Fragment Soumission et usage de la raison n° 15 / 23 – Papier original : RO 398-2
Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Soumission n° 235 p. 83 / C2 : p. 110
Éditions de Port-Royal : Chap. V - Soumission, et usage de la raison : 1669 et janvier 1670 p. 48-49 / 1678 n° 5 p. 51
Éditions savantes : Faugère II, 349, III ; II, 347, I / Havet XIII.5 et XXV.183 / Brunschvicg 255 / Tourneur p. 230-4 / Le Guern 170 / Lafuma 181 / Sellier 212
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Bibliographie ✍
DROZ Édouard, Étude sur le scepticisme de Pascal, Paris, Alcan, 1886, p. 89 sq. MESNARD Jean, Les Pensées de Pascal, 2e éd., Paris, SEDES-CDU, 1993, p. 168 sq. PARMENTIER Bérengère, Le siècle des moralistes, Paris, Seuil, 2000, p. 277 sq. PÉROUSE Marie, L’invention des Pensées de Pascal..., Paris, Champion, 2009, p. 38. PRIGENT Jean, “Pascal pyrrhonien, géomètre, chrétien”, in Pascal présent, 1662-1692, Clermont-Ferrand, De Bussac, 1963, p. 70. SELLIER Philippe, Pascal et saint Augustin, Paris, Coilin, 1969, p. 529 sq. THIROUIN Laurent, “Pascal et la superstition”, in LOPEZ Denis, MAZOUER Charles et SUIRE Éric, La religion des élites au XVIIe siècle, Biblio 17, 175, Tübingen, Gunter Narr Verlag, 2008, p. 237-256. |
✧ Éclaircissements
La piété est différente de la superstition.
Superstition : « dévotion ou crainte de Dieu mal ordonnée. La superstition païenne portait à adorer les faux dieux, les idoles. Le peuple, quoique chrétien, se laisse aller à plusieurs petites superstitions et cérémonies que les prélats s’efforcent de retrancher » (Furetière).
Superstition : fausse idée que l’on a de certaines pratiques de la religion, et auxquelles on s’attache avec trop de crainte ou trop de confiance (Dictionnaire de l’Académie).
Bouyer, Dictionnaire théologique, p. 611. La superstitio était pour les anciens toute forme de religion exagérée ou extravagante. Pour la théologie chrétienne, c’est le fait d’attacher une importance religieuse à ce qui n’en a pas, ou n’a pas en tout cas celle qu’on lui attribue. La superstition peut s’attacher aux prières de l’Église ou aux sacrements eux-mêmes, dès lors que l’on ne se préoccupe que de leur matérialité et non de l’attitude de foi qu’ils exigent. Elle est condamnée par le Christ (Matt., 23).
Sur l’origine du mot, voir la note 59 sur superstitio de saint Augustin, La Cité de Dieu, Livre IV, t. 1, Bibliothèque augustinienne, t. 33, p. 813.
L’importance que Pascal attache à cette idée vient du fait que, dès ses débuts, le christianisme a été la cible du reproche de superstition, notamment de la part de Pline, Tacite et Suétone ; saint Augustin a dû le défendre de ce même grief, du côté des manichéens, qui reprochaient aux catholiques de vivre soumis à une terreur superstitieuse. Voir le De utilitate credendi, 1, n. 21, Bibliothèque augustinienne, p. 255 sq. Le rapport entre superstition et idolâtrie est souligné dans le De doctrina Christiana, II, 20, 30-31. Sur la différence entre foi et crédulité selon saint Augustin, lire Sellier Philippe, Pascal et saint Augustin, p. 529 sq.
Sur la superstition telle qu’on la conçoit au Moyen Âge, voir Thomas d’Aquin, Somme théologique, IIa IIae, Q. XCII et XCIII. Sur le rapport entre idolâtrie et superstition, voir IIa IIae, Q. XCIV, a. 1.
