Fragment Loi figurative n° 18 / 31 – Papier original : RO 39-4
Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Loi figurative n° 304 p. 131 / C2 : p. 158
Éditions savantes : Faugère II, 203, XXIII / Brunschvicg 686 / Tourneur p. 261-2 / Le Guern 246 / Lafuma 263 / Sellier 294
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Bibliographie ✍
CAZELLES Henri, Introduction critique à la Bible, I, Introduction critique à l’ancien Testament, Paris, Desclée, 1973. FORCE Pierre, Le problème herméneutique chez Pascal, Paris, Vrin, 1989. LHERMET Joseph, Pascal et la Bible, Paris, Vrin, 1931. MESNARD Jean, “Pourquoi les Pensées de Pascal se présentent-elles sous forme de fragments ?”, La culture du XVIIe siècle, Paris, Presses Universitaires de France, 1992, p. 363-370. PASCAL, Pensées, éd. Havet, II, Delagrave, 1866, p. 13. |
✧ Éclaircissements
Sur la technique par laquelle Pascal, à partir de brefs fragments rédigés sous la forme de listes sommaires d’arguments, pour préparer des rédactions de plus en plus étoffées, voir Mesnard Jean, “Pourquoi les Pensées de Pascal se présentent-elles sous forme de fragments ?”, La culture du XVIIe siècle, Paris, Presses Universitaires de France, 1992, p. 363-370, et l’introduction aux Écrits sur la grâce, dans OC III, éd. J. Mesnard, notamment p. 527 sq.
Contrariétés.
Voir la présentation générale de la liasse Contrariétés. Les contradictions que signale ce fragment doivent être résolues par l’interprétation figurative des passages de l’Ancien Testament que Pascal a recueillis.
Mesnard Jean, Les Pensées de Pascal, 2e éd., p. 183. Fréquence du mot contraire et de ses composés chez Pascal.
Michon Hélène, L’ordre du cœur. Philosophie, théologie et mystique dans les Pensées de Pascal, p. 250 sq. Notion de contrariété chez Pascal.
Carraud Vincent, Pascal et la philosophie, p. 141 sq. Concept de contrariété.
Lhermet Joseph, Pascal et la Bible, p. 395. Résolution des antilogies pascaliennes.
Le sceptre jusqu’au Messie, Sans roi ni prince.
Force Pierre, Le problème herméneutique chez Pascal, p. 72 sq. Sur la confrontation de la prophétie de Jacob, qui annonce la pérennité de la royauté juive, et celle d’Osée qui prédit sa fin.
Loi figurative 13 (Laf. 257, Sel. 289). Les juifs ne sauraient accorder la cessation de la royauté et principauté prédite par Osée, avec la prophétie de Jacob.
Voir Osée, III, 4. « Quia dies multos sedebunt filii Israhel sine rege et sine principe et sine sacrificio et sine altari et sine ephod et sine therafin » ; « C’est l’état où les enfants d’Israël seront pendant un long temps, sans roi, sans prince, sans sacrifice, sans autel, sans éphod, et sans théraphins ».
Loi figurative 14 (Laf. 258-259, Sel. 290). Osée a prédit qu’il serait sans roi, sans prince, sans sacrifice, etc., sans idoles, ce qui est accompli aujourd’hui, ne pouvant faire sacrifice légitime hors de Jérusalem. [...] Il est dit que la loi sera changée, que le sacrifice sera changé, qu’ils seront sans roi, sans princes et sans sacrifices, qu’il sera fait une nouvelle alliance, que la loi sera renouvelée, que les préceptes qu’ils ont reçus ne sont pas bons, que leurs sacrifices sont abominables, que Dieu n’en a point demandé.
Il est dit au contraire que la loi durera éternellement, que cette alliance sera éternelle, que le sacrifice sera éternel, que le sceptre ne sortira jamais d’avec eux, puis qu’il n’en doit point sortir que le roi éternel n’arrive.
