Fragment Preuves de Jésus-Christ n° 9 / 24 – Papier original : RO 61-6
Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Preuves de J.-C. n° 339 p. 157 v° / C2 : p. 188
Éditions savantes : Faugère II, 324, XXII / Havet XXV.175 / Brunschvicg 763 / Tourneur p. 277-4 / Le Guern 288 / Lafuma 306 / Sellier 337
Les Juifs, en éprouvant s’il était Dieu, ont montré qu’il était homme.
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Ce fragment, qui traite de la double nature, humaine et divine, du Christ, doit être considéré en rapport avec Preuves de Jésus-Christ 10 (Laf. 307, Sel. 338). Mais la pointe du texte est ailleurs. La conduite des Juifs ne permet pas seulement d’éviter l’erreur qui consiste à ignorer l’humanité du Christ. Elle montre qu’ils ont été et sont encore des « témoins irréprochables » du Christ, puisqu’ils ont montré, au-delà de toute contestation possible, en tuant Jésus, qu’il était homme. Ils ont donc involontairement confirmé les prophéties qui annonçaient le Christ.
Fragments connexes
Preuves de Jésus-Christ 10 (Laf. 307, Sel. 338). L’Église a eu autant de peine à montrer que J.-C. était homme, contre ceux qui le niaient qu’à montrer qu’il était Dieu. Et les apparences étaient aussi grandes.
Prophéties V (Laf. 488, Sel. 734). Les Juifs en le tuant pour ne le point recevoir pour Messie, lui ont donné la dernière marque du Messie.
Et en continuant à le méconnaître ils se sont rendus témoins irréprochables.
Et en le tuant et continuant à le renier ils ont accompli les prophéties.
Pensées diverses (Laf. 733, Sel. 614). J.-C. est Dieu et homme. Les Ariens ne pouvant allier ces choses qu’ils croient incompatibles, disent qu’il est homme, en cela ils sont catholiques ; mais ils nient qu’il soit Dieu, en cela ils sont hérétiques. Ils prétendent que nous nions son humanité, en cela ils sont ignorants.