Glossaire
B.
Balle.
Il ne s’agit évidemment ni de football ni de tennis, mais de jeu de paume, comme l’indique Pensées diverses (Laf. 522, Sel. 453) : il est occupé à la prendre à la chute du toit pour gagner une chasse.
La maison de Pascal rue Monsieur-le-Prince, donnait sur les terrains de jeu de paume du Luxembourg.
La balle, le lièvre et les rois sont trois éléments de Divertissement. On retrouve en effet le même thème, autrement traité, dans la liasse qui porte ce titre.
Voir aussi Vanité 26 (Laf. 39, Sel. 73) et Pensées diverses (Laf. 696, Sel. 575).
Bar Kosba.
Simon Bar Kosba se disait prince sur Israël et avait été reconnu comme Messie. Il mena une révolte contre Rome (132-135), qui demeure mal connue. Pascal a sans doute trouvé des renseignements sur lui dans le livre de Grotius, De veritate religionis christianae, V, 18. Voir la note 2 du § XVII.
Voir Prophéties 16 (Laf. 337, Sel. 369).
Barajetot.
Dictionnaire encyclopédique du judaïsme, p. 133. Baraïta signifie enseignement extérieur, au pluriel baraïtot. Le mot désigne tout énoncé tabaïtique qui ne se trouve pas dans la Mischna. De nombreux baraïtot furent préservés dans la partie du Talmud appelée Gemara.
Voir Rabbinage 1 (Laf. 277, Sel. 308).
Bas, Bassesse.
Voir Abaissement. Le mot ne s’emploie qu’au figuré, pour désigner un état obscur et servile. Il se prend aussi pour lâcheté et indignité. Dans les Pensées, Pascal l’emploie généralement pour désigner l’état de l’homme après la corruption, opposé à la dignité de son état avant la chute. Dans le cas du Christ, il désigne en revanche la déchéance qui accompagne le supplice de la Croix affligeant le Fils de Dieu. Dans les deux cas, il s’agit de marquer un contraste vertigineux entre ce qui devrait être la dignité d’une condition naturelle et une déchéance présente effective.
Dans l’esprit de Pascal cependant, la bassesse de la mort du Christ est toute apparente : l’agonie au mont des oliviers et le supplice de la Croix opèrent la rédemption de l’humanité déchue. Voir Preuves de Jésus-Christ 11 (Laf. 308, Sel. 339) : Il est bien ridicule de se scandaliser de la bassesse de Jésus-Christ, comme si cette bassesse était du même ordre duquel est la grandeur qu’il venait faire paraître. Qu’on considère cette grandeur‑là dans sa vie, dans sa passion, dans son obscurité, dans sa mort, dans l’élection des siens, dans leur abandonnement, dans sa secrète résurrection et dans le reste. On la verra si grande qu’on n’aura pas sujet de se scandaliser d’une bassesse qui n’y est pas.
Voir aussi Contrariétés 1 (Laf. 119, Sel. 151), Misère 1 (Laf. 53, Sel. 86), Contrariétés 3 (Laf. 121, Sel. 153), A P. R. 2 (Laf. 149, Sel. 182), etc.
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