Prophéties VIII – Fragment n° 2 / 2 – Papier original : RO 394-3, 419-1, 420-1 et 145-3

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : n° 75 à 78 p. 305 à 309  / C2 : p. 527 à 531

Éditions de Port-Royal :

     Chap. X - Juifs : 1669 et janvier 1670 p. 76, 80-87 / 1678 n° 1 p. 77, n° 10, 11, 12 et 14 p. 81-87

     Chap. XIII - Que la loi estoit figurative : 1669 et janvier 1670 p. 99-100 / 1678 n° 9 et 10 p. 100-101

     Le texte a été ajouté dans l’édition de Port-Royal de 1678 : Chap. XII -Figures : 1678 n° 2 p. 93

Éditions savantes : Faugère II, 241, I ; II, 244, II (P-R) ; II, 261, XXIX / Havet XV.7 et 7 bis ; XVI.9  / Brunschvicg 571 et 675 / Tourneur p. 351 / Le Guern 456 / Lafuma 502 et 503 (série XIX) / Sellier 738

 

Avertissement : nous présentons les textes barrés verticalement par Pascal sur un fond bleuté plus foncé.

 

 

Raison pourquoi figures.

 

R. Ils avaient à entretenir un peuple charnel et à le rendre dépositaire du testament spirituel.

Il fallait que pour donner foi au Messie il y eût eu des prophéties précédentes, et qu’elles fussent portées par des gens non suspects et d’une diligence et fidélité et d’un zèle extraordinaire et connu de toute la terre.

Pour faire réussir tout cela, Dieu a choisi ce peuple charnel auquel il a mis en dépôt les prophéties qui prédisent le Messie comme libérateur et dispensateur des biens charnels que ce peuple aimait.

Et ainsi il a eu une ardeur extraordinaire pour ses prophètes et a porté à la vue de tout le monde ces livres qui prédisent leur Messie, assurant toutes les nations qu’il devait venir, et en la manière prédite dans les livres qu’ils tenaient ouverts à tout le monde. Et ainsi ce peuple, déçu par l’avènement ignominieux et pauvre du Messie, ont été ses plus cruels ennemis. De sorte que voilà le peuple du monde le moins suspect de nous favoriser et le plus exact et zélé qui se puisse dire pour sa loi et pour ses prophètes qui les porte incorrompus.

 

De sorte que ceux qui ont rejeté et crucifié Jésus-Christ, qui leur a été en scandale, sont ceux qui portent les livres qui témoignent de lui et qui disent qu’il sera rejeté et en scandale. De sorte qu’ils ont marqué que c’était lui en le refusant, et qu’il a été également prouvé et par les justes juifs qui l’ont reçu et par les injustes qui l’ont rejeté, l’un et l’autre ayant été prédits.

 

C’est pour cela que les prophéties ont un sens caché, le spirituel dont ce peuple était ennemi, sous le charnel dont il était ami. Si le sens spirituel eut été découvert ils n’étaient pas capables de l’aimer ; et, ne pouvant le porter, ils n’eussent point eu le zèle pour la conservation de leurs livres et de leurs cérémonies ; et s’ils avaient aimé ces promesses spirituelles et qu’ils les eussent conservées incorrompues jusqu’au Messie, leur témoignage n’eût point eu de force puisqu’ils en eussent été amis.

Voilà pourquoi il était bon que le sens spirituel fût couvert. Mais d’un autre côté, si ce sens eût été tellement caché qu’il n’eût point du tout paru, il n’eût pu servir de preuve au Messie. Qu’a‑t‑il donc été fait ?

Il a été couvert sous le temporel en la foule des passages et a été découvert si clairement en quelques‑uns, outre que le temps et l’état du monde ont été prédits si clairement qu’il est plus clair que le soleil ; et ce sens spirituel est si clairement expliqué en quelques endroits qu’il fallait un aveuglement pareil à celui que la chair jette dans l’esprit quand il lui est assujetti, pour ne le pas reconnaître.

Voilà donc quelle a été la conduite de Dieu.

