne l’aviez oui.
C’est le consentement de vous à vous même et la voix constante de vôtre raison et non des autres qui vous doit faire croire :
Si l’antiquité étoit la régle de la créance, les anciens étoient donc sans régle.
Si le consentement général, si les homes étoient pris...
Nous jugeons des animaux qu’ils font bien ce qu’ils font. n’y auroit il pas une régle pour juger des hommes.
Nier croire, et douter bien, sont à l’home ce que le courir au cheval.
Autres copies :
Copie de Marie-Scolastique Le Sesne de Ménilles de Théméricourt p. 58 :
Si l’antiquité etoit la regle de la Creance, les anciens etoient donc sans regle.
Cest le consentement de vous avous même, et la voix constante de votre raison, et non des autres, qui vous doit faire croire.
La copie de l’oratoire de Troyes (p. 37) retranscrit le même texte que Théméricourt :
Si l’antiquité étoit la régle de la créance, les anciens étoient donc sans régle.
Cest le consentement de vous âvous même, et la voix constante de vôtre raison et non des autres, qui vous doit faire croire.
V. Cousin édite une note dans son Rapport (1843), p. 215-216 :
Si l’antiquité étoit la règle de la créance, les anciens étoient donc sans règle.
1er éditeur : P. Faugère (1844).
Remarque
P. Faugère et L. Lafuma éditent à part l’addition située avant le titre.
E. Havet ne l’édite pas.
Ph. Sellier la propose après le titre, signifiant ainsi qu’il ne s’agit pas d’une note à part.