Pensées diverses I – Fragment n° 28 / 37 – Papier original : RO 142-2
Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : n° 100 p. 341 v° / C2 : p. 295
Éditions savantes : Faugère I, 247, III / Havet XXIV.87 bis / Brunschvicg 26 / Tourneur p. 81-1 / Le Guern 495 / Lafuma 578 (série XXIII) / Sellier 481
L’éloquence est une peinture de la pensée. Et ainsi ceux qui, après avoir peint ajoutent encore, font un tableau au lieu d’un portrait.
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Ce bref fragment fait partie des réflexions esthétiques qui se trouvent dans les Pensées. Pascal distingue le portrait, qui vise à la ressemblance, et le tableau, où domine le souci de la composition picturale interne. L’éloquence peut suivre l’un de ces deux modèles.
Fragments connexes
Vanité 27 (Laf. 40, Sel. 74). Quelle vanité que la peinture, qui attire l’admiration par la ressemblance des choses, dont on n’admire point les originaux !
Loi figurative 15 (Laf. 260, Sel. 291). Un portrait porte absence et présence, plaisir et déplaisir. La réalité exclut absence et déplaisir.
Pensées diverses (Laf. 559, Sel. 466). Miscellan.
Langage.
Ceux qui font les antithèses en forçant les mots sont comme ceux qui font de fausses fenêtres pour la symétrie.
Leur règle n’est pas de parler juste mais de faire des figures justes.
Pensées diverses (Laf. 580, Sel. 482). Symétrie. En ce qu’on voit d’une vue.
Fondée sur ce qu’il n’y a pas de raison de faire autrement.
Et fondée aussi sur la figure de l’homme.
D’où il arrive qu’on ne veut la symétrie qu’en largeur, non en hauteur, ni profondeur.
Pensées diverses (Laf. 586, Sel. 486). Beauté poétique.
Mots-clés : Éloquence – Peinture – Pensées – Portrait – Tableau.