Pensées diverses III – Fragment n° 64 / 85 – Papier original : RO 429-8
Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : n° 141 p. 381 / C2 : p. 339 v°
Éditions de Port-Royal : Chap. XXVIII - Pensées chrestiennes : 1669 et janvier 1670 p. 263 / 1678 n° 51 p. 256
Éditions savantes : Faugère I, 226, CLX / Havet XXIV.30 / Michaut 713 / Brunschvicg 530 / Tourneur p. 108-1 / Le Guern 605 / Lafuma 712 (série XXV) / Sellier 590
Une personne me disait un jour qu’il avait une grande joie et confiance en sortant de confession. L’autre me disait qu’il restait en crainte. Je pensai sur cela que de ces deux on en ferait un bon et que chacun manquait en ce qu’il n’avait pas le sentiment de l’autre. Cela arrive de même souvent en d’autres choses.
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Ce fragment, qu’il faut lire en liaison avec le suivant, mais aussi en relation avec la Xe Provinciale, aborde le problème des sentiments qui doivent accompagner le sacrement de la confession. Les réflexions de Pascal sont conformes aux idées de ses amis de Port-Royal.
Fragments connexes
Morale chrétienne 14 (Laf. 364, Sel. 396). C’est être superstitieux de mettre son espérance dans les formalités, mais c’est être superbe de ne vouloir s’y soumettre.
Pensées diverses (Laf. 713, Sel. 591). Ce n’est pas l’absolution seule qui remet les péchés au sacrement de pénitence mais la contrition qui n’est point véritable si elle ne recherche le sacrement.
Ainsi ce n’est pas la bénédiction nuptiale qui empêche le péché dans la génération, mais le désir d’engendrer des enfants à Dieu qui n’est point véritable que dans le mariage.
Et comme un contrit sans sacrement est plus disposé à l’absolution qu’un impénitent avec le sacrement, ainsi les filles de Loth, par exemple, qui n’avaient que le désir des enfants, étaient plus pures sans mariage que les mariés sans désir d’enfant.
Mots-clés : Confession – Confiance – Crainte – Joie – Sentiment.