Preuves par les Juifs VI  – Fragment n° 2 / 15 – Le papier original est perdu

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : n° 54 p. 253 / C2 : p. 469-469 v°

Éditions de Port-Royal : Chapitre XX - On ne connoist Dieu utilement que par Jésus-Christ : 1669 et janv. 1670 p. 154-155 / 1678 n° 2 p. 152-153

Éditions savantes : Faugère II, 354, XIV / Havet XXII.4  / Brunschvicg 544 / Le Guern 428 / Lafuma 460 (série XI) / Sellier 699

 

 

 

 

 

Dans l’édition de Port-Royal

 

Chapitre XX - On ne connoist Dieu utilement que par Jésus-Christ : 1669 et janv. 1670 p. 154-155 / 1678 n° 2 p. 152-153

       

 

Différences constatées par rapport au manuscrit original

 

Ed. janvier 1670 1

Transcription du manuscrit (Copies C1 et C2)

 

  [Excellence 2 - Laf. 190, Sel. 222]

[Preuves par discours III - Laf. 449, Sel. 690]

Le Dieu des Chrétiens est un Dieu qui fait sentir à l’âme, qu’il est son unique bien, que tout son repos est en lui, et qu’elle n’aura de joie qu’à l’aimer ; et qui lui fait en même temps abhorrer les obstacles qui la retiennent et l’empêchent de l’aimer de toutes ses forces. L’amour propre et la concupiscence qui l’arrêtent lui sont insupportables. Ce Dieu lui fait sentir, qu’elle a ce fond d’amour propre, et que lui seul l’en peut guérir.

Voilà ce que c’est que de connaître Dieu en Chrétien. Mais pour le connaître de cette manière, il faut connaître en même temps sa misère, son indignité, et le besoin qu’on a d’un médiateur pour se rapprocher de Dieu, et pour s’unir à lui. Il ne faut point séparer ces connaissances ; parce qu’étant séparées, elles sont non seulement inutiles, mais nuisibles. [Excellence 5 - Laf. 192, Sel. 225]

[Preuves par discours III - Laf. 449, Sel. 690]

[Dossier de travail - Laf. 417, Sel. 36]

[Dossier de travail - Laf. 416, Sel. 35]

 

 

 

 

Le Dieu des chrétiens est un Dieu qui fait sentir à l’âme qu’il est son unique bien, que tout son repos est en lui, qu’elle n’aura de joie qu’à l’aimer, et qui lui fait en même temps abhorrer les obstacles qui la retiennent et l’empêchent d’aimer Dieu de toutes ses forces. L’amour propre et la concupiscence qui l’arrêtent lui sont insupportables. Ce Dieu lui fait sentir qu’elle a ce fond d’amour propre qui la perd, et que lui seul la peut guérir.

 

 

1 Conventions : rose = glose des éditeurs ; vert = correction des éditeurs ; marron = texte non retenu par les éditeurs.

 

Commentaire

 

L’addition relie le fragment à l’idée essentielle dans l’apologétique de Pascal, que la véritable connaissance de Dieu implique celle de la misère de l’homme et de la nécessité du Christ médiateur.