L’édition de Port-Royal de 1678

 

 

 

Pensées - page 350

tant les corps qui souffrent, que

vous avez choisi pour vous le corps

le plus accablé de souffrances qui ait

jamais été au monde ! Ayez agréable

mon corps, non pas pour lui-même,

ni pour tout ce qu’il contient,

car tout y est digne de votre colère,

mais pour les maux qu’il endure, qui

seuls peuvent être dignes de votre

amour. Aimez mes souffrances, Seigneur,

et que mes maux vous invitent

à me visiter. Mais pour achever

la préparation de votre demeure, faites,

ô mon Sauveur, que si mon corps

a cela de commun avec le vôtre qu’il

souffre pour mes offenses, mon âme

ait aussi cela de commun avec la vôtre,

qu’elle soit dans la tristesse pour

les mêmes offenses ; et qu’ainsi je

souffre avec vous, et comme vous, et

dans mon corps et dans mon âme,

pour les péchés que j’ai commis. 

XI.

Faites-moi la grâce, Seigneur, de

joindre vos consolations à mes souffrances ;

afin que je souffre en Chrétien.

Je ne demande pas d’être exempt

des douleurs ; car c’est la récompense

des Saints : mais je demande de

 

Page de titrePréfaceApprobationsTable des TitresAvertissementPenséesTable des Matières