Pensées - page 223
13. Il n’y a nulle raison de croire
à l’Antéchrist, qui ne soit à croire
en Jésus-Christ. Mais il y en a à
croire en Jésus-Christ, qui ne sont
pas à croire à l’Antéchrist.
14. Les miracles ont servi à la
fondation, et serviront à la continuation
de l’Église jusqu’à l’Antéchrist,
jusqu’à la fin.
C’est pourquoi Dieu afin de conserver
cette preuve à son Église, ou
il a confondu les faux miracles, ou il
les a prédits. Et par l’un et l’autre il
s’est élevé au-dessus de ce qui est surnaturel
à notre égard, et nous y a
élevés nous-mêmes.
Il en arrivera de même à l’avenir :
ou Dieu ne permettra pas de faux
miracles, ou il en procurera de plus
grands.
Car les miracles ont une telle force,
qu’il a fallu que Dieu ait averti,
qu’on n’y pensât point quand ils seraient
contre lui, tout clair qu’il soit
qu’il y a un Dieu ; sans quoi ils eussent
été capables de troubler.
Et ainsi tant s’en faut que ces passages
du 13e chap. du Deutéronome, qui
portent, qu’il ne faut point croire ni |