À l’époque de Pascal, c’est du côté des libertins que le reproche de superstition est lancé contre le christianisme. Voir par exemple les Quatrains du déiste, qui attaquent les bigots, à tel point que le P. Mersenne a jugé bon d’y répondre dans L’impiété des déistes, I, XII, p. 260 sq., éd. D. Descotes, Paris, Champion, 2005, p. 186 sq. :
« Mais s’il entend le Chrétien par ce mot de superstitieux, c’est un imposteur, vu qu’il n’y a personne qui soit tant éloigné de la superstition que le vrai Chrétien. Que votre Poète cherche donc ailleurs son superstitieux, que parmi ceux qui embrassent notre créance : car je vous prie, qu’est-ce que la superstition ? n’est-ce pas un vice contraire à la religion, par lequel on rend culte à celui, qu’on ne doit pas ? comme lorsque les idolâtres rendaient l’honneur aux créatures, lequel est dû au seul créateur ; à quoi on peut rapporter toutes les espèces de divination, par lesquelles on reconnaît que les choses futures peuvent être prédites par les diables, ou bien on les consulte sur quelque difficulté : car c’est à Dieu seul que nous nous devons adresser en nos difficultés, nommément en ce qui est des choses futures, lesquelles dépendent de sa volonté ou de notre libéral arbitre, puisqu’il n’y a que lui qui puisse pénétrer ces ressorts. L’autre espèce de superstition est quand on sert Dieu, mais par une façon indécente, et qui n’est digne de la divine majesté. Or je maintiens que le vrai Chrétien n’est superstitieux en pas une de ces façons, car il honore le vrai Dieu par les formes, et cérémonies que lui-même nous a révélées, ou qu’il a inspirées à l’Église son épouse ; ce qui paraît en ce que nous n’avons aucune cérémonie, ou coutume de servir Dieu, laquelle ne soit grandement conforme à la droite raison, et convenable pour reconnaître la dépendance que nous avons de l’être éternel. »
Charron Pierre, De la sagesse, II, 5. La superstition est opposée à la véritable dévotion. Plutarque déplore l’infirmité humaine, qui ne sait jamais tenir mesure, et demeurer ferme sur ses pieds ; car elle penche ou dégénère ou en superstition et vanité, ou en mépris et nonchalance des choses divines.
Dans l’Église tridentine, il arrive que certaines pratiques proches de la bigoterie et de la superstition aient été encouragées. C’est en tout cas ce que Pascal stigmatise chez certains casuistes et certains jésuites.
Voir par exemple Bauny Étienne, Somme des péchés qui se commettent en tous états. De leurs conditions et qualités. En quelles occurrences ils sont mortels ou véniels, chez M. Soly, Paris, 1651, sixième édition. Avant-propos. Chapitre I, p. 1, Des superstitions. La superstition consiste à excéder le culte dû à Dieu, ou à rendre à une pure créature les honneurs dus à Dieu (c’est l’idolâtrie) : p. 2. C’est attendre d’autre que de lui les grâces nécessaires au salut : p. 3. La superstition n’honore pas Dieu comme il faut. Ordinairement c’est un péché véniel, car la multiplication des cérémonies « n’a nulle irrévérence notable contre Dieu » : p. 4-5. Mais quand on consulte devins et devineresses pour connaître le passé ou l’avenir, c’est une action mortelle, car c’est faire appel à la puissance de Satan ; ceux qui en faisaient métier étaient retranchés du corps de l’Église comme membres pourris, notamment par l’excommunication. « Qui néanmoins pratiquerait quelqu’une des choses sus-mentionnées sans y ajouter de foi, et en s’en moquant, n’encourerait pas cette peine », car elle ne comprend que les vrais idolâtres. On offense pourtant Dieu en tirant oracle du « croassement du corbeau » : p. 9. « Je ne juge point toutefois que cette pratique au petit peuple pour l’ordinaire soit mortelle [...] pour ce que tels arguments sont imparfaits, jamais assurés en l’opinion même de ceux qui s’en servent » : p. 10.
