Prophéties VI  – Papier original : cinq feuilles (découpées en dix feuillets post mortem)

                                                           RO 171, 173, 175, 177, 179, 181, 183, 185, 187, 189

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : n° 72 p. 289 à 297  / C2 : p. 511 à 519 v°

Éditions savantes : Faugère II, 298, XXIX à XXXIV / Havet XXV.170 / Brunschvicg 713 / Tourneur p. 341 / Le Guern 453 / Lafuma 489 (série XVII) / Sellier 735

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Éclaircissements

 

 

Bibliographie

Captivité des Juifs sans retour

Figures

Prophéties preuve de divinité

Prédiction de Cyrus

Réprobation des Juifs et conversion des gentils

Réprobation du temple

 

 

Prophéties preuve de divinité.

 

Lods Adolphe, Les prophètes d’Israël, p. 241. Un des thèmes du second Isaïe est que Yahvé seul sait prédire ; témoin l’accomplissement de ses prophéties.

Voir la préface de La Genèse, tr. Sacy, § V. « C’est un principe qui ne peut être contesté, que la prophétie n’appartient qu’à Dieu ». Il a choisi la « prédiction des choses futures comme le caractère de sa divinité ».

Commentaire de Port-Royal sur Isaïe, XLI, 23-26 (voir ci-dessous) : « Les prédictions véritables sont les marques du vrai Dieu. C’est une preuve indubitable de la divinité, disait autrefois le défenseur de l’Église contre les païens [Tertull. Apol. 20]. Idoneum opinor testimonium divinitatis, vertas divinationis ».

Davidson Hugh, The origins of certainty, p. 16. Reconstitution de l’argument : « I, the God of the Jewish people, am the real God, the one who is truly divine. Why ? Because through those who speak for me, my prophets, it is clear that I have that knowledge of origins, of things past, and of things to come that is essential characteristic of divinity » : p. 16. Davidson y voit une preuve en forme d’enthymème ; la mineure manquante est : les sages et les dieux qui s’opposent à celui des Juifs doivent être jugés sur le critère du savoir sans limite.

L’idée s’étend parfois aux miracles ; voir Grotius Hugo, De veritate religionis christianae, II, § V, p. 34. « Quae miracula non naturali efficaciae neque diabolicae adscribi possunt, sed omnino a Deo sint profecta ». À propos des miracles du Christ. Mais si Pascal a un temps envisagé de fonder son apologétique sur les miracles, il y a renoncé en raison de la fragilité de cette preuve. En revanche, il a retenu l’argument de la prophétie, qui est un cas particulier de l’argument des miracles, mais dont la solidité lui semble irrésistible, non pas seulement parce que le don de prophétie n’est pas donné naturellement à l’homme, et qu’il faut être Dieu pour pouvoir voir à travers les temps, mais parce que si les miracles ordinaires touchent peu les hommes parce qu’ils ne les concernent pas dès que le temps a passé, mais parce que les prophéties concernent les hommes de toutes les époques de l’Histoire universelle. Sur ce sujet, voir Shiokawa Tetsuya, Pascal et les miracles, Paris, Nizet, 1977.

 

Is., 41.

Si vous êtes des dieux, approchez. Annoncez‑nous les choses futures, nous inclinerons notre cœur à vos paroles. Apprenez‑nous les choses qui ont été au commencement et prophétisez‑nous celles qui doivent arriver.

Par là nous saurons que vous êtes des dieux. Faites le bien ou mal si vous le pouvez. Voyons donc et raisonnons ensemble.

Mais vous n’êtes rien, vous n’êtes qu’abomination, etc. Qui d’entre vous nous instruit — par des auteurs contemporains — des choses faites dès le commencement et l’origine, afin que nous lui disions : Vous êtes le juste ? Il n’y en a aucun qui nous apprenne ni qui prédise l’avenir.

