Glossaire

 

F.

 

Fable.

En dehors du genre littéraire rendu célèbre par La Fontaine, le mot désigne un récit fictif que son invraisemblance rend ridicule.

Voir Contre la fable d’Esdras 1 (Laf. 949, Sel. 415), Contre la fable d’Esdras 2 (Laf. 968, Sel. 416), Contre la fable d’Esdras 3 (Laf. 953, Sel. 417) et Preuves par discours III (Laf. 436, Sel. 688).

 

Faiblesse.

La faiblesse consiste en ce que les hommes ne savent pas vraiment pour quelle raison ils agissent comme ils le font : signe de vanité. Le fragment Vanité 16 (Laf. 28, Sel. 62) complète cette idée : quand les hommes cherchent à trouver un fondement solide à leurs occupations, ils sont incapables de le trouver.

La faiblesse morale est définie dans Vanité 21 (Laf. 33-34, Sel. 67-68) comme l’incapacité de connaître la vérité et la justice. Les forces intellectuelles de l’homme ne lui permettent pas de satisfaire cette attente.

Selon Pascal, cette faiblesse est si évidente qu’il paraît surprenant que l’on puisse l’ignorer. Elle est particulièrement marquée dans les fragments qui comparent l’homme à un roseau pensant, comme Transition 5 (Laf. 200, Sel. 231).

Voir aussi Vanité 14 (Laf. 26, Sel. 60), Raisons des effets 15 (Laf. 96, Sel. 130), Divertissement 4 (Laf. 136, Sel. 168), A P. R. 1 (Laf. 149, Sel. 182), etc.

 

Fantaisie.

L’imagination, dans ce qu’elle a d’apparemment semblable au sentiment du cœur : la fantaisie donne une illusion de certitude immédiate, mais qui n’en est pas moins fausse.

Voir Vanité 16 (Laf. 28, Sel. 62), A P. R. 2 (Laf. 149, Sel. 182), verso de Transition 2 (Laf. 196, Sel. 228), Pensées diverses (Laf. 530, Sel. 455), Pensées diverses (Laf. 534, Sel. 457), etc.

 

Félicité.

Jouissance des biens qui peuvent satisfaire le corps et l’esprit (Furetière). Le mot se prend souvent pour le bonheur éternel qui attend les élus en paradis.

Voir Ordre 4 (Laf. 6, Sel. 40), Divertissement 4 (Laf. 136, Sel. 168), A P. R. 1 (Laf. 149, Sel. 182), Fondement 20 (Laf. 243, Sel. 276), Dossier de travail (Laf. 411, Sel. 30) et Dossier de travail (Laf. 416, Sel. 35).

 

Figuratif.

Les choses de Dieu n’étant pas directement accessibles à l’esprit des hommes, et Dieu ayant l’intention de ne se révéler aux hommes qu’en se cachant (Deus absconditus), les prophètes qu’il a inspirés s’expriment toujours par le biais de métaphores ou d’histoires qui sont autant de figures qu’il faut savoir interpréter conformément à sa nature spirituelle. Pascal écrit donc que l’Ancien Testament est « un chiffre », c’est-à-dire un langage figuratif qui demande, pour être compris, à être décrypté. La pensée de Pascal sur ce sujet est expliquée dans la liasse Loi figurative. Voir le dossier de cette liasse.

Voir Loi figurative 1 (Laf. 245, Sel. 278), Loi figurative 10 (Laf. 254, Sel. 286) et Fondement 1 (Laf. 223, Sel. 256).

 

Figure.

Image, symbole qui donne une représentation concrète d’une réalité spirituelle. Les histoires de l’Ancien Testament sont les figures des vérités de la religion chrétienne énoncées dans le Nouveau Testament. Le passage de la mer Rouge par exemple figure la délivrance des âmes du péché.

Voir Fondement 15 (Laf. 238, Sel. 270), la liasse Loi figurative, Figures particulières 1 (Laf. 349, Sel. 381), Pensées diverses (Laf. 615, Sel. 508), Prophéties VI (Laf. 489, Sel. 735), etc.

 

Fin.

Objet ou cause qui fait agir l’homme. La fin donne leur valeur aux moyens qui permettent de l’obtenir. Elle crée ainsi une échelle des valeurs. La dernière fin est celle qui commande toutes les autres.

Voir Vanité 33 (Laf. 47, Sel. 80), Contrariétés 10 (Laf. 127, Sel. 160), Transition 1 (Laf. 193, Sel. 226), Transition 4 (Laf. 199, Sel. 230), Fausseté 3 (Laf. 205, Sel. 237), etc.

 

Finesse.

Magnard Pierre, Le vocabulaire de Pascal, Paris, Ellipses, 2001, p. 20-21.

Voir Géométrie-Finesse I (Laf. 511, Sel. 669), Géométrie-Finesse II (Laf. 512, Sel. 670) et Géométrie-Finesse II (Laf. 513, Sel. 671).