Ce sens est couvert d’un autre en une infinité d’endroits et découvert en quelques‑uns rarement, mais en telle sorte néanmoins que les lieux où il est caché sont équivoques et peuvent convenir aux deux, au lieu que les lieux où il est découvert sont univoques et ne peuvent convenir qu’au sens spirituel.

De sorte que cela ne pouvait induire en erreur et qu’il n’y avait qu’un peuple aussi charnel qui s’y pût méprendre.

Car, quand les biens sont promis en abondance, qui les empêchait d’entendre les véritables biens, sinon leur cupidité qui déterminait ce sens aux biens de la terre ? Mais ceux qui n’avaient de bien qu’en Dieu les rapportaient uniquement à Dieu.

Car il y a deux principes qui partagent les volontés des hommes : la cupidité et la charité. Ce n’est pas que la cupidité ne puisse être avec la foi en Dieu et que la charité ne soit avec les biens de la terre, mais la cupidité use de Dieu et jouit du monde, et la charité au contraire.

Or la dernière fin est ce qui donne le nom aux choses. Tout ce qui nous empêche d’y arriver est appelé ennemi. Ainsi les créatures, quoique bonnes, seront ennemies des justes quand elles les détournent de Dieu, et Dieu même est l’ennemi de ceux dont il trouble la convoitise.

Ainsi le mot d’ennemi dépendant de la dernière fin, les justes entendaient par là leurs passions et les charnels entendaient les Babyloniens. Et ainsi ces termes n’étaient obscurs que pour les injustes.

Et c’est ce que dit Isaïe : Signa legem in electis meis.

Et que Jésus-Christ sera pierre de scandale, mais bienheureux ceux qui ne seront point scandalisésen lui.

Osée, ult. le dit parfaitement : Où est le sage ? et il entendra ce que je dis. Les justes l’entendront car les voies de Dieu sont droites mais les méchants y trébucheront.

Et cependant ce testament, fait pour aveugler les uns et éclaicir les autres, marquait, en ceux mêmes qu’il aveuglait, la vérité qui devait être connue des autres. Car les biens visibles qu’ils recevaient de Dieu étaient si grands et si divins qu’il paraissait bien qu’il était puissant de leur donner les invisibles et un Messie.

Car la nature est une image de la grâce et les miracles visibles sont image des invisibles : Ut sciatis, tibi dico Surge.

Is., 51 dit que la rédemption sera comme le passage de la mer Rouge.

Dieu a donc montré en la sortie d’Égypte, de la mer, en la défaite des rois, en la manne, en toute la généalogie d’Abraham, qu’il était capable de sauver, de faire descendre le pain du ciel, de sorte que ce peuple ennemi est la figure et représentation du même Messie qu’ils ignorent, etc.

Il nous a donc appris enfin que toutes ces choses n’étaient que figures et ce que c’est que vraiment libre, vrai Israélite, vraie circoncision, vrai pain du ciel, etc.

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Dans ces promesses‑là chacun trouve ce qu’il a dans le fond de son cœur : les biens temporels ou les biens spirituels, Dieu ou les créatures ; mais avec cette différence que ceux qui y cherchent les créatures les y trouvent, mais avec plusieurs contradictions, avec la défense de les aimer, avec l’ordre de n’adorer que Dieu et de n’aimer que lui, ce qui n’est qu’une même chose, et qu’enfin il n’est point venu Messie pour eux. Au lieu que ceux qui y cherchent Dieu le trouvent, et sans aucune contradiction, avec commandement de n’aimer que lui, et qu’il est venu un Messie dans le temps prédit pour leur donner les biens qu’ils demandent.

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Ainsi les Juifs avaient des miracles, des prophéties qu’ils voyaient accomplir. Et la doctrine de leur loi était de n’adorer et de n’aimer qu’un Dieu. Elle était aussi perpétuelle. Ainsi elle avait toutes les marques de la vraie religion : aussi elle l’était, mais il faut distinguer la doctrine des Juifs d’avec la doctrine de la loi des Juifs. Or la doctrine des Juifs n’était pas vraie, quoiqu’elle eût les miracles, les prophéties et la perpétuité, parce qu’elle n’avait pas cet autre point de n’adorer et n’aimer que Dieu.

