Fragment ajouté dans le Recueil le 6 septembre 1864 RO 495-1 r° / v° (n° 497)

Éditions modernes : Michaut 881 / Brunschvicg 514 / Tourneur p. 57-2 / Le Guern 753 / Lafuma 972 / Sellier 803

 

 

 

Opérez votre salut avec crainte.

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Pauvres de la grâce.

Petenti

Petenti dabitur. Donc il est en notre pouvoir de demander ? Au contraire, donc il n’y est pas parce que l’obtention y est, le pouvoir prier n’y est pas. Car puisque le salut n’y est pas et que l’obtention y est, la prière n’y est pas.

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Le juste ne devrait donc plus espérer en Dieu, car il ne doit pas espérer, mais s’efforcer d’obtenir ce qu’il demande.

Concluons donc que, puisque l’homme est incapable maintenant d’user de ce pouvoir prochain et que Dieu ne veut pas que ce soit par là qu’il ne s’éloigne pas de lui, ce n’est que par un pouvoir efficace qu’il ne s’éloigne pas.

Donc ceux qui s’éloignent n’ont pas ce pouvoir sans lequel on ne s’éloigne pas de Dieu et ceux qui ne s’éloignent pas ont ce pouvoir efficace.

Donc ceux qui, ayant persévéré quelque temps dans la prière par ce pouvoir efficace, cessent de prier, manquent de ce pouvoir efficace.

Et partant, Dieu quitte le premier en ce sens.

 

 

 

Ce fragment n’est pas analysé.