L’édition de Port-Royal de 1678
Pensées - page 343 c’est à vous seul, mon Dieu, que je m’adresse pour vous obtenir. Ouvrez mon cœur, Seigneur ; entrez dans cette place rebelle que les vices ont occupée. Ils la tiennent sujette ; entrez- y comme dans la maison du fort ; mais liez auparavant le fort et puissant ennemi qui la maîtrise ; et prenez ensuite les trésors qui y sont. Seigneur, prenez mes affections que le monde avait volées : volez vous-même ce trésor, ou plutôt reprenez-le, puisque c’est à vous à qui il appartient, comme un tribut que je vous dois, puisque votre image y est empreinte. Vous l’y aviez formée, Seigneur, au moment de mon baptême qui est ma seconde naissance ; mais elle est toute effacée. L’idée du monde y est tellement gravée, que la vôtre n’est plus connaissable. Vous seul avez pu créer mon âme : vous seul pouvez la créer de nouveau. Vous seul y avez pu former votre image : vous seul pouvez la reformer, et y réimprimer votre portrait effacé, c’est-à-dire Jésus- Christ mon Sauveur, qui est votre image et le caractère de votre substance. |
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