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Kirkerus.

Usserius.

 

 

Ce fragment développe des idées exposées de manière moins profonde et compréhensive dans le fragment Loi figurative 11 (Laf. 255, Sel. 287). Dieu, pour rendre le Messie connaissable aux bons et méconnaissable aux méchants, l’a fait prédire en cette sorte. Si la manière du Messie eût été prédite clairement, il n’y eût point eu d’obscurité, même pour les méchants.

Si le temps eût été prédit obscurément, il y eût eu obscurité même pour les bons, car la bonté de leur cœur ne leur eût pas fait entendre que par exemple ם signifie 600 ans. Mais le temps a été prédit clairement et la manière en figures.

Par ce moyen les méchants, prenant les biens promis pour matériels, s’égarent malgré le temps prédit clairement, et les bons ne s’égarent pas.

Car l’intelligence des biens promis dépend du cœur qui appelle bien ce qu’il aime, mais l’intelligence du temps promis ne dépend point du cœur. Et ainsi la prédiction claire du temps et obscure des biens ne déçoit que les seuls méchants.

Dans le présent fragment, Pascal prend du recul par rapport aux problèmes particuliers comme le sens du ם et la prédiction du temps. Il ne s’agit plus ici seulement d’établir l’existence du double sens des Écritures, ni d’expliquer la nature et la différence des sens littéral et figuré, ni même de montrer comment le sens littéral conduit au sens figuré, mais de remonter à la raison et à la nécessité de leur existence, d’établir la raison pour laquelle Dieu, par l’entremise des prophètes, s’est exprimé sur un mode figuratif : Raison pourquoi figures.

Il fonde ainsi la théorie des figuratifs sur un principe général d’explication : l’intelligence des biens promis dépend du cœur.

Signa legem in electis meis : « Tenez ma loi scellée et comme cachetée parmi mes disciples ».

Ut sciatis, tibi dico Surge : « Or, afin que vous sachiez [...], je te dis : Lève-toi ».

 

Analyse détaillée...

 

Fragments connexes

 

Fondement 14 (Laf. 237, Sel. 269). Si Jésus-Christ n’était venu que pour sanctifier, toute l’Écriture et toutes choses y tendraient et il serait bien aisé de convaincre les infidèles. Si Jésus-Christ n’était venu que pour aveugler toute sa conduite serait confuse et nous n’aurions aucun moyen de convaincre les infidèles, mais comme il est venu In sanctificationem et in scandalum,comme dit Isaïe, nous ne pouvons convaincre les infidèles. Et ils ne peuvent nous convaincre, mais par là même nous les convainquons, puisque nous disons qu’il n’y a point de conviction dans toute sa conduite de part ni d’autre.

Loi figurative 11 (Laf. 255, Sel. 287). Dieu, pour rendre le Messie connaissable aux bons et méconnaissable aux méchants, l’a fait prédire en cette sorte. Si la manière du Messie eût été prédite clairement, il n’y eût point eu d’obscurité, même pour les méchants.

Si le temps eût été prédit obscurément, il y eût eu obscurité même pour les bons, car la bonté de leur cœur ne leur eût pas fait entendre que par exemple ם signifie 600 ans. Mais le temps a été prédit clairement et la manière en figures.

Par ce moyen les méchants, prenant les biens promis pour matériels, s’égarent malgré le temps prédit clairement, et les bons ne s’égarent pas.

Car l’intelligence des biens promis dépend du cœur qui appelle bien ce qu’il aime, mais l’intelligence du temps promis ne dépend point du cœur. Et ainsi la prédiction claire du temps et obscure des biens ne déçoit que les seuls méchants.

Loi figurative 17 (Laf. 262, Sel. 293)Que pouvaient faire les Juifs, ses ennemis ? S’ils le reçoivent ils le prouvent par leur réception, car les dépositaires de l’attente du Messie le reçoivent et s’ils le renoncent ils le prouvent par leur renonciation.