 

Isaïe, XLI, 23-26. « Annuntiate quae ventura sunt in futurum, et sciemus quia dii estis vos : bene quoque aut male, si potestis, facite : et loquamur et videamus simul. 24. Ecce, vos estis ex nihilo, et opus vestrum ex eo quod non est : abominatio est qui elegit vos. 25. Suscitavi ab aquilone, et veniet ab ortu solis : vocabit nomen meum, et adducet magistratus quasi lutum, et velut plastes conculcans humum. 26. Quis annuntiavit ab exordio ut sciamus, et a principio ut dicamus : Justus es ? non est neque adnuntians, neque praedicens, neque audiens sermones vestros ».

Traduction de Port-Royal : « Découvrez-nous ce qui doit arriver à l’avenir, et nous reconnaîtrons que vous êtes dieux : faites du bien ou du mal si vous pouvez, afin que nous publiions votre puissance quand nous l’aurons vue. 24. Mais vous venez du néant ; vous avez reçu l’être de ce qui n’est point ; et c’est l’abomination même qui vous a faits dieux. 25. Je l’ai appelé du septentrion, et il viendra de l’orient ; il reconnaîtra [la] grandeur de mon nom ; il traitera les grands du monde comme la boue, et les foulera comme le potier foule l’argile sous ses pieds. 26. Qui nous a annoncé ces choses dès le commencement, afin que nous le connaissions ? Qui les a prédites, afin que nous lui disions : Vous êtes juste et véritable, vous êtes Dieu ? mais il n’y a personne parmi vous qui annonce et qui prédise l’avenir, et il n’y a personne qui vous ait jamais ouï dire un seul mot. »

Commentaire de Port-Royal : « Les prédictions véritables sont les marques du vrai Dieu. C’est une preuve indubitable de la divinité, disait autrefois le défenseur de l’Église contre les païens [Tertull. Apol. 20]. Idoneum opinor testimonium divinitatis, vertas divinationis ».

Laf. 730, Sel. 612. Scriptum est : Dii estis et non potest solvi scriptura.

La mention par des auteurs contemporains, placée en marge, indique une réflexion propre à Pascal, quia toujours insisté sur le fait que la tradition héréditaire fait que les premiers prophètes d’Israël peuvent être considérés comme quasi contemporains des événements primitifs qu’ils rapportent. L’idée qui rend solidaires dans la vérité de la prophétie les récits du passé et l’annonce des événements à venir est originale. Voir Preuves de Moïse 6 (Laf. 296, Sel. 327). Sem qui a vu Lamech qui a vu Adam a vu aussi Jacob qui a vu ceux qui ont vu Moïse : donc le déluge et la création sont vrais. Cela conclut entre de certaines gens qui l’entendent bien.

Voir aussi les passages suivants :

Isaïe, XLIII, 9. « Omnes gentes congregatae sunt simul, et collectae sunt tribus : quis in vobis adnuntiet istud, et quae prima sunt audire nos faciet ? dent testes eorum et justificentur ; et audiant, et dicant : Vere ». Traduction de Port-Royal : « Que toutes les nations s’amassent, et que tous les peuples se rassemblent. Qui de vous autres a jamais annoncé ces vérités ; qui a prédit ce qui est arrivé autrefois ? qu’ils produisent leurs témoins, qu’ils vérifient leurs prophéties, et alors on les écoutera, et on leur dira : Vous dites vrai ».

Isaïe, XLIV, 8. « Nolite timere, neque conturbemini : ex tunc audire te feci, et annuntiavi : vos estis testes mei, numquid est Deus absque me, et formator quem ego non noverim ? ». Traduction de Port-Royal : « Ne craignez donc point, ne vous épouvantez point : je vous ai fait savoir dès le commencement ; et je vous ai annoncé ce que vous voyez maintenant : vous êtes témoins de ce que je dis. Y a-t-il donc quelqu’autre Dieu que moi, et un Créateur que je ne connaisse pas ? »

 

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Is., 42. Moi qui suis le Seigneur, je ne communique point ma gloire à d’autres. C’est moi qui ai fait prédire les choses qui sont arrivées, et qui prédis encore celles qui sont à venir. Chantez-en un cantique nouveau à Dieu par toute la terre.

