Glossaire

 

R.

 

Rabbin, Rabbinisme.

Voir l’article Rabbi, Rabbin du Dictionnaire encyclopédique du Judaïsme, p. 943-946. Titre accordé à une grande autorité ou à un enseignant en matière religieuse. Pascal a dû trouver des sources de renseignements sur ce qu’il appelle, sans intention dépréciatrice, le rabbinage. Elles n’étaient pas très nombreuses, mais il a eu recours au Pugio fidei de Raymond Martin, à l’étude duquel il a consacré des notes qui le montrent en train d’apprendre la nomenclature des écrits rabbiniques. L’état de ces notes montre qu’il était encore loin d’avoir achevé son travail d’information.

Voir Rabbinage 1 (Laf. 277, Sel. 308), Loi figurative 29 (Laf. 274, Sel. 305), Rabbinage 3 (Sel. 310), Prophéties 17 (Laf. 338, Sel. 370), Pensées diverses (Laf. 593, Sel. 493) et Pensées diverses (Laf. 616, Sel. 509).

 

Racine.

Parties qui sont fortement attachées au corps. Se dit figurément en choses morales, qui exprime l’idée que la racine est ce qui est profondément lié au fond de l’âme. La vie prend racine dans une âme (Furetière).

Voir Pensées diverses (Laf. 698, Sel. 577) et Preuves par discours II (Laf. 432, Sel. 684).

 

Raisin.

Pascal ne fait pas allusion au vin d’Auvergne, mais au vin de Condrieu, où son ami Desargues possédait une vigne.

Voir Pensées diverses (Laf. 558, Sel. 465).

 

Raison des effets.

L’expression raison des effets vient des sciences, notamment des sciences physiques. Le mot effets désigne les phénomènes que l’on observe dans une expérimentation plus ou moins rigoureuse, mais dans laquelle on a discerné un aspect paradoxal et surprenant, qui demande une explication.

Raison ne doit pas être pris au simple sens de cause : car une cause est un effet comme un autre. Le mot s’entend au sens de rapport (du latin ratio), ou de proportion (qui peut être abstraite) qui rétablit entre des phénomènes paradoxaux une proportion intelligible. Par exemple, pour Pascal la loi de l’équilibre des liqueurs est la raison des effets du mercure dans le tube de Torricelli. La raison des effets peut n’être rien d’autre qu’une loi mathématique.

Voir la liasse Raisons des effets, Grandeur 2 (Laf. 106, Sel. 138) et Pensées diverses (Laf. 577, Sel. 480).

 

Raisonnement, Raisonnable.

Sur les règles du raisonnement, voir De l’esprit géométrique, et plus largement La logique ou l’art de penser d’Antoine Arnauld et Pierre Nicole.

Voir Raisons des effets 17 (Laf. 98, Sel. 132), A P. R. 2 (Laf. 149, Sel. 182), Commencement 10 (Laf. 160, Sel. 192), Excellence 2 (Laf. 190, Sel. 222), Conclusion 4 (Laf. 380, Sel. 412), Pensées diverses (Laf. 530, Sel. 455), etc.

 

Raisonner, Raison.

Le mot raison désigne d’abord la faculté de penser et de raisonner. Il désigne aussi un argument que l’on apporte à l’appui d’une thèse.

Voir Dossier de travail (Laf. 406, Sel. 25), Prophéties VIII (Laf. 502, Sel. 738), Ordre 9 (Laf. 11, Sel. 45), Ordre 10 (Laf. 12, Sel. 46), Vanité 14 (Laf. 26, Sel. 60), etc.

 

Rapport.

En mathématique, un rapport comprend deux termes qui sont mis en comparaison. On emploie aussi le terme de raison. Voir le mot proportion. Les grandeurs qui n’ont pas de rapport entre elles, comme le zéro et les nombres entiers, sont dites disproportionnées.

Voir Preuves de Jésus-Christ 11 (Laf. 308, Sel. 339), Pensées diverses (Laf. 585, Sel. 486) et Preuves par discours I (Laf. 418, Sel. 680).