L’édition de Port-Royal de 1678

 

 

 

Pensées - page 137

pour les condamner et les rendre inexcusables.

3.  Si le monde subsistait pour

instruire l’homme de l’existence de

Dieu, sa divinité y reluirait de toutes

parts d’une manière incontestable.

Mais comme il ne subsiste que par

Jésus-Christ, et pour Jésus-Christ,

et pour instruire les hommes et de leur

corruption, et de la rédemption, tout

y éclate des preuves de ces deux vérités.

Ce qui y paraît ne marque ni

une exclusion totale, ni une présence

manifeste de Divinité, mais la présence

d’un Dieu qui se cache : tout porte ce

caractère.

4.  S’il n’avait jamais rien paru

de Dieu, cette privation éternelle serait

équivoque, et pourrait aussi bien

se rapporter à l’absence de toute Divinité,

qu’à l’indignité où seraient

les hommes de le connaître. Mais de

ce qu’il paraît quelquefois et non

toujours, cela ôte l’équivoque. S’il

paraît une fois, il est toujours. Et

ainsi on n’en peut conclure autre chose,

sinon qu’il y a un Dieu, et que les

hommes en sont indignes.

5.  Le dessein de Dieu est plus

 

 

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