Pascal donne une définition personnelle de la superstition, qui n’enferme pas la crainte, comme excès de docilité, dans le fragment Soumission 22 (Laf. 187, Sel. 219) : Ce n’est pas une chose rare qu’il faille reprendre le monde de trop de docilité. C’est un vice naturel comme l’incrédulité et aussi pernicieux. Superstition.
Pascal souligne que le Christ s’est déclaré contre la superstition : voir Preuves par discours II (Laf. 433, Sel. 685). Alors Jésus-Christ vient dire aux hommes qu’ils n’ont point d’autres ennemis qu’eux-mêmes, que ce sont leurs passions qui les séparent de Dieu, qu’il vient pour les détruire, et pour leur donner sa grâce, afin de faire d’eux tous une Église sainte, qu’il vient ramener dans cette Église les païens et les Juifs, qu’il vient détruire les idoles des uns et la superstition des autres. A cela s’opposent tous les hommes, non seulement par l’opposition naturelle de la concupiscence ; mais, par-dessus tout, les rois de la terre s’unissent pour abolir cette religion naissante, comme cela avait été prédit […].
Toute la Provinciale XVIII traite du respect excessif à l’égard du pape comme superstition. Pascal y cite un passage qui associe la superstition au danger pour l’Église de tomber dans des pratiques tyranniques : voir Provinciale XVIII, § 26 : « C’est ce que saint Bernard représente au Pape Eugène, De Consid., l. 2, c. ult. : Il y a un autre défaut si général, que je n’ai vu personne des grands du monde qui l’évite. C’est, saint Père, la trop grande crédulité d’où naissent tant de désordres ; car c’est de là que viennent les persécutions violentes contre les innocents, les préjugés injustes contre les absents, et les colères terribles pour des choses de néant, pro nihilo. Voilà, saint Père, un mal universel, duquel, si vous êtes exempt, je dirai que vous êtes le seul qui ayez cet avantage entre tous vos confrères. »
Parmentier Bérengère, Le siècle des moralistes, Paris, Seuil, 2000, p. 277 sq. La révolte qui aboutit à l’incrédulité, est le vice symétrique de la docilité excessive, qui engendre la superstition.
Les réflexions qui suivent illustrent cette maxime.
Prigent Jean, “Pascal pyrrhonien, géomètre, chrétien”, in Pascal présent, 1662-1692, Clermont-Ferrand, De Bussac, 1963, p. 70. La soumission demandée par Pascal à la raison exclut la crédulité et la superstition.
Thirouin Laurent, “Pascal et la superstition”, in Lopez Denis, Mazouer Charles et Suire Éric, La religion des élites au XVIIe siècle, Biblio 17, 175, Tübingen, Gunter Narr Verlag, 2008, p. 237-256. ✍
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Soutenir la piété jusqu’à la superstition, c’est la détruire.
De la définition de la superstition par Pascal découle que la superstition n’est pas, comme on le croit ordinairement, un excès de piété. Bien au contraire, elle détruit la piété.
En effet, selon Pascal, la superstition est une manière de rechercher à obtenir par une voie ce que l’on ne peut obtenir que par une autre : on peut sans paradoxe dire qu’elle est une forme de tyrannie.
Il est naturel que l’excès de docilité engendre une forme de tyrannie : la soumission excessive incite naturellement les tyrans à imposer leur autorité, même dans les cas où elle ne mérite pas l’obéissance.
Mais plus profondément, la docilité excessive dissimule chez les personnes mêmes qui se soumettent, une forme subtile de tyrannie. En effet les pratiques superstitieuses, comme les dévotions à la Vierge Marie que le jésuite Paul de Barry propose dan son Paradis ouvert à Philagie par cent dévotions à la mère de Dieu, aisées à pratiquer, cité dans la IXe Provinciale, visent à gagner le paradis à l’aide de pratiques dépourvues de toute valeur spirituelle et n’impliquant aucun amour véritable de Dieu. Quoique ces menues dévotions apparaissent comme un excès de soumission, elles répondent en réalité exactement à la définition que Pascal donne de la tyrannie dans les fragments Misère 6 et 7.