 

Isaïe, XLII, 8-10. « Ego Dominus, hoc est nomen meum : gloriam meam alteri non dabo, et laudem meam sculptilibus. 9. Quae prima fuerant, ecce venerunt, nova quoque ego annuntio, antequam oriantur, audita vobis faciam. 10. Cantate Domino canticum novum, laus ejus ab extremis terrae : qui descenditis in mare, et plenitudo ejus ; insulae et habitatores earum ».

Traduction de Port-Royal : « Je suis le Seigneur, c’est là le nom qui m’est propre : je ne donnerai point ma gloire à un autre, ni les hommages qui me sont dus, à des idoles. 9. Mes premières prédictions ont été accomplies ; j’en fais encore de nouvelles, et je vous découvre l’avenir avant qu’il arrive. 10. Chantez au Seigneur un cantique nouveau, publiez ses louanges d’un bout de la terre à l’autre, vous qui allez sur la mer et sur toute l’étendue de ses eaux, vous îles, et vous tous qui les habitez. »

 

Amène ici ce peuple qui a des yeux et qui ne voit point, qui a des oreilles et qui est sourd. Que les nations s’assemblent toutes : qui d’entre elles et leurs dieux nous instruira des choses passées et futures ? Qu’elles produisent leurs témoins pour leur justification ou qu’elles m’écoutent et confessent que la vérité est ici !

Vous êtes mes témoins, dit le Seigneur, vous et mon serviteur que j’ai élu, afin que vous me connaissiez, que vous croyiez que c’est moi qui suis.

J’ai prédit, j’ai sauvé, j’ai fait moi seul ces merveilles à vos yeux. Vous êtes mes témoins de ma divinité, dit le Seigneur.

C’est moi qui pour l’amour de vous ai brisé les forces des Babyloniens. C’est moi qui vous ai sanctifiés et qui vous ai créés.

C’est moi qui vous ai fait passer au milieu des eaux et de la mer et des torrents, et qui ai submergé et détruit pour jamais les puissants ennemis qui vous ont résisté.

Mais perdez la mémoire de ces anciens bienfaits et ne jetez plus les yeux vers les choses passées.

Voici, je prépare de nouvelles choses qui vont bientôt paraître. Vous les connaîtrez. Je rendrai les déserts habitables et délicieux.

Je me suis formé ce peuple. Je l’ai établi pour annoncer mes louanges, etc.

Mais c’est pour moi‑même que j’effacerai vos péchés et que j’oublierai vos crimes, car pour vous, repassez en votre mémoire vos ingratitudes, pour voir si vous aurez de quoi vous justifier. Votre premier père a péché et vos docteurs ont tous été des prévaricateurs.

 

Pascal n’inscrit pas la référence du passage d’Isaïe.

