Fragment Conclusion n° 2 / 6 – Papier original : RO 483-1
Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Conclusion n° 369 p. 185 / C2 : p. 217
Éditions de Port-Royal : Chap. VI - Foi sans raisonnement : 1669 et janvier 1670 p. 50 / 1678 n° 1 p. 52
Éditions savantes : Faugère II, 232, XXV / Havet XIII.9 / Brunschvicg 470 / Tourneur p. 296-2 / Le Guern 358 / Lafuma 378 / Sellier 410
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Bibliographie ✍
BELIN Christian, La conversation intérieure, La méditation en France au XVIIe siècle, Paris, Champion, 2002. DE NADAÏ Jean-Christophe, Jésus selon Pascal, Paris, Desclée, 2008. DUMONCEAUX Pierre, “Conversion, convertir, étude comparative d’après les lexicographes du XVIIe siècle”, in La conversion au XVIIe siècle, p. 7-15. GOUHIER Henri, Blaise Pascal. Conversion et apologétique, Paris, Vrin, 1986. LHERMET J., Pascal et la Bible, Paris Vrin, 1931. MESNARD Jean, “Universalité de Pascal”, Méthodes chez Pascal, Paris, Presses Universitaires de France, 1979, p. 335-356. MESNARD Jean, Pascal, coll. Les écrivains devant Dieu, Paris, Desclée de Brouwer, 1968. MICHON Hélène, “L’Écrit sur la conversion du pécheur : entre antijansénisme et bérullisme”, in DESCOTES Dominique (dir.), Pascal auteur spirituel, Paris, Champion, 2006, p. 256-273. PAVLOVITS Tamás, Le rationalisme de Pascal, Paris, Publications de la Sorbonne, 2007. SELLIER Philippe, “Pascal : colorations oratoriennes”, in DESCOTES Dominique (dir.), Pascal auteur spirituel, Paris, Champion, 2006, p. 31-54. SHIOKAWA Tetsuya, Pascal et les miracles, Paris, Nizet, 1977. THIROUIN Laurent, “Se divertir, se convertir”, in DESCOTES Dominique (dir.), Pascal auteur spirituel, Paris, Champion, 2006, p. 299-322. |
✧ Éclaircissements
Si j’avais vu un miracle, disent‑ils, je me convertirais.
Ils : de qui s’agit-il ? L’objection suppose que son auteur souhaiterait arriver à se convertir, mais qu’il souhaiterait être confirmé par un fait probant. Le mauvais prétexte n’est donc pas inspiré par une volonté mauvaise, mais par une ultime résistance.
Le problème de la croyance des miracles et de la valeur des miracles comme argument pour convertir les incrédules est traité à fond dans Shiokawa Tetsuya, Pascal et les miracles, qui montre avec beaucoup de clarté le rapport qui existe entre cette question et le projet apologétique de Pascal.
Laf. 574, Sel. 477. Un miracle, dit-on, affermirait ma créance, on le dit quand on ne le voit pas. Les raisons qui étant vues de loin paraissent borner notre vue, mais quand on y est arrivé on commence à voir encore au-delà. Rien n’arrête la volubilité de notre esprit. Il n’y a point, dit-on, de règle qui n’ait quelque exception, ni de vérité si générale qui n’ait quelque face par où elle manque. Il suffit qu’elle ne soit pas absolument universelle pour nous donner sujet d’appliquer l’exception au sujet présent, et de dire, cela n’est pas toujours vrai, donc il y a des cas où cela n’est pas. Il ne reste plus qu’à montrer que celui-ci en est et c’est à quoi on est bien maladroit ou bien malheureux si on ne trouve quelque jour.