Ce rapprochement de la superstition et de la tyrannie devient moins surprenant lorsqu’on les rapporte à ce que Nicole appelle une manière de tenter Dieu : voir l’essai de Nicole, “Des diverses manières dont on tente Dieu”, in Essais de morale, éd. L. Thirouin, Paris, P. U. F., 1999, p. 417 sq. Tenter Dieu consiste « à se retirer de l’ordre de Dieu, en prétendant le faire agir à notre fantaisie, et en négligeant la suite des moyens auxquels il attache ordinairement les effets de sa puissance divine » : p. 419. La manière dont certains casuistes promettent à leurs dirigés le paradis par le moyen de pratiques superstitieuses aboutit aussi à « prétendre faire agir Dieu à notre fantaisie », et non pas par les voies normales de la grâce.
Il y a donc bien, au fond de la soumission superstitieuse, une forme d’orgueil tyrannique, très éloignée de l’humilité réelle du vrai chrétien. C’est pourquoi, comme l’écrit Pascal, la superstition, loin d’être seulement une exagération de la piété, la détruit.
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Les hérétiques nous reprochent cette soumission superstitieuse. C’est faire ce qu’ils nous reprochent.
Il ne faut pas comprendre que les protestants, lorsqu’ils reprochent aux catholiques une soumission superstitieuse au pape, par exemple, se rendent eux-mêmes coupables de superstition. Pascal veut dire au contraire que lorsque les catholiques se soumettent aveuglément à n’importe quelle décision du pape, ils se rendent précisément coupables de superstition, et les protestants ont en l’occurrence raison de le leur reprocher.
La Copie C1 comporte une addition, vraisemblablement due à Nicole, qui engendre le texte suivant : « Les hérétiques nous reprochent cette soumission superstitieuse, c’est faire ce qu’ils nous reprochent que d’exiger cette soumission dans les choses qui ne sont pas matière de soumission ».
Pascal estime que si les hérésies sont mauvaises dans la mesure où elles sont la cité du diable au sein de l’Église, elles n’en ont pas moins leur raison d’être et leur utilité, suivant le principe tout sert, même le péché, etiam peccata : c’est déjà ce qu’écrit saint Augustin, dans la Cité de Dieu, XV, p. 181, en citant saint Paul, I Cor. XI, 19 : « il faut qu’il y ait des hérésies ». Voir livre XVIII, Bibliothèque augustinienne, p. 667 : l’hérésie est utile aux catholiques, d’une part en exerçant leur sagesse, d’autre part en exerçant leur patience, enfin en exerçant leur bienveillance. Mais surtout, comme l’écrit Nicole dans ses notes sur les Provinciales, tr. Joncoux, I, éd. 1700, Note II préliminaire à la Ve Provinciale, les hérétiques, quoiqu’ils aient tort d’attaquer l’église, s’en prennent cependant à de véritables plaies en elle : p. 73. L’Église repousse les médisances des hérétiques non en soutenant, mais en condamnant les choses qu’ils blâment. L’hérésie est en quelque sorte le symptôme d’un malaise dans l’Église : il faut éliminer le symptôme, mais en soignant la maladie.
C’est le cas ici : les hérétiques ont raison de reprocher à certains catholiques leur soumission superstitieuse au pape. Mais ils ont tort, évidemment, d’en faire un prétexte pour se séparer de l’Église.
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Impiété de ne pas croire l’Eucharistie sur ce qu’on ne la voit pas.
