Fragment Fondement n° 12 / 21 – Papier original : RO 57-4
Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Fondement n° 285 p. 117 v° / C2 : p. 145
Éditions de Port-Royal : Chap. XVIII - Dessein de Dieu de se cacher aux uns, et de se découvrir aux autres : 1669 et janvier 1670 p. 141 / 1678 n° 12 p. 140
Éditions savantes : Faugère II, 330, XXXVIII / Havet XX.8 / Brunschvicg 771 / Tourneur p. 252-3 / Le Guern 220 / Lafuma 235 / Sellier 267
Dans l’édition de Port-Royal
Chap. XVIII - Dessein de Dieu de se cacher aux uns, et de se découvrir aux autres : 1669 et janvier 1670 p. 141 / 1678 n° 12 p. 140 |
Différences constatées par rapport au manuscrit original
Ed. janvier 1670 1 |
Transcription du manuscrit |
Jésus-Christ est venu, afin que ceux qui ne voyaient point vissent, et que ceux qui voyaient devinssent aveugles : il est venu guérir les malades, et laisser mourir les sains ; appeler les pécheurs à la pénitence et les justifier, et laisser ceux qui se croyaient justes dans leurs péchés ; remplir les indigents, et laisser les riches vides. 2
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Jésus‑Christ est venu aveugler ceux qui voient clair et donner la vue aux aveugles, guérir les malades, et laisser mourir les sains, appeler à pénitence et justifier les pécheurs, et laisser les justes dans leurs péchés, remplir les indigents et laisser les riches vides.
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1 Conventions : rose = glose des éditeurs ; vert = correction des éditeurs ; marron = texte non retenu par les éditeurs.
2 Le texte, proposé dans l’édition préoriginale de 1669, était celui des Copies :
« Jésus-Christ est venu aveugler ceux qui voient clair, et donner la vue aux aveugles ; guérir les malades, et laisser mourir les sains ; appeler les pécheurs à la pénitence et les justifier, et laisser les justes dans leur [sic] péchés ; remplir les indigents, et laisser les riches vides. ».
Le Comité a modifié le texte dans l’édition de janvier 1670 (voir ci-dessus), probablement à la demande d’une des personnes à qui avait été confié un exemplaire pour approbation ou commentaire.
L’édition de 1678 reproduit le texte de l’édition de janvier 1670.
Commentaire
En postposant l’expression et que ceux qui voyaient devinssent aveugles, l’édition de 1670 rétablit dans le premier membre de la phrase le parallélisme avec les autres, qui n’est pas dans l’original.
Les éditeurs précisent une expression virtuellement choquante laisser les justes dans leurs péchés en lui substituant ceux qui se croyaient justes.