Tous ces passages marquent-ils que ce soit réalité ? non ; Marquent-ils aussi que ce soit figure ? non, mais que c’est réalité ou figure ; mais les premiers excluant la réalité marquent que ce n’est que figure.
Tous ces passages ensemble ne peuvent être dits de la réalité ; tous peuvent être dits de la figure. Ils ne sont pas dits de la réalité mais de la figure.
Loi figurative 21 (Laf. 266, Sel. 297). On pourrait peut-être penser que quand les prophètes ont prédit que le sceptre ne sortirait point de Juda jusqu’au roi éternel ils auraient parlé pour flatter le peuple et que leur prophétie se serait trouvée fausse à Hérode. Mais pour montrer que ce n’est pas leur sens, et qu’ils savaient bien au contraire que ce royaume temporel devait cesser, ils disent qu’ils seront sans roi et sans prince. Et longtemps durant. Osée.
Preuves par les Juifs III (Laf. 453, Sel. 693). Pour montrer que les vrais juifs et les vrais chrétiens n’ont qu’une même religion.
[...] Que les Juifs devaient être sans prophète. Amos.
Sans roi, sans prince, sans sacrifice, sans idole.
Pensées, éd. Havet, II, art. XVI, n° 6, note p. 13. Ce passage d’Osée est une allusion à la captivité à Babylone, ce qui exclut toute contradiction.
La prophétie de Jacob va en sens contraire. Sur Jacob et sa prophétie, voir Cazelles Henri, Introduction critique à la Bible, I, Introduction critique à l’ancien Testament, p. 185 sq.
Genèse XLIX, 1-10. « 1. Or Jacob appela ses enfants, et leur dit : Assemblez-vous tous, afin que je vous annonce ce qui doit vous arriver dans les derniers temps.
2. Venez tous ensemble, et écoutez, enfants de Jacob, écoutez Israël votre père. [...] 9. Juda est un jeune lion. Vous vous êtes levé, mon fils, pour ravir la proie. En vous reposant vous vous êtes couché comme un lion et une lionne ; qui osera le réveiller ? 10. Le sceptre ne sera point ôté de Juda, ni le prince de sa postérité, jusqu’à ce que celui qui doit être envoyé soit venu ; et c’est lui qui sera l’attente des nations » (tr. Sacy).
Pensées, éd. Havet, II, Delagrave, 1866, p. 13. Havet note que le texte de la prophétie de Jacob se concilie avec celui d’Osée de deux manières également satisfaisantes. Premièrement si on le suppose antérieur à la captivité de Babylone, tandis que celui d’Osée serait postérieur. Secondement, si l’on entend simplement par ces paroles, comme c’est l’interprétation la plus naturelle, que la tribu de Juda restera toujours la première en Israël, et que Jérusalem demeurera jusqu’à la fin capitale des Juifs.
Pour Pascal, le premier exil n’est que la figure du second, qui ne doit pas avoir de fin.
Preuves de Jésus-Christ 16 (Laf. 314, Sel. 345). Quand Nabuchodonosor emmena le peuple de peur qu’on ne crût que le sceptre fût ôté de Juda il leur [fut] dit auparavant qu’ils y seraient peu, et qu’ils y seraient, et qu’ils seraient rétablis. Ils furent toujours consolés par les prophètes ; leurs rois continuèrent. Mais la seconde destruction est sans promesse de rétablissement, sans prophètes, sans roi, sans consolation, sans espérance parce que le sceptre est ôté pour jamais.
