Fragment Misère n° 15 / 24 – Papier original : RO 70-2
Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Misère n° 95 p. 19 v° / C2 : p. 39
Éditions savantes : Faugère II, 130, VIII / Havet VI.40 bis / Michaut 197 / Brunschvicg 326 / Tourneur p. 186-2 / Le Guern 62 / Maeda III p. 106 / Lafuma 66 / Sellier 100
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Bibliographie ✍
Voir la bibliographie de Misère 9 (Laf. 60, Sel. 94). CARRIER Hubert, Le labyrinthe de l’État. Essai sur le débat politique en France au temps de la Fronde (1648-1653), Paris, Champion, 2004, p. 209 sq. CROQUETTE Bernard, Pascal et Montaigne, p. 19, n. 8. FERREYROLLES Gérard, Pascal et la raison du politique, Paris, P. U. F., 1984, p. 186. LAZZERI Christian, Force et justice dans la politique de Pascal, P.U.F., Paris, 1993. MESNARD Jean, “Pascal et la justice à Port-Royal”, Commentaire, 121, printemps 2008, p. 163-173. MONTAIGNE, Essais, III, 13. NICOLE Pierre, Des devoirs mutuels des inférieurs et des supérieurs, § II, Essais de morale, éd. de 1733, t. VI. PÉCHARMAN Martine, “La justice selon Pascal”, in G. Samama, La justice, Ellipses, 2001, p. 113-128. |
✧ Éclaircissements
Injustice.
Misère 16 (Laf. 67, Sel. 101) a aussi pour titre « Injustice ».
Le titre exclut que le fragment puisse être considéré comme une définition de la justice.
Mesnard Jean, “Pascal et la justice à Port-Royal”, Commentaire, 121, printemps 2008, p. 163-173.
Il faut noter que ce fragment paraît ne concerner que la politique de la société civile, alors que le fragment Misère 16 paraît concerner plutôt l’autorité dans l’Église. C’est sans doute ce qui explique la différence dans les conclusions. Dans le présent fragment, la clause « si on peut faire entendre cela » ressemble beaucoup à un vœu pieux : on n’arrivera jamais à faire accepter cette « doctrine » au peuple, d’autres passages le disent explicitement. En revanche, l’Église est fondée sur de tout autres principes, et certaines vérités difficiles y présentent un danger beaucoup moins considérable.
Il est dangereux de dire au peuple que les lois ne sont pas justes, car il n’y obéit qu’à cause qu’il les croit justes.
Laf. 525, Sel. 454 : Il serait donc bon qu’on obéît aux lois et coutumes parce qu’elles sont lois (par là on ne se révolterait jamais, mais on ne s’y voudrait peut-être pas soumettre, on chercherait toujours la vraie) ; qu’il sût qu’il n’y en a aucune vraie et juste à introduire, que nous n’y connaissons rien et qu’ainsi il faut seulement suivre les reçues. Par ce moyen on ne les quitterait jamais. Mais le peuple n’est pas susceptible de cette doctrine, et ainsi comme il croit que la vérité se peut trouver et qu’elle est dans les lois et coutumes il les croit et prend leur antiquité comme une preuve de leur vérité (et non de leur seule autorité sans vérité). Ainsi il y obéit mais il est sujet à se révolter dès qu’on lui montre qu’elles ne valent rien, ce qui se peut faire voir de toutes en les regardant d’un certain côté. Voir la note de Ferreyrolles à Sel. 454.
La conséquence, c’est que lorsque le peuple ne croit plus les lois justes, il se rebelle contre elles : voir Misère 9 (Laf. 60, Sel. 94) : L’art de fronder, bouleverser les états est d’ébranler les coutumes établies en sondant jusque dans leur source pour marquer leur défaut d’autorité et de justice. Il faut, dit-on, recourir aux lois fondamentales et primitives de l’état qu’une coutume injuste a abolies.
Le fragment Misère 16 (Laf. 67, Sel. 101), qui suit immédiatement, note aussi qu’il est dangereux de dire au peuple que la juridiction ne se donne pas pour le juridiciant mais pour le juridicié. Il reprend cette idée qu’il est impossible de révéler la vérité sans faire courir de gros risques. L’idée ordinaire est que la vérité libère. Pascal dit qu’elle est par elle-même dangereuse. C’est une forme de la misère, qui explique la situation de ce fragment dans la liasse Misère.
Contrariétés 3 (Laf. 121, Sel. 153). Le mot dangereux revient trois fois dans un petit fragment.
C’est pourquoi il lui faut dire en même temps qu’il y faut obéir parce qu’elles sont lois
Montaigne, Essais, III, 13.