Cette phrase fait sans doute écho à Luc, XVI, 27-31. Le mauvais riche, jeté en enfer, s’adresse à Abraham : 27. « Le riche lui dit : Je vous supplie donc, père Abraham, de l’envoyer dans la maison de mon père, 28. Où j’ai cinq frères ; afin qu’il leur atteste ces choses, et les empêche de venir aussi eux-mêmes dans ce lieu de tourments. 29. Abraham lui repartit : Ils ont Moïse et les Prophètes ; qu’ils les écoutent. 30. Non, dit-il, père Abraham ; mais si quelqu’un des morts va les trouver, ils feront pénitence. 31. Abraham lui répondit : S’ils n’écoutent ni Moïse, ni les prophètes, ils ne croiraient pas non plus, quand même quelqu’un des morts ressusciterait ».
Gouhier Henri, Blaise Pascal. Conversion et apologétique, p. 33 sq. Sens des mots vue et voir dans le vocabulaire de la spiritualité pascalienne. Qu’est-ce que voir un miracle ? Voir ce que Pascal écrit à Melle de Roannez : selon saint Augustin, seuls voient les miracles ceux auxquels les miracles profitent.
Lettre de Pascal à Melle de Roannez n° 1, d’environ 10 septembre 1656. « Il s’est fait un miracle depuis votre départ à une religieuse de Pontoise qui, sans sortir de son couvent, a été guérie d’un mal de tête extraordinaire par une dévotion à la Sainte Épine. Je vous en manderai un jour davantage. Mais je vous dirai sur cela un beau mot de saint Augustin, et bien consolatif pour de certaines personnes ; c’est qu’il dit que ceux-là voient véritablement les miracles auxquels les miracles profitent : car on ne les voit pas si on n’en profite pas. »
Ce qui confirme l’idée de ce fragment : si l’on présentait un miracle à la vue d’un incrédule, il ne le verrait même pas. C’est pourquoi les miracles ne servent pas à convertir. Mais si on ne voit pas le miracle, c’est en raison de l’aveuglement du cœur mauvais : le miracle sert donc à condamner.
Pascal a fait cette expérience à l’époque du miracle de la Sainte Épine, où il a compris que, malgré le caractère visible et convaincant du miracle, les jésuites refusaient de comprendre le sens de la guérison de Marguerite Périer. Ayant envisagé de s’appuyer sur l’argument des miracles dans le cadre de son Apologie, il aurait compris que cet argument n’était pas effectivement convaincant, parce qu’un incrédule, lorsqu’il voit un miracle, pense toujours qu’il s’agit d’un phénomène naturel encore inexpliqué, et se garde bien d’en chercher la signification surnaturelle.
Comment assurent‑ils qu’ils feraient ce qu’ils ignorent ?
Laf. 574, Sel. 477. Un miracle, dit-on, affermirait ma créance, on le dit quand on ne le voit pas. Les raisons qui étant vues de loin paraissent borner notre vue, mais quand on y est arrivé on commence à voir encore au-delà. Rien n’arrête la volubilité de notre esprit. Il n’y a point, dit-on, de règle qui n’ait quelque exception, ni de vérité si générale qui n’ait quelque face par où elle manque. Il suffit qu’elle ne soit pas absolument universelle pour nous donner sujet d’appliquer l’exception au sujet présent, et de dire, cela n’est pas toujours vrai, donc il y a des cas où cela n’est pas. Il ne reste plus qu’à montrer que celui-ci en est et c’est à quoi on est bien maladroit ou bien malheureux si on ne trouve quelque jour.
Ils s’imaginent que cette conversion consiste en une adoration qui se fait de Dieu comme un commerce et une conversation telle qu’ils se la figurent. La conversion véritable consiste à s’anéantir devant cet être universel qu’on a irrité tant de fois et qui peut vous perdre légitimement à toute heure, à reconnaître qu’on ne peut rien sans lui et qu’on n’a rien mérité de lui que sa disgrâce. Elle consiste à connaître qu’il y a une opposition invincible entre Dieu et nous et que sans un médiateur il ne peut y avoir de commerce.
Un commerce est une addition.
