Glossaire

 

Éducation.

Voir les Trois discours sur la condition des grands, qui montrent comment Pascal envisageait l’éducation d’un prince.

Référence : Contrariétés 14 (Laf. 131, Sel. 164).

 

Effacer.

Anéantir, supprimer entièrement. Pascal emploie le mot pour désigner la manière dont certains traits coutumiers de la nature de l’homme peuvent disparaître, alors qu’on les croyait constants et essentiels. Voir Contrariétés 8 (Laf. 125, Sel. 158).

 

Effet.

Voir la liasse Raisons des effets. Pascal prend le mot au sens de phénomène observable tel que l’entendent les physiciens. L’effet est toujours porteur d’une disproportion ou d’un trait paradoxal, qui éveille la réflexion, et contraint l’homme à en rechercher la raison. Contrairement à ce que l’on a parfois soutenu, le mot d’effet et l’expression raison des effets ne sont pas d’origine politique.

Voir Vanité 32 (Laf. 46, Sel. 79), verso de Transition 2 (Laf. 197, Sel. 228), Dossier de travail (Laf. 385, Sel. 4), Dossier de travail (Laf. 413, Sel. 32), Pensées diverses (Laf. 577, Sel. 480), etc.

 

Effroi.

Michon Hélène, L’ordre du cœur. Philosophie, théologie et mystique dans les Pensées de Pascal, Paris, Champion, 2007, p. 97 sq. Contemplation et effroi chez Pascal.

Pavlovits Tamás, Le rationalisme de Pascal, Paris, Publications de la Sorbonne, 2007, p. 146 sq. Pavlovits distingue plusieurs sortes d’effroi : p. 146 sq. L’effroi ordinaire, l’effroi éprouvé lors de la contemplation de l’infini, et l’effroi éprouvé lors de la considération de l’être humain lui-même à partir de l’infinité : p. 148 sq.

Voir Transition 4 (Laf. 199, Sel. 230), “Disproportion de l’homme” : ce n’est pas du monde que naît l’effroi, mais de l’homme lui-même.

Voir aussi Misère 17 (Laf. 68, Sel. 102), Transition 3 (Laf. 198, Sel. 229), Transition 7 (Laf. 201, Sel. 233), Pensées diverses (Laf. 430, Sel. 683), etc.

 

Égaler, Égalité.

Terme d’arithmétique et de géométrie. Pascal l’applique au problème de la condition des hommes dans l’état politique.

Voir Raisons des effets 2 (Laf. 81, Sel. 116), Fausseté 16 (Laf. 218, Sel. 251) et Fausseté 15 (Laf. 217, Sel. 250).

 

Égarer, Égarement.

Égarement : état de celui qui est perdu et ne parvient ni à se connaître, ni à connaître le monde dans lequel il se trouve jeté. C’est aussi selon Morale chrétienne, l’état de l’homme qui s’étant séparé de Dieu, est dans l’incertitude de son être (Morale chrétienne 21 - Laf. 372, Sel. 404). Il est, selon Pascal, dans des ténèbres impénétrables (Dossier de travail - Laf. 400, Sel. 19). Le discours de l’homme qui se trouve malheureux dans cette condition est présenté dans le fragment Preuves par discours II (Laf. 429, Sel. 682). Le fragment précédent montre la condition de celui qui est égaré au point de ne même plus s’en rendre compte.

Voir aussi Transition 3 (Laf. 198, Sel. 229), Preuves par discours II (Laf. 428, Sel. 682), Preuves par discours III (Laf. 449, Sel. 690), etc.

 

Élie.

Prophète vétérotestamentaire du IXe siècle avant Jésus-Christ, dont les actes sont rapportés dans les Livres des Rois (Rois III, ch. XVII-XXII et IV, ch. I-II). Suscité par Dieu pour détourner le peuple juif du culte de Baal, persécuté par la reine Jézabel, il se retira dans le désert ; après avoir prophétisé l'extermination de la race du roi Achab, il confia à Élisée le soin de poursuivre son œuvre. Il fut enlevé au ciel sur un char de feu. Élisée recueillit son manteau. Voir l’article Élie de l’Encyclopédie théologique de Migne.

Pascal le mentionne surtout dans les Pensées pour la part qu’il prendra avec Énoch à la lutte contre l’Antéchrist dans les derniers temps du monde. Voir Armogathe Jean-Robert, L'Antéchrist à l'âge classique. Exégèse et politique, Summulae, Paris, Mille et une nuits, 2005, p. 290 sq.

Voir Miracles II (Laf. 839, Sel. 424) et Miracles II (Laf. 856, Sel. 436), etc.

 

Éloquence.

Art de bien parler. Pascal avait, selon sa sœur Gilberte, « une éloquence naturelle qui lui donnait une facilité merveilleuse à dire ce qu’il voulait ; mais il avait ajouté à cela des règles dont on ne s’était point encore avisé, et dont il se servait si avantageusement qu’il était maître de son style ; en sorte que non seulement il disait tout ce qu’il voulait, mais il le disait en la manière qu’il voulait, et son discours faisait l’effet qu’il s’était proposé. Et cette manière d’écrire naturelle, naïve et forte en même temps, lui était si propre et si particulière qu’aussitôt qu’on vit paraître les Lettres au Provincial, on vit bien qu’elles étaient de lui, quelque soin qu’il ait toujours pris de le cacher, même à ses proches. »

Voir Pensées diverses (Laf. 667, Sel. 547), Pensées diverses (Laf. 578, Sel. 481), Pensées diverses (Laf. 584, Sel. 485), Pensées diverses (Laf. 771, Sel. 636) et Géométrie-Finesse II (Laf. 513, Sel. 671).

 

Élu.

On appelle élus les fidèles que Dieu a choisis pour composer son Église et auxquels il a accordé le don de la foi. Le même mot s’applique à ceux qu’il a prédestinés pour les sauver et les recevoir au bonheur éternel.

Voir Fondement 13 (Laf. 236, Sel. 268), Pensées diverses (Laf. 546, Sel. 460), Pensées diverses (Laf. 566, Sel. 472), Pensées diverses (Laf. 570, Sel. 474), Pensées diverses (Laf. 733, Sel. 614), etc.