Jérémie, XXV, 8-13. « 8. C’est pourquoi voici ce que dit le Seigneur des armées : Parce que vous n’avez point écouté mes paroles, 9. Je prendrai tous les peuples de l’aquilon, dit le Seigneur, je les enverrai avec Nabuchodonosor, roi de Babylone, mon serviteur, et je les ferai venir contre cette terre, contre ses habitants, et contre toutes les nations qui l’environnent ; je les ferai passer au fil de l’épée, je les rendrai l’étonnement et la fable des hommes, et les réduirai à d’éternelles solitudes. 10. Je ferai cesser parmi eux les cris de joie et les chants de réjouissance, les cantiques de l’époux et les chants de l’épouse, le bruit de la meule et la lumière de la lampe. 11. Et toute cette terre deviendra un désert affreux, qui épouvantera ceux qui le verront ; et toutes ces nations seront assujetties au roi de Babylone pendant soixante-dix années. 12. Et lorsque les soixante-dix ans seront accomplis, je visiterai dans ma colère le roi de Babylone et son peuple, dit le Seigneur, je jugerai leur iniquité, et la terre des Chaldéens, et je la réduirai en une éternelle solitude. 13. Je vérifierai mes paroles, je ferai fondre sur cette terre tous les maux que j’ai prédits contre elle, tout ce qui est écrit dans ce livre, et tout ce que Jérémie a prophétisé contre toutes les nations. »
Loi éternelle, changée.
Loi figurative 14 (Laf. 258-259, Sel. 290). Osée a prédit qu’il serait sans roi, sans prince, sans sacrifice, etc., sans idoles, ce qui est accompli aujourd’hui, ne pouvant faire sacrifice légitime hors de Jérusalem. [...] Il est dit que la loi sera changée, que le sacrifice sera changé, qu’ils seront sans roi, sans princes et sans sacrifices, qu’il sera fait une nouvelle alliance, que la loi sera renouvelée, que les préceptes qu’ils ont reçus ne sont pas bons, que leurs sacrifices sont abominables, que Dieu n’en a point demandé.
Il est dit au contraire que la loi durera éternellement, que cette alliance sera éternelle, que le sacrifice sera éternel, que le sceptre ne sortira jamais d’avec eux, puis qu’il n’en doit point sortir que le roi éternel n’arrive. La suite du fragment tire de ces contrariétés la conclusion que les prophètes parlaient par figures : Tous ces passages marquent-ils que ce soit réalité ? non. Marquent-ils aussi que ce soit figure ? non, mais que c’est réalité ou figure ; mais les premiers excluant la réalité marquent que ce n’est que figure.
Tous ces passages ensemble ne peuvent être dits de la réalité ; tous peuvent être dits de la figure. Ils ne sont pas dits de la réalité mais de la figure.
Alliance éternelle, alliance nouvelle.
Laf. 799, Sel. 651. Gen. 17. Statuam pactum meum inter me et te foedere sempiterno ut sim Deus tuus. Et tu ergo custodies pactum meum. Voir Genèse, XVII, 7 « Et statuam pactum meum inter me et te, et inter semen tuum post te in generationibus suis, foedere sempiterno ; ut sim Deus tuus, et seminis tui post te » ; « J’affermirai mon alliance avec vous, et après vous avec votre race, dans la suite de leurs générations, par un pacte éternel, afin que je sois votre Dieu, et le Dieu de votre postérité après vous ».
Genèse XVII, 9. « Dixit iterum Deus ad Abraham : Et tu ergo custodies pactum meum, et semen tuum post te in generationibus suis » ; « Dieu dit encore à Abraham : Vous gardez donc aussi mon alliance, et votre postérité la gardera après vous de race en race ».
Loi figurative 14 (Laf. 258-259, Sel. 290). Osée a prédit qu’il serait sans roi, sans prince, sans sacrifice, etc., sans idoles, ce qui est accompli aujourd’hui, ne pouvant faire sacrifice légitime hors de Jérusalem. [...] Il est dit que la loi sera changée, que le sacrifice sera changé, qu’ils seront sans roi, sans princes et sans sacrifices, qu’il sera fait une nouvelle alliance, que la loi sera renouvelée, que les préceptes qu’ils ont reçus ne sont pas bons, que leurs sacrifices sont abominables, que Dieu n’en a point demandé.
Il est dit au contraire que la loi durera éternellement, que cette alliance sera éternelle, que le sacrifice sera éternel, que le sceptre ne sortira jamais d’avec eux, puis qu’il n’en doit point sortir que le roi éternel n’arrive.
