L’édition de Port-Royal de 1678

 

 

 

Pensées - page 168

gloire, et rebut de l’univers.

S’il se vante, je l’abaisse ; s’il

s’abaisse, je le vante, et le contredis

toujours, jusqu’à ce qu’il comprenne

qu’il est un monstre incompréhensible.

 

 

 

 

XXII.

Connaissance générale de

l’homme.

 

La première chose qui s’offre à

l’homme, quand il se regarde,

c’est son corps, c’est-à-dire une certaine

portion de matière qui lui est

propre. Mais pour comprendre ce

qu’elle est, il faut qu’il la compare avec

tout ce qui est au-dessus de lui, et

tout ce qui est au-dessous, afin de reconnaître

ses justes bornes.

Qu’il ne s’arrête donc pas à regarder

simplement les objets qui l’environnent.

Qu’il contemple la nature

entière dans sa haute et pleine majesté.

Qu’il considère cette éclatante

lumière, mise comme une lampe éternelle,

 

 

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