Loi figurative 23 (Laf. 268, Sel. 299). Figures.

Voilà le chiffre que saint Paul nous donne.

La lettre tue.

Tout arrivait en figures.

Il fallait que le Christ souffrît.

Un Dieu humilié.

Circoncision du cœur, vrai jeûne, vrai sacrifice, vrai temple. Les prophètes ont indiqué qu’il fallait que tout cela fût spirituel.

Non la viande qui périt, mais celle qui ne périt point.

Vous seriez vraiment libres. Donc l’autre liberté n’est qu’une figure de liberté.

Je suis le vrai pain du ciel.

Loi figurative 24 (Laf. 269, Sel. 300). Quand David prédit que le Messie délivrera son peuple de ses ennemis, on peut croire charnellement que ce sera des Égyptiens, et alors je ne saurais montrer que la prophétie soit accomplie. Mais on peut bien croire aussi que ce sera des iniquités, car dans la vérité les Égyptiens ne sont point ennemis, mais les iniquités le sont.

Ce mot d’ennemis est donc équivoque. Mais, s’il dit ailleurs, comme il fait qu’il délivrera son peuple de ses péchés aussi bien qu’Isaïe et les autres, l’équivoque est ôtée, et le sens double des ennemis réduit au sens simple d’iniquités. Car s’il avait dans l’esprit les péchés, il les pouvait bien dénoter par ennemis, mais s’il pensait aux ennemis, il ne les pouvait pas désigner par iniquités.

Or Moïse et David et Isaïe usaient de mêmes termes. Qui dira donc qu’ils n’avaient pas même sens et que le sens de David, qui est manifestement d’iniquités lorsqu’il parlait d’ennemis, ne fût pas le même que Moïse en parlant d’ennemis.

Daniel IX prie pour la délivrance du peuple de la captivité de leurs ennemis. Mais il pensait aux péchés, et pour le montrer, il dit que Gabriel lui vint dire qu’il était exaucé et qu’il n’y avait plus que soixante-dix semaines à attendre. Après quoi, le peuple serait délivré d’iniquité, le péché prendrait fin, et le libérateur, le saint des saints, amènerait la justice éternelle, non la légale mais l’éternelle.

Il y en a qui voient bien qu’il n’y a pas d’autre ennemi de l’homme que la concupiscence qui les détourne de Dieu, et non pas des [iniquités], ni d’autre bien que Dieu, et non pas une terre grasse. Ceux qui croient que le bien de l’homme est en sa chair et le mal en ce qui le détourne des plaisirs des sens, qu’il[s] s’en soûle[nt] et qu’il[s] y meure[nt]. Mais ceux qui cherchent Dieu de tout leur cœur, qui n’ont de déplaisir que d’être privés de sa vue, qui n’ont de désir que pour le posséder et d’ennemis que ceux qui les en détournent, qui s’affligent de se voir environnés et dominés de tels ennemis, qu’ils se consolent. Je leur annonce une heureuse nouvelle : il y a un libérateur pour eux ; je le leur ferai voir ; je leur montrerai qu’il y a un Dieu pour eux ; je ne le ferai pas voir aux autres. Je ferai voir qu’un Messie a été promis pour délivrer des ennemis, et qu’il en est venu un pour délivrer des iniquités, mais non des ennemis.

Loi figurative 30 (Laf. 275, Sel. 306). Isaïe 51. La mer Rouge image de la rédemption.

Ut sciatis quod filius hominis habet potestatem remittendi peccata tibi dico surge.

Dieu, voulant faire paraître qu’il pouvait former un peuple saint d’une sainteté invisible et le remplir d’une gloire éternelle, a fait des choses visibles. Comme la nature est une image de la grâce, il a fait dans les biens de la nature ce qu’il devait faire dans ceux de la grâce, afin qu’on jugeât qu’il pouvait faire l’invisible puisqu’il faisait bien le visible.

Il a donc sauvé le peuple du déluge, il l’a fait naître d’Abraham, il l’a racheté d’entre ses ennemis et l’a mis dans le repos.