« Or les lois se maintiennent en crédit, non par ce qu’elles sont justes, mais par ce qu’elles sont lois. C’est le fondement mystique de leur autorité : elles n’en ont point d’autre. Qui bien leur sert. Elles sont souvent faites par des sots. Plus souvent par des gens, qui en haine d’équalité ont faute d’équité : Mais toujours par des hommes, auteurs vains et irrésolus.
Il n’est rien si lourdement, et largement fautier, que les lois : ni si ordinairement. Quiconque leur obéit par ce qu’elles sont justes, ne leur obéit pas justement par où il doit. Les nôtres Françaises, prestent aucunement la main, par leur dérèglement et deformité, au désordre et corruption, qui se voit en leur dispensation, et exécution. Le commandement est si trouble, et inconstant, qu’il excuse aucunement, et la désobéissance, et le vice de l’interprétation, de l’administration, et de l’observation. Quel que soit donc le fruit que nous pouvons avoir de l’expérience, à peine servira beaucoup à notre institution, celle que nous tirons des exemples estrangers, si nous faisons si mal notre profit, de celle, que nous avons de nous même, qui nous est plus familière : et certes suffisante à nous instruire de ce qu’il nous faut. »
Ferreyrolles Gérard, Pascal et la raison du politique, p. 186. Exactitude de la définition pour la loi positive : elle est juste parce qu’elle est loi : p. 188. Ne faut-il pas reconnaître dans la loi positive, au-delà de la justice formelle que lui vaut son établissement, une participation à l’intrinsèque justice de la loi naturelle ? Lorsque Pascal écrit qu’il serait bon qu’on obéit aux lois et aux coutumes parce qu’elles sont lois, il donne plutôt un conseil de prudence politique qu’un précepte éthique inconditionnellement recevable ; s’il paraît accorder une valeur absolue à sa définition de la justice comme établissement, c’est pour étouffer la prétention des examinateurs des coutumes reçues et empêcher le peuple de se soulever. En réalité, l’établissement est une condition nécessaire du respect de la loi positive, mais non une condition suffisante pour la simple raison qu’on est dispensé d’obéir à une loi injuste. Port-Royal ajoute une phrase complémentaire au fragment Laf. 525, Sel. 454 : « La coutume doit être suivie dès qu’elle est coutume et qu’on la trouve établie, sans examiner si elle est raisonnable ou non ; cela s’entend toujours de ce qui n’est point contraire au droit naturel ou divin. » Il n’est aucune loi humaine qui puisse supprimer l’injustice du vol ou de l’homicide, de même que les édits sévères du roi sur le duel n’ont pas fait que le duel fût un crime, mais n’ont fait que punir le crime qui est inséparable du duel.
Laf. 645, Sel. 530. La justice est ce qui est établi. Et ainsi toutes nos lois établies seront nécessairement tenues pour justes sans être examinées, puisqu’elles sont établies.
Misère 9 (Laf. 60, Sel. 94). La coutume est toute l’équité, par cette seule raison qu’elle est reçue. C’est le fondement mystique de son autorité. Qui la ramènera à son principe l’anéantit. Rien n’est si fautif que ces lois qui redressent les fautes. Qui leur obéit parce qu’elles sont justes, obéit à la justice qu’il imagine, mais non pas à l’essence de la loi. Elle est toute ramassée en soi. Elle est loi et rien davantage. Qui voudra en examiner le motif le trouvera si faible et si léger que s’il n’est accoutumé à contempler les prodiges de l’imagination humaine, il admirera qu’un siècle lui ait tant acquis de pompe et de révérence. L’art de fronder, bouleverser les états est d’ébranler les coutumes établies en sondant jusque dans leur source pour marquer leur défaut d’autorité et de justice. Il faut, dit-on, recourir aux lois fondamentales et primitives de l’état qu’une coutume injuste a abolies. C’est un jeu sûr pour tout perdre ; rien ne sera juste à cette balance. Cependant le peuple prête aisément l’oreille à ces discours, ils secouent le joug dès qu’ils le reconnaissent, et les grands en profitent à sa ruine, et à celle de ces curieux examinateurs des coutumes reçues. C’est pourquoi le plus sage des législateurs disait que pour le bien des hommes, il faut souvent les piper, et un autre, bon politique, Cum veritatem qua liberetur ignoret, expedit quod fallatur Il ne faut pas qu’il sente la vérité de l’usurpation, elle a été introduite autrefois sans raison, elle est devenue raisonnable. Il faut la faire regarder comme authentique, éternelle et en cacher le commencement, si on ne veut qu’elle ne prenne bientôt fin.