Lhermet J., Pascal et la Bible, p. 74 sq. Nature de la première conversion de Pascal. Dieu l’éclaira, selon Gilberte, de telle sorte qu’il comprît parfaitement que la religion chrétienne nous oblige à ne vivre que pour Dieu et à n’avoir d’autre objet que lui. Voir la Vie de Pascal, 1e version, § 22, OC II, p. 577. La conversion est une transformation de toute la personnalité et une réformation de l’homme intérieur, qui sont l’effet de la grâce divine : p. 79.
Voir Dumonceaux Pierre, “Conversion, convertir, étude comparative d’après les lexicographes du XVIIe siècle”, in La conversion au XVIIe siècle, p. 7-15. D’après Richelet, Convertir, c’est mettre une personne dans le chemin du salut, obliger une personne à quitter le libertinage et à chercher les voies du salut. Se convertir : changer sa vie en une meilleure par pure grâce de Dieu. Conversion : changement que Dieu opère dans le cœur d’un pécheur, et par lequel il l’attire à soi. Conversion d’après le Dictionnaire de l’Académie : faire changer de croyance, de sentiments et de mœurs de mal en bien.
Mesnard Jean, Pascal, Les écrivains devant Dieu, p. 18. Retournement de l’âme que constitue le passage d’une pratique sans ferveur, d’une vie religieuse routinière, fondée sur le formalisme et l’habitude, à l’amour de Dieu ressenti du fond du cœur, à une réévaluation de toutes choses, en fonction de Dieu pris comme mesure absolue.
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Thirouin Laurent, “Se divertir, se convertir”, p. 299-322. Voir p. 306 sq., se convertir.
Sellier Philippe, “Pascal : colorations oratoriennes”, in Descotes Dominique (dir.), Pascal auteur spirituel, Paris, Champion, 2006, p. 31-54 ; voir surtout p. 38 sq.
Michon Hélène, “L’Écrit sur la conversion du pécheur : entre antijansénisme et bérullisme”, p. 256-273. Voir p. 268, la véritable conversion.
Belin Christian, La conversation intérieure, La méditation en France au XVIIe siècle, p. 225 sq. Une pensée en conversion.
Pavlovits Tamás, Le rationalisme de Pascal, Paris, Publications de la Sorbonne, 2007, p. 179 sq. La conversion. L’acte de la conversion : p. 185 sq.
Pour approfondir...
♦ Néant, anéantissement, s’anéantir
Avant d’écrire s’anéantir, Pascal a commencé à écrire s’humilier.
C’est bien dans l’esprit de Saint-Cyran, Lettres, éd. Donetzkoff, I, p. 44 sq. Lettre de Saint-Cyran, de Poitiers, 28 novembre 1628, à Jérôme I Bignon : « La première fleur de la première charité qui justifie l’âme est une vraie humilité, qui fait qu’ayant été saisie auparavant dans la pénitence, de l’horreur de ses péchés, et de cette honteuse subjection qu’elle a rendue aux créatures, elle tâche par un heureux échange de s’humilier maintenant devant Dieu, et de lui rendre, non plus par crainte et par intérêt, comme aux premiers mouvements de sa conversion, mais par amour et par révérence, l’hommage qu’elle lui doit, comme au Créateur de son âme. [...] Cette vraie humilité naissante de la charité est le principe de la vraie patience... » « Comment est-il donc possible... qu’il faut être anéanti pour être sauvé, et que Dieu tend à cela par toutes les afflictions qu’il nous envoie... » : p. 47.
Voir L’esprit géométrique. « Mais encore quoi que une maison ne soit pas une ville, elle n’est pas néanmoins un néant de ville ; il y a bien de la différence entre n’être pas une chose et en être un néant » : être un néant de…, au sens non de ne pas être quelque chose, mais d’être d’une certaine nature, mais de valeur négligeable ou nulle dans cette nature.
