Glossaire

 

Niaiserie.

Niais : oiseau tombé du nid ; se dit figurément en morale d’une personne sotte, simple et crédule, qui n’a pas vu le monde. Les paysans sont des niais. Ceux qui ont été élevés parmi les bourgeois ont des gestes niais, des contenances niaises. Les voyages, le grand commerce du monde, guérissent les gens du niais (Furetière). Voir Raisons des effets 18 (Laf. 100, Sel. 133).

 

Nicodème.

Pharisien disciple de Jésus mentionné dans l’Évangile de saint Jean.

Abrégé de la vie de Jésus-Christ, 26, OC III, éd. J. Mesnard, p. 255.

Voir Miracles II (Laf. 846, Sel. 429).

 

Noblesse.

Voir Bluche François (dir.), Dictionnaire du grand siècle, Paris, Fayard, 1990, art. Noblesse, p. 1093.

Pillorget René et Suzanne, France baroque, France classique, 1589-1715, II, Dictionnaire, Pais, Robert Laffont, 1995, art. Noblesse, p. 849 sq. La noblesse dispose de privilèges administratifs (accès réservé à certaines fonctions, notamment dans la Maison du Roi) ; l’accès à certaines dignités ecclésiastiques (certains chapitres, comme celui de Saint-Jean de Lyon, sont des « chapitres nobles »).

Constant Jean-Marie, La vie quotidienne de la noblesse française aux XVIe-XVIIe siècles, Paris, Hachette, 1985. Voir surtout le chapitre VII, « Conseils à un jeune noble pour faire carrière ».

Voir Raisons des effets 19 (Laf. 101, Sel. 134), Raisons des effets 21 (Laf. 104, Sel. 136), Souverain bien 2 (Laf. 148, Sel. 181) et Transition 5 (Laf. 200, Sel. 231).

 

Noé.

Patriarche de la Genèse, VI-VIII, qui échappa au Déluge universel grâce à l’arche qu’il construisit. Les commentaires de la Bible de Port-Royal indiquent que le personnage de Noé est un juste : « Noé qui avait un profond respect pour la majesté de Dieu, et qui l’adorait comme la Vérité suprême, crut de tout son cœur cet oracle qu’il avait reçu du ciel. [...] Cet homme de Dieu exhorte les hommes à prévenir un jugement si terrible, par la sincérité de leur pénitence. Toutes ces remontrances néanmoins furent inutiles, comme saint Paul le déclare (Hebr. 11. 7), en ces termes : C’est par la foi que Noé ayant été divinement averti de ce qui devait arriver, et appréhendant ce qu’on ne voyait point encore, bâtit l’arche pour sauver sa famille, et en la bâtissant, condamna le monde. »

Voir Perpétuité 3 (Laf. 281, Sel. 313), Perpétuité 4 (Laf. 282, Sel. 314), Dossier de travail (Laf. 392, Sel. 11) et Contre la fable d’Esdras 4 (Laf. 953, Sel. 418).

 

Nom.

Pascal s’intéresse aux problèmes posés par la dénomination, dans le langage courant, dans le langage scientifique et sur les règles de la définition de nom (voir De l’esprit géométrique).

Voir Pensées diverses (Laf. 628, Sel. 521), Pensées diverses (Laf. 733, Sel. 614), Preuves par les Juifs I (Laf. 451, Sel. 691), Preuves par les Juifs III (Laf. 453, Sel. 693) et Preuves par les Juifs IV (Laf. 454, Sel. 694).

 

Nombre.

Le Traité du Triangle arithmétique et la Machine arithmétique (la Pascaline) sont les deux contributions majeures de Pascal à la théorie et à la pratique des nombres. Sur le Triangle arithmétique, lire Edwards A. W. F., Pascal’s arithmetical triangle, Griffin & Co., Oxford University Press, 1987. Sur la machine arithmétique, voir OC II, éd. J. Mesnard, p. 313-341, et Mourlevat Guy, Les machines arithmétiques de Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, La Française d’édition et d’imprimerie, 1988.

Voir A P. R. 2 (Laf. 149, Sel. 182), Prophéties 12 (Laf. 333, Sel. 365), Pensées diverses (Laf. 663, Sel. 544), Pensées diverses (Laf. 698, Sel. 577), Géométrie-Finesse II (Laf. 512, Sel. 670), etc.

 

Nourriture

Le mot se prend aussi bien au sens physique qu’au sens spirituel. Pascal en use par exemple à propos de la parabole du corps humain pour symbole du corps spirituel.

Voir Morale chrétienne 10 (Laf. 360, Sel. 392), Miracles II (Laf. 835, Sel. 423) et Géométrie-Finesse II (Laf. 514, Sel. 671).

 

Nuire.

Faire du mal à quelqu’un. Pascal écrit que les injures adressées aux incrédules par certains apologistes maladroits leur font plus de mal que de bien.

Voir Commencement 12 (Laf. 162, Sel. 194).