L’objet de Dieu n’était pas de sauver du déluge et de faire naître tout un peuple d’Abraham pour n’introduire que dans une terre grasse.

Et même la grâce n’est que la figure de la gloire car elle n’est pas la dernière fin. Elle a été figurée par la loi et figure ellemême la [gloire], mais elle en est la figure et le principe ou la cause.

Preuves de Moïse 6 (Laf. 296, Sel. 327). Sem qui a vu Lamech qui a vu Adam a vu aussi Jacob qui a vu ceux qui ont vu Moïse : donc le déluge et la création sont vrais. Cela conclut entre de certaines gens qui l’entendent bien.

Prophéties 10 (Laf. 331, Sel. 363). Au temps du Messie ce peuple se partage.

Les spirituels ont embrassé le Messie, les grossiers sont demeurés pour lui servir de témoins.

Prophéties 11 (Laf. 332, Sel. 364). Prophéties.

Quand un seul homme aurait fait un livre des prédictions de Jésus-Christ pour le temps et pour la manière et que Jésus-Christ serait venu conformément à ces prophéties ce serait une force infinie.

Mais il y a bien plus ici. C’est une suite d’hommes durant quatre mille ans qui constamment et sans variations viennent l’un ensuite de l’autre prédire ce même avènement. C’est un peuple tout entier qui l’annonce et qui subsiste depuis quatre mille années pour rendre en corps témoignage des assurances qu’ils en ont, et dont ils ne peuvent être divertis par quelques menaces et persécutions qu’on leur fasse. Ceci est tout autrement considérable.

Preuves par discours III (Laf. 436, Sel. 688). Antiquité des Juifs.

Preuves par les Juifs I (Laf. 451, Sel. 691). Cette loi est en même temps la plus sévère et la plus rigoureuse de toutes en ce qui regarde le culte de leur religion obligeant ce peuple pour le retenir dans son devoir, à mille observations particulières et pénibles sur peine de la vie, de sorte que c’est une chose bien étonnante, qu’elle se soit toujours conservée constamment durant tant de siècles, par un peuple rebelle et impatient comme celui-ci pendant que tous les autres États ont changé de temps en temps leurs lois quoique tout autrement faciles.

Le livre qui contient cette loi la première de toutes, est lui-même le plus ancien livre du monde, ceux d’Homère, d’Hésiode et les autres n’étant que six ou sept cents ans depuis.

Preuves par les Juifs II (Laf. 452, Sel. 692). Sincérité des Juifs.

[...] Il déclare qu’enfin Dieu s’irritant contre eux les dispersera parmi tous les peuples de la terre.

Preuves par les Juifs VI (Laf. 469, Sel. 706). Dieu a fait servir l’aveuglement de ce peuple au bien des élus.

Prophéties V (Laf. 487, Sel. 734). Les prophètes doivent être inintelligibles aux impies. Da., 12 ; maisintelligibles à ceux qui sont bien instruits. Osée, ult. 10.

Prophéties V (Laf. 488, Sel. 734). Les Juifs en le tuant pour ne le point recevoir pour Messie, lui ont donné la dernière marque du Messie. Et en continuant à le méconnaître ils se sont rendus témoins irréprochables. Et en le tuant et continuant à le renier ils ont accompli les prophéties.

Prophéties VII (Laf. 492, Sel. 736). La sincérité des Juifs.

Depuis qu’ils n’ont plus de prophètes. Macchabées.

Depuis Jésus-Christ, Massorètes.

Pensées diverses (Laf. 592, Sel. 492). Si les Juifs eussent été tous convertis par Jésus-Christ nous n’aurions plus que des témoins suspects. Et s’ils avaient été exterminés, nous n’en aurions point du tout.

Pensées diverses (Laf. 615, Sel. 508). Figuratif.

[...] Ainsi les juifs pleins de biens qui flattent leur cupidité étaient très conformes aux chrétiens et très contraires. Et par ce moyen ils avaient les deux qualités qu’il fallait qu’ils eussent d’être très conformes au Messie, pour le figurer, et très contraires pour n’être point témoins suspects.

 

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