Le comité qui s’est chargé de la première édition des Pensées a voulu profiter de ce fragment pour développer l’idée à partir du texte de Pascal. On en trouve la trace dans une addition manuscrite de C1 : « C’est une impiété de ne pas croire l’Eucharistie parce qu’on n’y voit Jésus-Christ car on ne le doit pas voir, quoiqu’il y soit » (voir le document). Cette addition a été reprise dans l’édition de 1670. Voir sur ce point Pérouse Marie, L’invention des Pensées de Pascal..., Paris, Champion, 2009, p. 38.
Cette impiété est le fait des protestants, qui refusent de voir dans l’Eucharistie la présence réelle du Christ, dont il a déjà été question dans Soumission 2 (Laf. 168, Sel. 199) : Que je hais ces sottises de ne pas croire l’Eucharistie, etc.
Pascal fait allusion au fait que l’on ne doit pas voir le Christ dans l’Eucharistie dans la quatrième lettre de Pascal à Melle de Roannez (29 octobre 1656.), OC III, p. 1035 sq., car « c’est là le dernier secret où il peut être ». Il y aurait donc impiété à exiger que le Dieu caché se rende visible dans l’Eucharistie.
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Superstition de croire des propositions, etc.
Russier Jeanne, La foi selon Pascal, I, p. 21 sq., rapporte le texte aux querelles de 1656 en Sorbonne. En fait, c’est toute l’affaire des propositions imputées à Jansénius, jusqu’à l’affaire de la signature du Formulaire, qui est en cause.
L’addition de la copie C1 permet de comprendre l’idée : « Mais quand il s’agit d’une chose qui tombe sous les sens, c’est une superstition de la croire si on ne la voit ; parce qu’on la doit voir si elle est ». Le cas envisagé ici est distinct du précédent : alors que dans l’Eucharistie, les espèces sont un voile qui empêche de voir le Dieu qui s’y cache, on envisage à présent les réalités qui tombent sous la perception directe des sens, et que l’on doit pouvoir constater, sans être obligé de les croire si on ne les voit pas. Il y a dans ce cas superstition à croire que des propositions se trouvent dans un livre seulement parce qu’une autorité politique ou religieuse déclare qu’elles y sont.
C’est une idée que Pascal expose longuement dans les Provinciales, notamment dans la dix-septième : « quand l’Église condamne des écrits, elle y suppose une erreur qu’elle y condamne ; et alors il est de foi que cette erreur est condamnée, mais il n’est pas de foi que ces écrits contiennent en effet l’erreur que l’Église y suppose » (§ 25, éd. Cognet, Garnier, p. 346). Un point de fait ne regarde pas la foi, et c’est une superstition de les confondre. Dans la Seconde lettre à un duc et pair, dans l’écrit De la signature, et dans l’écrit De l’Hérésie et du schisme que causerait dans l’Église de France l’exécution de la signature du Formulaire du clergé, sans faire ni souffrir la distinction du fait avec le droit, de 1661, Arnauld et Nicole soutiennent que l’on n’a pas le droit, sous peine d’hérésie, de demander une signature de foi pour une question de fait.
Cette note prolonge d’autre part les réflexions que Pascal consigne dans la Préface au traité du vide sur la différence entre les matières d’autorité et les matières soumises aux sens et à la raison.
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Foi, etc.
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♦ La superstition, l’idolâtrie, la crainte
Thomas d’Aquin, Somme théologique, IIa IIae, Q. XCII et XCIII. Sur le rapport entre idolâtrie et superstition, voir IIa IIae, Q. XCIV, a. 1.
Spinoza Baruch, Traité théologico-politique, Préface, éd. Akkerman, Presses Universitaires de France, p. 59. « La cause qui engendre, conserve et alimente la superstition, c’est la crainte ».
D’une certaine manière, on trouve un prolongement de ces remarques dans Wittgenstein Ludwig, Remarques mêlées, 1948, éd. Granel et Cometti, Paris, Garnier-Flammarion, 2002, p. 143. « La foi religieuse et la superstition sont choses fort différentes. La seconde vient de la peur et est une sorte de fausse science. La première est une confiance. »