Loi figurative 15 (Laf. 260, Sel. 291). Figures. Pour savoir si la loi et les sacrifices sont réalité ou figure il faut voir si les prophètes en parlant de ces choses y arrêtaient leur vue et leur pensée, en sorte qu’ils n’y vissent que cette ancienne alliance, ou s’ils y voient quelque autre chose dont elle fût la peinture. Car dans un portrait on voit la chose figurée. Il ne faut pour cela qu’examiner ce qu’ils en disent.
Quand ils disent qu’elle sera éternelle entendent-ils parler de l’alliance de laquelle ils disent qu’elle sera changée et de même des sacrifices, etc.
Prophéties 25 (Laf. 346, Sel. 378). Prédictions. Il est prédit qu’au temps du Messie il viendrait établir une nouvelle alliance qui ferait oublier la sortie d’Égypte - Jér. 23. 5. - Is. 43. 16 - qui mettrait sa loi non dans l’extérieur mais dans le cœur, qu’il mettrait sa crainte qui n’avait été qu’au dehors, dans le milieu du cœur.
Qui ne voit la loi chrétienne en tout cela ?
Preuves par les Juifs III (Laf. 453, Sel. 693). Pour montrer que les vrais juifs et les vrais chrétiens n’ont qu’une même religion.
La religion des juifs semblait consister essentiellement en la paternité d’Abraham, en la circoncision, aux sacrifices, aux cérémonies, en l’arche, au temple, en Jérusalem, et enfin en la loi et en l’alliance de Moïse. Je dis qu’elle ne consistait en aucune de ces choses, mais seulement en l’amour de Dieu et que Dieu réprouvait, toutes les autres choses.
[...] Que Dieu fera une nouvelle alliance par le Messie et que l’ancienne sera rejetée. Jér. 31. 31.
Voir Jérémie, XXXI, 31-33. « Ecce dies venient, dicit Dominus, et feriam domui Israël et domui Juda fœdus novum : 32. Non secundum pactum, quod pepigi cum patribus eorum, in die qua apprehendi manum eorum, ut educerem eos de terra Ægipti ; pactum, quod irritum fecerunt, et ego dominatus sum eorum, dicit Dominus. 33. Sed hoc erit pactum, quod feriam cum domo Israël post dies illos, dicit Dominus : Dabo legem meam in visceribus eorum, et in corde eorum scribam eam : et ero eis in Deum, et ipsi erunt mihi in populum » ; « Le temps vient, dit le Seigneur, où je ferai une nouvelle alliance avec la maison d’Israël et la maison de Juda, 32. Non selon l’alliance que je fis avec leurs pères au jour où je les pris par la main pour les faire sortir de l’Égypte, parce qu’ils ont violé cette alliance ; c’est pourquoi je leur ai fait sentir mon pouvoir, dit le Seigneur. 33. Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël après que ce temps-là sera venu, dit le Seigneur : J’imprimerai ma loi dans leurs entrailles, et je l’écrirai dans leur cœur, et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. » Commentaire de Sacy : « Tout ce qu’il dit [...] touchant cette nouvelle alliance, que Dieu promettait de faire avec Israël et avec Juda, très différente de celle qu’il avait faite avec leurs pères, montre qu’il parle ici principalement du temps de la loi nouvelle, auquel il a, comme il dit, imprimé les lois divines, non plus sur la pierre, mais dans nos entrailles et dans le fond de nos cœurs. Car c’est là le grand privilège des chrétiens, à qui le Seigneur a cessé de commander avec empire comme aux Juifs, parce qu’il les a aimés comme ses amis, comme ses disciples, et comme ses membres, et a répandu en eux par le ministère de son Saint-Esprit, l’amour de la justice de la loi, comme dit saint Augustin, et la charité qui est le vrai caractère de l’Église établie par Jésus-Christ. Saint Paul emploie lui-même ce passage de Jérémie, non seulement pour prouver l’établissement de l’Église, mais encore pour faire voir l’abolition de l’ancienne loi ».