Isaïe, XLIII, 8-27. « Educ foras populum caecum, et oculos habentem ; surdum et aures ei sunt. 9. Omnes gentes congregatae sunt simul, et collectae sunt tribus : quis in vobis annuntiet istud, et quae prima sunt audire nos faciat ? dent testes eorum, justificentur et audiant et dicant : Vere. 10. Vos testes mei, dicit Dominus, et servus meus, quem élégi : ut sciatis, et credatis mihi, et intellegatis quia ego ipse sum. Ante me non est formatus Deus, et post me non erit. 11. Ego sum, ego sum Dominus, et non est absque me Salvator. 12. Ego annuntiavi et salvavi : auditum feci, et non fuit in vobis alienus : vos testes mei, dicit Dominus, et ego Deus. 13. Et ab initio ego ipse, et non est qui de manu mea eruat : operabor et quis avertet illud ? 14. Haec dicit Dominus redemptor vester, Sanctus Israël : Propter vos misi in Babylonem, et detraxi vectes universos, et Chaldaeos in navibus suis gloriantes. 15. Ego Dominus Sanctus vester, creans Israël, Rex vester. 16. Haec dicit Dominus, qui dedit in mari viam, et in aquis torrentibus semitam. 17. Qui eduxi quadrigam et equum, agmen et robustum : simul obdormierunt, nec resurgent : contriti sunt quasi linum, et extincti sunt. 18. Ne memineritis priorum, et antiqua ne intueamini. 19. Ecce ego facio nova, et nunc orientur, utique cognoscetis ea : ponam in deserto viam et in invio flumina. 20. Glorificabit me bestia agri, dracones et struthiones : quia dedi in deserto aquas, flumina in invio, ut darem potum populo meo, electo meo. 21. Populum istum formavi mihi, laudem meam narrabit. 22. Non me invocasti, Jacob, nec laborasti in me, Israël. 23. Non obtulisti mihi arietem holocausti tui, et victimis tuis non glorificasti me : non te servire feci in oblatione, nec laborem tibi praebui in thure. 24. Non emisti mihi argento calamum, et adipe victimarum tuarum non inebriasti me. Verumtamen servire me fecisti in peccatis tuis, praebuisti mihi laborem in iniquitatibus tuis. 25. Ego sum, ego sum ipse, qui deleo iniquitates tuas propter me, et peccatorum tuorum non recordabor. 26. Reduc me in memoriam et judicemur simul : narra si quid habes ut justificeris. 27. Pater tuus primus peccavit, et interpretes tui praevaricati sunt in me ».

Traduction de la Bible de Port-Royal : « Faites sortir dehors un peuple qui était aveugle, quoiqu’il eût des yeux ; qui était sourd, quoiqu’il eût des oreilles. 9. Que toutes les nations s’amassent, et que tous les peuples se rassemblent. Qui de vous autres a jamais annoncé ces vérités ? qui a prédit ce qui est arrivé autrefois ? Qu’ils produisent leurs témoins, qu’ils vérifient leurs prophéties, et alors on les écoutera, et on leur dira : Vous dites vrai. 10. Vous êtes mes témoins, dit le Seigneur, vous et mon serviteur que j’ai choisi ; afin que vous sachiez, que vous croyiez et que vous compreniez que c’est moi-même qui suis par moi-même ; qu’il n’y a point eu de Dieu formé avant moi, et qu’il n’y en aura point après moi. 11. C’est moi, c’est moi qui suis le Seigneur ; et hors moi il n’y a point de Sauveur. 12. C’est moi qui vous ai annoncé les choses futures : c’est moi qui vous ai sauvé : je vous ai fait entendre l’avenir, et il n’y a point eu parmi vous de Dieu étranger : vous m’en êtes témoins, dit le Seigneur, et je suis l’unique Dieu. 13. C’est moi qui suis dès le commencement ; nul ne peut m’arracher ce que je tiens entre mes mains : quand j’ai résolu d’agir, qui pourra s’y opposer ? 14. Voici ce que dit le Seigneur qui vous a rachetés, le Saint d’Israël : J’ai envoyé à cause de vous des ennemis à Babylone ; j’ai fait tomber tous ses appuis, ceux qui en étaient le soutien ; j’ai renversé les Chaldéens qui mettaient leur confiance dans leurs vaisseaux [en note : « Et j’ai réduit les Chaldéens à n’avoir plus d’autre recours qu’à leurs vaisseaux »]. 15. Je suis le Seigneur, le Saint qui est parmi vous ; le Créateur d’Israël, et votre roi. 16. Voici ce que dit le Seigneur qui a ouvert un chemin au milieu de la mer, et un sentier à travers les abîmes d’eaux ; 17. qui fit entrer dans la mer Rouge les chariots et les chevaux, les troupes d’Égypte et toutes leurs forces ; ils furent tous ensevelis dans un sommeil dont ils ne se réveilleront point ; ils furent étouffés et éteints pour jamais comme on éteindrait la mèche d’une lampe [en note : « Dieu a éteint leur vie, comme avec un petit souffle on éteint la mèche d’une lampe »]. 18. Mais ne vous souvenez plus des choses passées, ne considérez plus ce qui s’est fait autrefois. 19. Je m’en vais faire des miracles tout nouveaux, ils vont paraître, et vous les verrez ; je ferai un chemin dans le désert, je ferai couler des fleuves dans une terre inaccessible. 20. Les bêtes sauvages, les dragons et les autruches me glorifieront ; parce que j’ai fait naître des eaux dans le désert, et des fleuves dans une terre inaccessible, pour donner à boire à mon peuple, au peuple que j’ai choisi. 21. C’est moi qui ai formé ce peuple pour moi-même, et il publiera mes louanges. 22. Jacob, vous ne m’avez point invoqué ; Israël, vous ne vous êtes point appliqué à me servir. 23. Vous ne m’avez point offert vos béliers en holocauste, vous ne m’avez point glorifié par vos victimes ; je ne vous ai point contraint en esclave de m’offrir des oblations, je ne vous ai point donné la peine de m’aller chercher de l’encens. 24. Vous n’avez point donné votre argent pour m’acheter de bonnes odeurs, vous ne m’avez point soulé par la graisse de vos victimes ; mais vous m’avez rendu comme esclave par vos péchés, et vos iniquités m’ont fait une peine insupportable. 25. C’est moi donc, c’est moi-même qui efface vos iniquités pour l’amour de moi, et je ne me souviendrai plus de vos péchés. 26. Que si vous avez fait quelque bien, faites-moi ressouvenir de tout : plaidons chacun notre cause, et proposez tout ce qui pourrait servir à vous justifier. 27. Votre père m’a offensé le premier, et ceux qui vous interprétaient ma loi m’ont désobéi ».

