Fragment Fondement n° 8 / 21 – Papier original : RO 47-4
Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Fondement n° 284 p. 117 v° / C2 : p. 144
Éditions savantes : Faugère II, 156, XXI / Havet XXIV.81 bis / Brunschvicg 511 / Tourneur p. 251-4 / Le Guern 216 / Lafuma 231 / Sellier 263
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Transcription savante (origine : Recueil des originaux)
(Texte barré verticalement)
Si on 1 veut dire que l’homme est trop peu pour meriter la estre bien grand pour en juger. ------------- |
Note
1 P. N. Desmolets (voir ci-dessous) puis P. Faugère et E. Havet transcrivent « l’on ».
Premières éditions et copies des XVIIe - XVIIIe siècles et du début du XIXe
Port-Royal ne conserve pas ce texte.
La copie Périer reproduit sans faute le texte des Copies (c’est-à-dire sans le barrer), page 121 :
Si on veut dire que l’home est trop peu pour mériter la communication avec Dieu, Il faut être bien grand pour en juger.
Autre copie : la copie Montempuys reproduit le même texte que la copie Périer, p. 44 :
Si on veut dire que l’homme est trop peu pour meriter la Communication avec Dieu il faut estre bien grand pour en juger
1er éditeur : le père Pierre Nicolas Desmolets (1728) édite le texte sans le barrer, p. 327 :
Si l’on veut dire que l’homme est trop peu pour mériter la communication avec Dieu, il faut être bien grand pour en juger.
Ce texte a été reproduit sans changement par Ch. Bossut (1779) p. 538, t. II, Supplément n° 20, puis par A. Renouard (1812) p. 225, partie II, article XVII, n° XCVIII.
Remarque
Pourquoi Pascal conserve-t-il un texte dans une liasse après l’avoir barré verticalement ? Cela a dû surprendre le premier copiste qui l’a reproduit sans le barrer. Les Copies C1 et C2, qui sont toutes deux issues d’une première copie disparue, ne le barrent pas. Faut-il en déduire que ce texte a été barré post mortem ? La reconstitution de Pol Ernst semble confirmer le contraire. Voir un agrandissement de cette reconstitution dans la description du papier original.
P. Faugère puis E. Havet signalent que le texte est barré. G. Michaut dit en note que le texte est barré sur le papier original « mais par un trait postérieur qui ne paraît pas avoir été fait par Pascal. » L. Brunschvicg le publie sans le barrer et sans même signaler que le papier est barré. Z. Tourneur signale de nouveau qu’il est barré. L. Lafuma, M. Le Guern et Ph. Sellier suivent Tourneur.
Il est possible que Pascal ait d’abord pensé que ce fragment faisait double emploi avec A P. R. 2 (Laf. 149, Sel. 182), dont le thème est proche, mais qu’il ait ensuite estimé qu’il pouvait l’utiliser dans Fondement, avec un sens différent. Voir le commentaire.