Miracles II  – Fragment n° 14 / 15 – Papier original : RO 455-3

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : n° 192 p. 453 / C2 : p. 251 v°

Éditions de Port-Royal : Chap. XXVII - Pensées sur les miracles : 1669 et janv. 1670 p. 227 / 1678 n° 8 p. 220

Éditions savantes : Faugère II, 224, XIV / Havet XXIII.14 / Brunschvicg 828 / Tourneur p. 151 / Le Guern 694 / Lafuma 856 (série XXXIII, notée XXXII par erreur) / Sellier 436

 

 

 

 

 

Dans l’édition de Port-Royal

 

Chap. XXVII - Pensées sur les miracles : 1669 et janv. 1670 p. 227 / 1678 n° 8 p. 220

       

 

Différences constatées par rapport au manuscrit original

 

Ed. janvier 1670 1

Transcription du manuscrit

 

 [Miracles II - Laf. 843, Sel. 427] 2

[Miracles III - Laf. 901, Sel. 449] 3

C’est ce que l’on a vu dans tous les combats de la vérité contre l’erreur, d’Abel contre Caïn, de Moïse contre les magiciens de Pharaon, d’Élie contre les faux Prophètes, de Jésus-Christ contre les Pharisiens, de Saint Paul contre Barjesu, des Apôtres contre les Exorcistes, des Chrétiens contre les infidèles, des Catholiques contre les hérétiques. Et c’est ce qui se verra aussi dans le combat d’Élie et Énoch contre l’Antéchrist. Toujours le vrai prévaut en miracles.

[Miracles II - Laf. 839, Sel. 424] 4

[Miracles II - Laf. 840, Sel. 428] 5

 

 

 

 

Contestation.

 

Abel, Caïn. / Moïse, magiciens. / Élie, faux prophètes. / Jérémie, Ananias. / Michée, faux prophètes. / Jésus-Christ, pharisiens. / Saint Paul, Barjésu. / Apôtres, exorcistes. / Les chrétiens et les infidèles. / Les catholiques, les hérétiques. / Élie, Énoch, Antéchrist.

Toujours le vrai prévaut en miracles. Les deux croix.

 

 

1 Conventions : rose = glose des éditeurs ; vert = correction des éditeurs ; marron = texte non retenu par les éditeurs.

2 « Il y a bien de la différence entre n’être pas pour Jésus-Christ et le dire ; ou n’être pas pour Jésus-Christ et feindre d’en être. Les premiers pourraient peut-être faire des miracles, non les autres ; car il est clair des uns, qu’ils font contre la vérité, non des autres ; et ainsi les miracles sont plus clairs. »

3 « Les miracles discernent donc aux choses douteuses, entre les peuples Juif, et Païen ; Juif, et Chrétien : Catholique, hérétique ; calomniés, calomniateurs ; entre les trois croix. »

4 « Enfin jamais en la contention du vrai Dieu, ou de la vérité de la Religion, il n’est arrivé de miracle du côté de l’erreur, qu’il n’en soit aussi arrivé de plus grand du côté de la vérité. »

5 « Par cette règle, il est clair que les Juifs étaient obligés de croire Jésus-Christ. Jésus-Christ leur était suspect. Mais ses miracles étaient infiniment plus clairs que les soupçons que l’on avait contre lui. Il le fallait donc croire. »

 

Commentaire

 

Le texte est quasi réécrit pour être conforme aux normes d’un livre destiné au public des honnêtes gens. Les éditeurs soulignent que tous les épisodes mentionnés sont des moments du long combat de la vérité contre l’erreur.

Les éditeurs ont manifestement été gênés par le fait que Pascal parle de deux croix là où eux en voient trois.