Fragment Transition n° 8 / 8  – Papier original : RO 63-9

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Transition n° 261 p. 101 / C2 : p. 129

Éditions savantes : Faugère II, 343, II / Havet XXV.209.4 / Brunschvicg 517 / Tourneur p. 245-2 / Le Guern 188 / Lafuma 202 / Sellier 234

 

 

 

Consolez‑vous, ce n’est point de vous que vous devez l’attendre, mais au contraire en n’attendant rien de vous que vous devez l’attendre.

 

 

Fragment apparemment elliptique, voire « grammaticalement défaillant » (L. Thirouin), dont la présence dans la liasse Transition s’explique par la nécessité de « consoler » le lecteur après l’humiliation suscitée par l’expérience de la disproportion de l’homme à l’égard de l’univers. La conscience de son impuissance permet de comprendre que c’est en n’attendant rien de soi-même que l’on peut espérer accéder à ce qui fait l’objet de la recherche dans les Pensées, le vrai et le bien, qui ne peuvent être donnés que par Dieu. Parvenir à se consoler en cette manière, c’est en effet avoir effectué la transition de la connaissance de l’homme à Dieu.

 

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Fragment connexe

 

Pensée n° 8H r° (Laf. 919, Sel. 751). Console-toi, tu ne me chercherais pas si tu ne m’avais trouvé.

 

Mots-clés : Attendre – Consoler.