Glossaire

 

Béatitude.

Effet de la possession du souverain bien, la félicité éternelle. Dieu a promis à ses saints la béatitude (Furetière).

Nadeau Christian, Le vocabulaire de saint Augustin, Paris, Ellipse, 2001, 11-12.

Voir Contrariétés 14 (Laf. 131, Sel. 164), Divertissement 4 (Laf. 136, Sel. 168), Loi figurative 26 (Laf. 271, Sel. 302), Morale chrétienne 10 (Laf. 360, Sel. 392) et Preuves par discours I (Laf. 418, Sel. 680).

 

Beau, Beauté.

Pascal traite brièvement du problème esthétique dans le fragment Pensées diverses (Laf. 585-586, Sel. 486). Il propose une définition de la beauté poétique comme comme un certain rapport entre notre nature faible ou forte telle qu’elle est et la chose qui nous plaît. Voir l’étude de Marin Louis, “Réflexions sur la notion de modèle chez Pascal”, Revue de métaphysique et de morale, 1967, p. 89-108.

Voir aussi Misère 6 (Laf. 58, Sel. 91), Misère 7 (Laf. 58, Sel. 92), Philosophes 3 (Laf. 141, Sel. 174), Raisons des effets 15 (Laf. 96, Sel. 130), etc.

 

Béreschit.

Dictionnaire encyclopédique du judaïsme, p. 434. Béréchit, Au commencement, est le nom du livre de la Genèse, aussi dénommé Séfer maaseh be-réchit, Livre de la création. Sur Bereschit, voir Pugio fidei, Caput VI, p. 20.

Voir Rabbinage 1 (Laf. 277, Sel. 308) et Rabbinage 2 (Laf. 278, Sel. 309).

 

Besogne.

Désigne l’acte sexuel.

Voir Pensées diverses (Laf. 795, Sel. 648).

 

Besoin.

Besoin signifie nécessité ; mais aussi circonstance difficile, critique, péril. Ce terme conduit à définir l’homme comme un être auquel manque quelque chose d’essentiel, en raison de la corruption qui a vicié sa nature après le péché originel. Ce thème annonce l’interprétation romantique et existentialiste de Pascal.

Besoin vient plusieurs fois dans le fragment sur les trois ordres, Preuves de Jésus-Christ 11 (Laf. 308, Sel. 339). Mais le mot y est employé pour ainsi dire à contre-biais, dans la mesure où Pascal s’en sert pour signaler que chaque ordre supérieur n’a pas besoin de ce qui appartient aux ordres qui lui sont inférieurs. Par exemple, la gloire d’Archimède comme savant géomètre relève de l’ordre des esprits, de sorte qu’il n’a pas besoin des dignités qui relèvent de l’ordre des corps.

Voir aussi Ennui 2 (Laf. 78, Sel. 113) et Pensées diverses (Laf. 605, Sel. 502).

 

Bête.

La réduction de l’homme au rang de la bête est un thème complexe. En premier lieu, c’est un leit-motiv dans la controverse anti-épicurienne que l’épicurisme, en proposant comme souverain bien le plaisir, réduit l’homme au rang de l’animal, qui ne connaît que l’instinct de la recherche du plaisir.

C’est une thèse fréquente parmi les libertins que l’homme ne vaut pas mieux que la bête. C’est aussi un des thèmes du courant libertin qu’il faut prendre le parti de la bête : voir l’article de Giocanti Sylvia, “La perte du sens commun dans l’œuvre de La Mothe Le Vayer”, in Libertinage et philosophie au XVIIe siècle, p. 31-33. Voir aussi Charles-Daubert Françoise, Les libertins érudits en France au XVIIe siècle, p. 66 sq.

Voir Contrariétés 3 (Laf. 121, Sel. 153), Contrariétés 4 (Laf. 121, Sel. 154), Contrariétés 14 (Laf. 131, Sel. 164), A P. R. 1 (Laf. 149, Sel. 182), A P. R. 2 (Laf. 149, Sel. 182), etc.