Glossaire

 

M.

 

Macchabées.

Nom de la famille juive qui mena la résistance contre les souverains Séleucides au IIe siècle avant Jésus-Christ. Judas Macchabée et ses frères, en 167 avant Jésus-Christ, conduisent la révolte contre le séleucide Antiochos IV Épiphane, roi de Syrie, qui obligeait les Juifs à adorer les idoles, pour défendre la liberté religieuse des Juifs. Judas Macchabée repoussa les généraux d’Antiochos et purifia le temple des abominations dont les idolâtres l’avaient souillé. Un livre de la Bible porte leur nom.

Voir Dossier de travail (Laf. 384, Sel. 3), Prophéties VII (Laf. 492, Sel. 736) et Contre la fable d’Esdras 3 (Laf. 953, Sel. 417).

 

Machine.

La machine, dans le vocabulaire de Pascal, représente la partie « mécanique » de l’homme, c’est-à-dire l’ensemble des habitudes corporelles, mais aussi intellectuelles et morales qu’il contracte.

Composer la machine, c’est construire un modèle des mécanismes physiques de la Nature. Voir le petit traité envoyé à Constantin Huygens par Descartes, intitulé Explication des engins par l’aide desquels on peut avec une petite force lever un fardeau fort pesant, AT I, p. 435 sq.

L’idée de machine est généralisable à toutes les réalités physiques. C’est par exemple par les seuls mouvements des organes que Descartes, considérant le corps humain comme une machine, explique dans le Discours de la méthode, V, le battement du cœur et la circulation du sang. L’extension de la notion de machine au vivant produira les débats sur les animaux-machines et au XVIIIe siècle sur l’homme-machine.

Pascal recommande, pour disposer l’interlocuteur à recevoir la grâce divine, d’acquérir des habitudes qui facilitent cette action surnaturelle en lui. Cette notion de machine est expliquée plus à fond dans les commentaires associés au fragment Preuves par discours I (Laf. 418, Sel. 680), appelé par Ph. Sellier “discours de la machine”.

Voir aussi Ordre 5 (Laf. 7, Sel. 41), Ordre 3 (Laf. 5, Sel. 39), Ordre 9 (Laf. 11, Sel. 45), Ordre 10 (Laf. 12, Sel. 46), etc.

 

Macrobe.

Flavius Macrobius Ambrosius Theodosius, écrivain, philosophe auteur des Saturnales, et du Commentaire au Songe de Scipion. Il est né vers 370 à Sicca en Numidie. Voir Ferreyrolles Gérard, "Les païens dans la stratégie argumentative de Pascal", in Pascal. Religion, Philosophie, Psychanalyse, Revue philosophique de la France et de l'étranger, n° 1, janv.-mars 2002, p. 21-40.

Voir Preuves de Jésus-Christ 22 (Laf. 320, Sel. 351) et Pensées diverses (Laf. 753, Sel. 623).

 

Magie, Magicien.

La magie noire emploie l’invocation des démons pour produire des effets au-dessus des forces de la nature. Il existe aussi une magie blanche qui produit les mêmes effets, mais par l’invocation des bons anges. On appelle ces pratiques sciences curieuses. Elles sont connues de peu de personnes qui ont des secrets particuliers comme la chimie, une partie de l’optique qui fait des choses extraordinaires avec des miroirs, des lunettes, et certaines sciences vaines où on fait voir l’avenir, l’astrologie judiciaire, la chiromancie, la géomancie, la cabale, la magie, etc. Les mécanistes refusent de parler de magie, ils récusent les forces occultes, et prétendent expliquer les phénomènes par les principes des mathématiques et de la physique. Ils s’inspirent souvent des réalisations des artisans et des ingénieurs.

Voir Perpétuité 3 (Laf. 281, Sel. 313) et Miracles II (Laf. 856, Sel. 436).

 

Magistrat, Magistrature.

Le terme de magistrat désigne les officiers, titulaires d’un office (non militaire, comme on l’entend aujourd’hui). Ils exercent dans les parlements de Paris et des provinces. Étienne Pascal était l’un d’eux. Voir Vanité 31 (Laf. 44, Sel. 78).

Voir aussi Pensées diverses (Laf. 767, Sel. 632).

 

Mahomet.

Voir la liasse Fausseté des autres religions.

Voir aussi Ordre 1 (Laf. 1, Sel. 37), Fondement 20 (Laf. 243, Sel. 276), Preuves de Jésus-Christ 23 (Laf. 321, Sel. 352), Pensées diverses (Laf. 565, Sel. 471) et Pensées diverses (Laf. 794, Sel. 647).

 

Maïmonide.

Moïse Maïmonide (1135 ou 1138-1204), philosophe et penseur religieux, théologien, médecin et astronome, auteur notamment du Guide des égarés. Voir Dictionnaire des philosophes, article Maïmonide Moïse, Encyclopaedia universalis, Paris, Albin Michel, 1998, p. 963 sq. ; et Dictionnaire encyclopédique du judaïsme, art. Maïmonide Moïse, Paris, Cerf, 1993, p. 684 sq.

Voir Loi figurative 29 (Laf. 274, Sel. 305).

 

Main.

Comme membre du corps, la main peut être prise de manière figurative pour désigner une capacité pleine, complète et immédiate de l’homme.

Voir Commencement 13 (Laf. 163, Sel. 195), Loi figurative 25 (Laf. 270, Sel. 301), Morale chrétienne 21 (Laf. 372, Sel. 404) et Morale chrétienne 23 (Laf. 374, Sel. 406).

 

Maison.

La maison comme bâtiment peut symboliser un abri, ou un édifice solide.

Voir Commencement 2 (Laf. 151, Sel. 184), Prophéties 17 (Laf. 338, Sel. 370), Pensées diverses (Laf. 585, Sel. 486) et Preuves par discours III (Laf. 437, Sel. 689).

 

Maître.

Qui est seigneur ou propriétaire de quelque chose ; qui commande aux personnes ou qui possède des terres, qui peut en disposer (Furetière).

Voir Divertissement 4 (Laf. 136, Sel. 168), A P. R. 1 (Laf. 149, Sel. 182), Loi figurative 25 (Laf. 270, Sel. 301), Morale chrétienne 6 (Laf. 356, Sel. 388), Morale chrétienne 11 (Laf. 361, Sel. 393), etc.

 

Maîtrise.

Dignité ou charge qui donne la qualité de maître.

Voir Misère 7 (Laf. 58, Sel. 92).