Au verset 9, Pascal ajoute en interligne l’expression « et leurs dieux ». Elle n’est ni dans la Bible de Louvain, ni dans la Vulgate, ni dans Vatable. Mais elle semble annoncer la citation suivante d’Isaïe, XLIV, 6-8.

En marge, rattachée au texte par une croix, on lit l’addition suivante : « pour vous repassez en votre mémoire vos ingratitudes, pour voir si vous aurez de quoi vous justifier ». Elle traduit le verset 26 : « Reduc me in memoriam et judicemur simul : narra si quid habes ut justificeris », que Port-Royal traduit « Que si vous avez fait quelque bien, faites-moi ressouvenir de tout : plaidons chacun notre cause, et proposez tout ce qui pourrait servir à vous justifier. »

 

Is., 44. Je suis le premier et le dernier, dit le Seigneur. Qui s’égalera à moi ? Qu’il raconte l’ordre des choses depuis que j’ai formé les premiers peuples et qu’il annonce les choses qui doivent arriver.

Ne craignez rien. Ne vous ai‑je pas fait entendre toutes ces choses ? Vous êtes mes témoins.

 

Isaïe, XLIV, 6-8. « Haec dicit Dominus rex Israël, et redemptor ejus Dominus exercituum : Ego Primus, et ego novissimus, et absque me non est Deus. 7. « Quis similis mei ? vocet, et annuntiet : et ordinem exponat mihi, ex quo constitui populum antiquum : ventura et quae futura sunt annuntient eis. 8/ Nolite timere, neque conturbemini : ex tunc audire te feci et annuntiavi : vos estis testes mei, numquid est Deus absque me, et formator quem ego non noverim ? ».

Traduction de Port-Royal : « Voici ce que dit le Seigneur, le roi d’Israël, et son rédempteur, le Seigneur des armées : Je suis le premier, et je suis le dernier ; il n’y a point de Dieu que moi seul. 7. Qui est semblable à moi ? qu’il rappelle tout le passé : qu’il explique par ordre dès le commencement du monde ce que j’ai fait pour l’établissement de mon peuple : qu’il leur prédise les choses futures et ce qui doit arriver. 8. Ne craignez donc point, ne vous épouvantez point : je vous ai fait savoir dès le commencement ; et je vous ai annoncé ce que vous voyez maintenant : vous êtes témoins de ce que je dis. Y a-t-il donc quelqu’autre Dieu que moi, et un Créateur que je ne connaisse pas ? »