Fragment Morale chrétienne n° 10 / 25 – Papier original : RO 149-2
Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Morale n° 362 p. 177 v°-179 / C2 : p. 211
Le texte a été ajouté dans l’édition de 1678 : Chap. XXIX - Pensées morales : 1678 n° 3 p. 268-269
et n° 7 p. 270-271
Éditions savantes : Faugère II, 378, XLV / Havet XXIV.59 / Brunschvicg 482 / Tourneur p. 291-5 / Le Guern 341 / Lafuma 360 / Sellier 392
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Transcription savante (origine : Recueil des originaux)
1 moralle ayant Dieu de leur estre. Il a voulu faire des Estres qui le connussent & qui composassent un corps de membres pensants. Car nos membres ne sentent point le bonheur de leur union de leur admirable intelligence, du soing que la nature a d’y influer les Esprits & de les faire croistre & durer. qu’ils seroyent heureux s’ils le sentoyent s’ils le voyoient mais il faudroit pour cela qu’ils eussent intelligence pour le connoistre, & bonne 3 volonté pour consentir a celle de l’ame universelle. Que si ayants receu l’intelligence ils s’en servoyent a retenir en eux mesmes la nouriture sans la laisser passer aux autres membres, ils seroyent non seulement injustes mais encore miserables, & se hairoyent plustost que de s’aymer leur beatitude a la conduitte de l’ame entiere a qui ils appartiennent qui les ayme mieux qu’ils ne s’aiment eux mesmes.
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Notes
1 L. Lafuma a ajouté : « Commencement des membres pensants ». Voir les Copies.
2 C1 : « pas ». P. Faugère a corrigé.
3 C1 et C2 : « une ». P. Faugère a corrigé.
Premières éditions et copies des XVIIe - XVIIIe siècles et du début du XIXe
Le fragment a été ajouté dans l’édition de Port-Royal de 1678.