La maison n’est pas une ville, parce que la ville est une pluralité de maisons. La maison est donc à la ville ce que l’unité est à un nombre constitué par une multitude d’unités : c’est une partie de ville. En ajoutant plusieurs maisons les unes aux autres, on finit par faire une ville. C’est une forme populaire de la définition d’Euclide. La maison n’est donc pas un néant de ville.
Mais alors, qu’est-ce qu’un néant de ville ? C’est le zéro de ville, autrement dit quelque chose qui n’entre en rien dans la composition d’une ville. Le zéro est un néant de nombre, dans la mesure où, contrairement aux maisons, quand on ajoute des zéros les uns aux autres, on n’engendre pas un nombre. C’est pas de ville du tout, et rien de ce qui constitue une ville, ou de ce qui pourrait, par addition d’éléments, finir par former une ville. Autrement dit, le néant de ville, c’est même pas une maison. Être un néant de implique une différence de genre. C’est un néant, mais déterminé : c’est un néant par rapport aux nombres. De la même façon, le point est espace, comme la ligne ou la surface, mais sans étendue, alors que la ligne et la surface ont une certaine étendue. »
Gouhier Henri, Blaise Pascal. Conversion et apologétique, p. 29 sq. Pour Pascal, la conversion consiste à s’anéantir devant l’être universel, et à connaître qu’il y a une opposition invincible entre Dieu et nous, que seul Jésus-Christ médiateur peut surmonter. Conception chrétienne de l’homme par opposition à une conception humaniste : p. 30. La véritable conversion consiste à s’humilier et s’anéantir dans la conversion : p. 38 sq. S’humilier est une disposition morale ; s’anéantir vise l’être même du moi. Sur l’idée de néant, voir p. 38 sq. Néant est employé pour traduire ex nihilo quand on parle de la création : p. 38. L’idée de néant a aussi une fonction de négation, dans les formules néant de nombre, néant de temps : p. 38. L’idée de néant est alors utilisée par le géomètre comme une espèce de passage à la limite, en considérant les infiniment petits : p. 39. Voir ce qui est écrit dans De l’esprit géométrique sur le zéro. Le sens du mot néant dans l’ordre de la spiritualité est différent : p. 40 sq. Selon Bérulle, l’homme est trois fois néant, de trois manières qu’on retrouve chez Pascal :
1. comme créature tirée du néant ; ce premier néant est la finitude propre à l’être créé ; voir L’esprit géométrique et Disproportion de l’homme, sur le fait que l’homme est “un néant à l’égard de l’infini” : p. 41. Voir L’Esprit géométrique, § 30, OC III, p. 406-407.
« Il est fâcheux de s’arrêter à ces bagatelles ; mais il y a des temps de niaiser. Il suffit de dire à des esprits clairs en cette matière que deux néants d’étendue ne peuvent pas faire une étendue. Mais parce qu’il y en a qui prétendent s’échapper à cette lumière par cette merveilleuse réponse, que deux néants d’étendue peuvent aussi bien faire une étendue que deux unités dont aucune n’est nombre font un nombre par leur assemblage ; il faut leur repartir qu’ils pourraient opposer, de la même sorte, que vingt mille hommes font une armée, quoique aucun d’eux ne soit armée ; que mille maisons font une ville, quoique aucune ne soit ville ; ou que les parties font le tout, quoique aucune ne soit le tout ; ou, pour demeurer dans la comparaison des nombres, que deux binaires font le quaternaire, et dix dizaines une centaine, quoique aucun ne le soit. Mais ce n’est pas avoir l’esprit juste que de confondre par des comparaisons si inégales la nature immuable des choses avec leurs noms libres et volontaires, et dépendant du caprice des hommes qui les ont composés. Car il est clair que pour faciliter les discours on a donné le nom d’armée à vingt mille hommes, celui de ville à plusieurs maisons, celui de dizaine à dix unités ; et que de cette liberté naissent les noms d’unité, binaire, quaternaire, dizaine, centaine, différents par nos fantaisies, quoique ces choses soient en effet de même genre par leur nature invariable, et qu’elles soient toutes proportionnées entre elles et ne diffèrent que du plus ou du moins, et quoique, ensuite de ces noms, le binaire ne soit pas quaternaire, ni une maison, une ville, non plus qu’une ville n’est pas une maison. Mais encore quoique une maison ne soit pas une ville, elle n’est pas néanmoins un néant de ville ; il y a bien de la différence entre n’être pas une chose et en être un néant. »
On parle du néant lorsque l’homme est comparé à l’infinité de l’univers. Lorsque l’on parle du néant dans ce sens, l’idée de néant est prise comme elle l’est par le géomètre lorsqu’il considère les infiniment petits, pour effectuer une espèce de passage à la limite qui fait passer d’un genre de grandeur à un genre de grandeur inférieur : en géométrie, on dit que la ligne est un néant de surface, parce que c’est en ôtant à une surface une de ses dimensions que l’on arrive à la ligne. Le néant, c’est une partie négligeable, qui n’a pas de valeur.