Loi bonne, préceptes mauvais. Ézé. 20.
Loi figurative 13 (Laf. 257, Sel. 289). On ne saurait pas même accorder les passages d’un même auteur, ni d’un même livre, ni quelquefois d’un même chapitre, ce qui marque trop quel était le sens de l’auteur ; comme quand Ézéchiel, ch. 20 dit qu’on vivra dans les commandements de Dieu et qu’on n’y vivra pas.
Preuves par les Juifs III (Laf. 453, Sel. 693). Mandata non bona. Ézéchiel.
Sur Ézéchiel, voir Cazelles Henri, Introduction critique à la Bible, I, Introduction critique à l’ancien Testament, Paris, Desclée, 1973, p. 413 sq.
Ézéchiel, XX, 25. « Ergo et ego dedi eis praecepta non bona, et judicia in quibus non vivent » ; « C’est pourquoi je leur ai donné des préceptes imparfaits, et des ordonnances où ils ne trouveront point la vie. » Le texte d’Ezéchiel dans la Vulgate est « praecepta » et non « mandata ». Commentaire de Sacy : Dieu, au lieu de rejeter entièrement les Juifs « comme ils l’avaient mérité, il se contenta de les traiter selon la dureté de leur cœur, en leur donnant des préceptes qui n’étaient pas bons, ou qui étaient imparfaits, et des ordonnances dans lesquelles ils ne trouveraient point la vie. Il ne dit pas que ces préceptes étaient mauvais, mais seulement qu’ils n’étaient point bons, parce qu’ils n’étaient que l’ombre de ceux qui sont vraiment bons, et qui appartiennent à la loi nouvelle de l’Évangile. »
Pensées, éd. Havet, II, art. XVI, n° 6, note p. 12 sq. La contradiction que note Pascal n’existe pas. Les passages qui témoignent pour la Loi sont les seuls qui aient bien le sens qu’il leur prête. Voir Genèse XVIII, 13, sq. ; XLIX, 10 ; Jérémie, XXXIII ; Baruch, IV, 1. Mais on ne trouve pas ailleurs de désaveu du Judaïsme : voir Isaïe, I, 13 ; Jérémie, XXXI, 31 ; Ézéchiel, XX, 25 ; Osée, III, 4 et VI, 6 ; Daniel, IX, 27. Sur le passage d’Ézéchiel à quoi se rapporte la formule que les préceptes qu’ils ont reçus ne sont pas bons : voir ibid., 31 et IV Rois, XXIII, 10. Dieu ne dit pas que la loi des Juifs n’est pas bonne, mais au contraire qu’il a livré les Juifs, pour les punir, à des écarts et à des coutumes étrangères qui les perdront, jusqu’au jour du repentir. Voir la traduction d’Ézéchiel, XX, 21-24 :« 21. Mais leurs enfants m’ont encore irrité, ils n’ont point marché dans la voie de mes préceptes ; ils n’ont ni révéré ni gardé les ordonnances que je leur avais données, afin que celui qui les observerait y trouvât la vie ; et ils ont violé mes sabbats. Je les ai menacés de répandre ma fureur sur eux dans le désert, et de satisfaire ma colère en les punissant. 22. Mais j’ai retenu ma main, et je les ai épargnés pour la gloire de mon nom, afin qu’il ne fût pas déshonoré devant les nations du milieu desquelles et aux yeux desquelles je les avais fait sortir. 23. J’ai encore élevé ma main sur eux dans la solitude pour les disperser parmi les nations, et les envoyer bien loin en divers climats, 24. Parce qu’ils n’avoient pas observé mes ordonnances, qu’ils avoient rejeté mes préceptes, qu’ils avoient violé mes sabbats, et que leurs yeux s’étaient attachés aux idoles de leurs pères » (tr. Sacy).