Glossaire

 

Mariage.

Voir l’article Mariage dans le Dictionnaire du Grand Siècle dirigé par F. Bluche. Dans le fragment Pensées diverses (Laf. 713, Sel. 591) Pascal envisage le mariage du point de vue de la sincérité dans la recherche du sacrement.

 

Marie.

Sur la vierge Marie, voir l’Appendice consacré à La mère du Rédempteur dans Bartmann Bernard, Précis de théologie dogmatique, I, Mulhouse, Salvator, 1941, p. 456 sq., et Bouyer Louis, Dictionnaire théologique, art. Marie, p. 416-418. Paul Claudel regrettait que Pascal ait préparé une apologie de la religion chrétienne sans mentionner Marie. Le fragment Preuves de Jésus-Christ 2 (Laf. 299, Sel. 330) répond d’avance : Pascal aurait présenté Marie du point de vue Tout par rapport à Jésus-Christ.

 

Marque.

Signe ou caractère particulier qui vient de naissance ou de nature, qui fait reconnaître une chose et la distinguer d’une autre semblable. Se dit aussi figurément en choses morales. Les marques de l’Église sont les caractères qui font reconnaître à coup sûr sa vérité.

Voir Soumission 11 (Laf. 177, Sel. 208), Souverain bien 2 (Laf. 148, Sel. 181), A P. R. 2 (Laf. 149, Sel. 182), Commencement 7 (Laf. 157, Sel. 189), Transition 3 (Laf. 198, Sel. 229), etc.

 

Martial.

M. Valerius Martialis (c. 40 – c. 104). Poète latin réaliste et satirique, auteur d’Épigrammes. Port-Royal a composé un Epigrammatum delectus (Choix d’épigrammes, 1659) qui reprend certains passages de Martial.

Voir Pensées diverses (Laf. 798, Sel. 650).

 

Martyre, Martyr.

Le grec martys, c’est-à-dire témoin, a produit le mot martyre, au sens de témoignage rendu au Christ par l’acceptation de la mort par fidélité au Sauveur. La personne qui subit le martyre est appelé le martyr. Le théâtre classique a porté sur scène des martyres comme ceux de saint Polyeucte (Corneille) et saint Genest (Rotrou).

Voir Fondement 20 (Laf. 242, Sel. 275), Preuves de Moïse 2 (Laf. 291, Sel. 323), Morale chrétienne 9 (Laf. 359, Sel. 391) et Miracles III (Laf. 899, Sel. 448).

 

Martyrologe.

Liste ou catalogue des martyrs, dont on fait la lecture chaque jour à prime, pour ceux qui sont honorés ce jour-là. Il existe un Martyrologe romain (fin du XVIe siècle) et un Martyrologium gallicanum (1637).

Voir le Mémorial (Laf. 913, Sel. 742).

 

Masque.

Selon Furetière, le mot masque signifie d’abord une personne déguisée pour n’être pas reconnue. Il se dit aussi de la couverture avec un nez et deux yeux qu’on met sur le visage pour se déguiser. Masquer se dit pour couvrir et déguiser ses actions.

Voir Géométrie-Finesse I (Laf. 509, Sel. 669).

 

Massorah, Massorète.

Massorah : voir Dictionnaire encyclopédique du judaïsme, p. 714-716. La Massorah est le système de règles et de principes mis en place pour préserver le texte biblique authentique. À l’origine, les textes bibliques ont été écrits sous forme d’une suite continue de lettres. Les massorètes sont les lettrés qui, à partir du VIe siècle, ont cherché à préserver l’authenticité du texte en le divisant en mots, phrases et sections, avec des signes de ponctuation destinés à permettre une lecture précise.

Voir Dossier de travail (Laf. 384, Sel. 3) et Prophéties VII (Laf. 492, Sel. 736).

 

Matière, Matériel.

La matière ne pense pas. Mais elle exerce une influence sur la machine de l’homme.

Voir Commencement 11 (Laf. 161, Sel. 193), Loi figurative 11 (Laf. 255, Sel. 287) et Transition 4 (Laf. 199, Sel. 230).

 

Mathématique, Mathématicien.

Pascal appelle géomètres ce que nous appellerions mathématiciens : le mot couvre les différents secteurs que sont l’algèbre, la géométrie, l’arithmétique ou les partis. L’esprit de géométrie paraît plus visiblement dans la géométrie proprement dite.

Voir Pensées diverses (Laf. 605, Sel. 502), Pensées diverses (Laf. 647, Sel. 532) et Pensées diverses (Laf. 694, Sel. 573).

 

Matthieu.

Auteur de l’un des Évangiles. Voir la notice que la Bible de Port-Royal lui consacre. Voir Chédozeau Bernard, L’univers biblique catholique au siècle de Louis XIV. La Bible de Port-Royal, II, Paris, Champion, 2013.

Voir Fausseté 5 (Laf. 207, Sel. 239) et Fondement 13 (Laf. 236, Sel. 268).

 

Mauvais.

Défectueux dans tous les domaines (nature, morale, esthétique, action en général). Le plus souvent, le mot est associé à l’idée de la corruption de la nature humaine, racine de tout ce qu’il y a de mauvais en l’homme.

Voir Dossier de travail (Laf. 395, Sel. 14), Soumission 11 (Laf. 177, Sel. 208), Loi figurative 18 (Laf. 263, Sel. 294), Rabbinage 2 (Laf. 278, Sel. 309), Pensées diverses (Laf. 585, Sel. 486), etc.

 

Maxime.

Le mot s’entend au même sens que chez La Bruyère et La Rochefoucauld, et même au sens actuel de principe moral. Mais Pascal l’emploie même dans ses textes scientifiques pour désigner les principes (vrais ou provisoires seulement) sur lesquels repose une démonstration.

Voir Perpétuité 7 (Laf. 285, Sel. 317), Pensées diverses (Laf. 540, Sel. 458) et Pensées diverses (Laf. 780, Sel. 644).