Dossier de travail - Fragment n° 31 / 35  – Papier original : RO 487-5

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : n° 27’ p. 197-197 v° / C2 : p. 9

Éditions savantes : Faugère I, 207, XCI / Havet VI.43 bis / Brunschvicg 162 / Tourneur p. 305-6 / Le Guern 392 / Lafuma 413 / Sellier 32

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Transcription savante (origine : Recueil des originaux)

 

 

     Qui voudra connoistre a plein la vanité de l’homme n’a qu’a considerer

    Les causes & les effects de l’amour. La cause en est un

      Je ne say quoy, Corneille, & les effects en sont effroyables

      Ce Je ne say quoy  qu’on ne peut si peu de chose qu’on ne

     peut le reconnoistre remue toute la terre, les princes les armees

      le monde entier.

          Le nez de Cleopatre s’il eust 1 esté plus court toute la

    face de la terre auroit changé.

 

 

Note

 

1 C2 : « eut ».

 

Premières éditions et copies des XVIIe - XVIIIe siècles et du début du XIXe

 

Port-Royal ne conserve pas ce texte.

La copie Périer le reproduit p. 103 v° : (en rouge : les différences avec les Copies C1 et C2)

Qui voudra connoitre à plein la vanité de l’homme n’a qu’à considérer les causes et les effets de l’amour. la cause en est un jenesaiquoi. Corneille. et les effets en sont effroiables. Ce jenesaiquoi,si peu de chose, qu’on ne sauroit le reconnoitre, remue toute la terre, les Princes, les armées, le monde entier.

Si le nez de Cléopatre eut été plus court, toute la face de la terre auroit changé.

1er éditeur : le père Pierre Nicolas Desmolets (1728) publie le texte de la copie p. 306 :

Qui voudra connoître à plein la vanité de l’homme, n’a qu’à considérer les causes & les effets de l’amour. La cause en est un je ne sçai quoi (Corneille) & les effets en sont effroyables. Ce je ne sçai quoi, si peu de chose qu’on ne sçauroit le reconnoître, remuë toute la terre, les Princes, les armées, le monde entier… Si le nez de Cléopatre eût été plus court, toute la face de la terre auroit changé.

J.-A.-N.Condorcet (1776) reproduit la dernière phrase dans l’Éloge p. 62 :

Si le nez de Cléopatre eut été plus court, toute la face de la terre aurait changé.

Le texte a ensuite été reproduit dans l’édition Bossut (1779) p. 132, t. II, partie I, article IX, n° 46 :

Qui voudra connaître à plein la vanité de l’homme n’a qu’à considérer les causes et les effets de l’amour.

La cause en est un Je ne sais quoi. Corneille. Et les effets en sont effroyables. Ce Je ne sais quoi, si peu de chose qu’on ne sçaurait le reconnaître, remue toute la terre, les princes, les armées, le monde entier.

Si Le nez de Cléopâtre eût été plus court toute la face de la terre aurait changé.

puis par A. Renouard (1812) p. 181, partie I, article IX, n° 46.

V. Cousin (Rapport, 1843, p. 195) reproduit le texte en signalant (comme Sainte-Beuve dans la copie) que la dernière phrase publiée aurait dû être « Le nez de Cléopâtre s’il eût été plus court [...] ». Mais il oublie de corriger l’autre erreur.

 

Remarque

 

P. Faugère regroupe le fragment étudié et le fragment Vanité 32 (Laf. 46, Sel. 79) dans un même article.

 

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