Fragment Morale chrétienne n° 19 / 25  – Papier original : RO 199-3

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Morale n° 367 p. 181 / C2 : p. 213

Le texte a été ajouté dans l’édition de 1678 : Chap. XXIX - Pensées morales : 1678 n° 3 p. 268

Éditions savantes : Faugère II, 380, XLV / Havet XXIV.60 ter / Brunschvicg 480 / Tourneur p. 293-2 / Le Guern 350 / Lafuma 370 / Sellier 402

 

 

 

 

 

A été ajouté dans l’édition de Port-Royal de 1678

 

Chapitre XXIX - Pensées morales : 1678 n° 3 p. 268

       

 

Différences constatées par rapport au manuscrit original

 

Ed. 1678 1

Transcription du manuscrit

 

 [Morale 10 - Laf. 360, Sel. 392] 2 et pour être heureux il faut qu’ils conforment leur volonté particulière à la volonté universelle qui gouverne le corps entier. [Morale 21 - Laf. 372, Sel. 404] 3

 

 

Pour faire que les membres soient heureux, il faut qu’ils aient une volonté et qu’ils la conforment au corps.

 

 

1 Conventions : rose = glose des éditeurs ; vert = correction des éditeurs ; marron = texte non retenu par les éditeurs.

2 « Dieu ayant fait le Ciel et la Terre qui ne sentent pas le bonheur de leur être, il a voulu faire des êtres qui le connussent, et qui composassent un corps de membres pensants. Tous les hommes sont membres de ce corps ;  ».

3 « Cependant il arrive souvent que l’on croit être un tout ; et que ne se voyant point de corps dont on dépende, l’on croit ne dépendre que de soi, et l’on veut se faire centre & corps soi-même. Mais on se trouve en cet état comme un membre séparé de son corps, qui n’ayant point en soi de principe de vie, ne fait que s’égarer et s’étonner dans l’incertitude de son être. Enfin quand on commence à se connaître, l’on est comme revenu chez soi ; on sent que l’on n’est pas corps ; on comprend que l’on n’est qu’un membre du corps universel ; qu’être membre, est n’avoir de vie, d’être et de mouvement, que par l’esprit du corps et pour le corps ; qu’un membre séparé du corps auquel il appartient n’a plus qu’un être périssant et mourant ; qu’ainsi l’on ne doit s’aimer que pour ce corps, ou plutôt qu’on ne doit aimer que lui, parce qu’en l’aimant on s’aime soi-même, puisqu’on n’a d’être qu’en lui, par lui, et pour lui. ».

 

Commentaire

 

Les éditeurs intègrent le fragment dans un ensemble plus large sur le même thème. Mais ils perdent par là la pointe du fragment (voir le commentaire).