Laf. 525, Sel. 454 : Il serait donc bon qu’on obéît aux lois et coutumes parce qu’elles sont lois (par là on ne se révolterait jamais, mais on ne s’y voudrait peut-être pas soumettre, on chercherait toujours la vraie) ; qu’il sût qu’il n’y en a aucune vraie et juste à introduire, que nous n’y connaissons rien et qu’ainsi il faut seulement suivre les reçues. Par ce moyen on ne les quitterait jamais. Mais le peuple n’est pas susceptible de cette doctrine, et ainsi comme il croit que la vérité se peut trouver et qu’elle est dans les lois et coutumes il les croit et prend leur antiquité comme une preuve de leur vérité (et non de leur seule autorité sans vérité). Ainsi il y obéit mais il est sujet à se révolter dès qu’on lui montre qu’elles ne valent rien, ce qui se peut faire voir de toutes en les regardant d’un certain côté. Voir la note de Ferreyrolles à Sel. 454.
comme il faut obéir aux supérieurs non pas parce qu’ils sont justes, mais parce qu’ils sont supérieurs.
Nicole Pierre, Des devoirs mutuels des inférieurs et des supérieurs, § II, Essais de morale, éd. de 1733, t. VI.
« C’est encore un autre devoir indispensable que celui de respect envers tous ceux qu’on est obligé de regarder au-dessus de soi selon l’ordre de Dieu, parce que cet ordre est une chose subsistante, et qui ne dépend point des qualités personnelles.
Mais il faut bien examiner en quoi consiste ce respect, parce qu’il y a un combat mutuel entre la concupiscence des inférieurs, qui tend à le diminuer, et celle des supérieurs, qui tend à l’augmenter. L’homme désire naturellement de n’être sujet à personne, et de dominer sur tout le monde. Par la première inclination il est porté à refuser tout aux supérieurs, et par la seconde à exiger tout des inférieurs.
L’une et l’autre inclination est également vicieuse, et vient de le même racine d’orgueil, qui porte d’un côté à l’indépendance et de l’autre à la tyrannie.
Il n’est point vrai que nous soyons sujets en tout à nos supérieurs. Il n’est point vrai que nous leur soyons soumis en rien. Il y a un milieu, et c’est ce milieu que nos cherchons. »
Voir le § VIII, p. 26. « Le respect consiste intérieurement dans la connaissance de l’ordre de Dieu, qui place certaines personnes au-dessus des autres, et dans les mouvements de la volonté qui approuve cet ordre, et qui s’y soumet volontairement, aimant à se tenir en sa place ; et il consiste extérieurement dans les témoignages extérieurs qui font voir que l’on reconnaît et que l’on approuve cet ordre.
Ainsi on viole intérieurement le respect, en ne reconnaissant pas, et en n’aimant pas cette dépendance et cette subordination établie de Dieu : et on le viole extérieurement par les signes extérieurs d’élévation et d’orgueil qui nous font sortir de notre rang, et qui abaissent au-dessous de nous ceux que Dieu a mis au-dessus. »
§ IX, p. 29-30. « L’ordre de Dieu qui met certaines personnes au-dessus des autres, ne les rend ni impeccables, ni infaillibles ; et n’empêche pas les inférieurs de reconnaître leurs fautes et leurs erreurs. Ainsi n’ayant aucun principe qui puisse les empêcher de les prendre pour des fautes et pour des erreurs, il est certain qu’ils ne font aucune faute en suivant ce que la raison et l’évidence leur font connaître ».
§ X, p. 29. « Le respect et la vérité ne sont pas contraires, puisque c’est la vérité même qui prescrit le respect : ainsi un jugement véritable n’est pas de soi-même contraire au respect. Or si un jugement comme véritable, n’y est pas contraire, il ne l’est pas aussi pendant qu’il demeure dans l’étendue de la vérité ; c’est-à-dire par exemple, qu’il n’est pas contraire au respect de désapprouver un écrit ou une action d’un supérieur, lorsque cette action ou cet écrit mérite d’être désapprouvé. Si un écrit réellement et dans la vérité ne vaut rien, s’il est plein de fautes, s’il est contraire au bon sens, il n’est point contraire au respect d’en avoir toutes ces pensées ».
§ XI, p. 30. « Il est aisé par là de régler le respect que nous devons aux personnes qui sont au-dessus de nous, eu égard à nos jugements intérieurs. Nous leur devons une plus grande attention, pour éviter les jugements faux et téméraires. Nous ne devons pas nous appliquer inutilement à juger de leurs actions. Mais supposé qu’il y ait raison de juger de quelque chose qu’ils ont faite, ils n’ont point de raison de se plaindre de nos jugements, s’ils demeurent dans l’étendue de la vérité et de notre lumière ».
§ XXIX. « L’ordre de dignité est fixe, invariable, évident, et ainsi on ne peut en aucune manière se dispenser des devoirs auxquels il oblige. Je dois honorer un prêtre, parce qu’il est prêtre, tel que puisse être celui qui en a le caractère, tant que l’Église le reconnaît ; mais cet honneur n’emporte pas de soi une estime pour l’esprit et la lumière de celui à qui on le rend, étant certain qu’on n’est pas obligé d’estimer l’esprit et la lumière de tous les prêtres du monde. Cet ordre étant évident, il est quelquefois permis d’exiger les devoirs qui y sont attachés, c’est-à-dire, par exemple, qu’un prêtre peut se plaindre sans orgueil qu’on ne rend pas ce qu’on doit à son caractère.