2. comme pécheur, voir Gouhier Henri, Blaise Pascal. Conversion et apologétique, p. 43. Dans ce contexte, les expressions néant, abandon, insuffisance, dépendance, impuissance, vide, ont pour impressions correspondantes : ennui, noirceur, tristesse, chagrin, dépit, désespoir : p. 43. On parle du néant lorsque l’homme prend conscience de son inconstance et de sa vanité. C’est ce que l’on peut appeler le néant existentiel, dont l’expression moderne se trouve par exemple dans une certaine forme d’existentialisme (voir par exemple les analyses de J.-P. Sartre dans L’être et le néant, p. 40 sq. et p. 52, sur la conception phénoménologique du néant). Chez Pascal, comme chez beaucoup d’auteurs spirituels du XVIIe siècle, ce néant résulte de la corruption apportée à la nature humaine par le péché originel.
3. Enfin, même pour l’homme racheté, la grâce lui fait sentir qu’il est un néant devant Dieu : p. 40. On parle du néant de l’homme lorsqu’il est comparé à Dieu. Mon néant exprime le fait que je me reconnais pour néant en face de Dieu : p. 42. Le texte le plus significatif sur ce point est l’Écrit sur la conversion du pécheur. L’expression mon néant utilisée dans ce contexte exprime le fait que je me reconnais pour néant en face de Dieu. Dans la manière dont l’homme s’adresse à Dieu, on distingue la prière adoration, et de l’autre part la prière de demande.
Il y a donc un double contexte possible du mot anéantissement : dans l’un, il est lié à l’idée de la pureté de l’amour, et dans ce cas il est associé à la spiritualité de Saint François de Sales par exemple, avec la prière adoration ; dans l’autre il est lié à la condition de l’homme pécheur, et alors il est associé à prière demande, ce qui est le cas de Pascal : p. 47 sq. La substitution de l’anéantissement à l’humilité chez Pascal ne signifie pas que le moi disparaisse dans l’oubli de soi-même : pour lui, le moi s’humilie pour adorer Dieu dans une adoration qui se confond avec une supplication, reconnaissant qu’il ne peut rien sans la grâce pour son salut ; dans l’anéantissement tel que le conçoit Pascal, le moi du pécheur est donc toujours là : p. 48-49.
Thirouin Laurent, “Se divertir, se convertir”, 2006, p. 299-322. Voir p. 316 sq., sur l’anéantissement.
Sellier Philippe, “Pascal : colorations oratoriennes”, p. 31-54 ; voir surtout p. 38 sq.
Le fait que, pour Pascal, l’anéantissement laisse subsister dans la conversion le moi de l’homme fait la différence entre sa spiritualité et celles qui se développera dans le quiétisme, notamment avec Fénelon.