§ XXX. Mais dans l’ordre de lumière il n’en est pas toujours de même, parce qu’encore que ceux qui ont moins de lumière doivent avoir de la déférence et du respect pour ceux qui en ont davantage, ceux néanmoins qui sont plus éclairés n’ont pas toujours droit de prétendre qu’on doive les croire plus éclairés, ni de se plaindre qu’on ne rend pas ce que l’on doit à leur lumière. »
Ce commentaire permet de rapprocher le fragment des trois discours sur la condition des grands, où Pascal souligne que l’on doit respect aux grands parce que Dieu les a placés où ils sont, mais qu’on n’est pas pour autant obligé d’estimer leur jugement. Voir le IId discours, OC IV, éd. J. Mesnard, p. 1032-1033 :
« Aux grandeurs d’établissement, nous leur devons des respects d’établissement, c’est-à-dire certaines cérémonies extérieures qui doivent être néanmoins accompagnées, selon la raison, d’une reconnaissance intérieure de la justice de cet ordre, mais qui ne nous font pas concevoir quelque qualité réelle en ceux que nous honorons de cette sorte. Il faut parler aux rois à genoux ; il faut se tenir debout dans la chambre des princes. C’est une sottise et une bassesse d’esprit que de leur refuser ces devoirs.
Mais pour les respects naturels qui consistent dans l’estime, nous ne les devons qu’aux grandeurs naturelles ; et nous devons au contraire le mépris et l’aversion aux qualités contraires à ces grandeurs naturelles. Il n’est pas nécessaire, parce que vous êtes duc, que je vous estime ; mais il est nécessaire que je vous salue. Si vous êtes duc et honnête homme, je rendrai ce que je dois à l’une et à l’autre de ces qualités. Je ne vous refuserai point les cérémonies que mérite votre qualité de duc, ni l’estime que mérite celle d’honnête homme. Mais si vous étiez duc sans être honnête homme, je vous ferais encore justice ; car en vous rendant les devoirs extérieurs que l’ordre des hommes a attachés à votre naissance, je ne manquerais pas d’avoir pour vous le mépris intérieur que mériterait la bassesse de votre esprit. »
La question de l’obéissance aux supérieurs est un des sujets de discussion entre catholiques et protestants durant les guerres de religion. Les protestants font dépendre l’autorité de la qualité de celui qui la possède ; les catholiques estiment que la fonction doit être respectée par elle-même, et qu’elle est indépendante de la valeur de la personne. Un pape doit être respecté comme tel, même si ses mœurs ne sont pas estimables.
Par là voilà toute sédition prévenue si on peut faire entendre cela et que proprement [c’est] la définition de la justice.
Sédition : voir Misère 9 (Laf. 60, Sel. 94) : L’art de fronder, bouleverser les états est d’ébranler les coutumes établies en sondant jusque dans leur source pour marquer leur défaut d’autorité et de justice. Il faut, dit-on, recourir aux lois fondamentales et primitives de l’état qu’une coutume injuste a abolies. Pascal pense donc à des troubles comme ceux qu’il a connus lors de la Fronde.
Sur le problème de la légitimité de l’insurrection populaire dans l’esprit de l’époque, voir Carrier Hubert, Le labyrinthe de l’État. Essai sur le débat politique en France au temps de la Fronde (1648-1653), Paris, Champion, 2004, p. 209 sq.
Si on peut faire entendre cela : la question est de savoir si on peut faire comprendre au peuple, ou si on ne peut pas. La liasse Misère dit les deux choses contraires. Le fragment Laf. 525, Sel. 454 suggère nettement que ce n’est pas possible : Il serait donc bon qu’on obéît aux lois et coutumes parce qu’elles sont lois (par là on ne se révolterait jamais, mais on ne s’y voudrait peut-être pas soumettre, on chercherait toujours la vraie) ; qu’il sût qu’il n’y en a aucune vraie et juste à introduire, que nous n’y connaissons rien et qu’ainsi il faut seulement suivre les reçues. Par ce moyen on ne les quitterait jamais. Mais le peuple n’est pas susceptible de cette doctrine, et ainsi comme il croit que la vérité se peut trouver et qu’elle est dans les lois et coutumes il les croit et prend leur antiquité comme une preuve de leur vérité (et non de leur seule autorité sans vérité). Ainsi il y obéit mais il est sujet à se révolter dès qu’on lui montre qu’elles ne valent rien, ce qui se peut faire voir de toutes en les regardant d’un certain côté. Voir la note de Ferreyrolles à ce fragment.