Fragment hors Copies n° 14O RO 121-1

Copies du XVIIIe s. : copie Périer n° 14O p. 96 v°-98, copie Montempuys p. 40

Éditions modernes : Faugère II, 383, XLVIII ; II, 383, L ; II, 382, XLVII / Havet XXV.55, 55 bis et 197 / Brunschvicg 513 / Tourneur p. 56 / Le Guern 723 / Lafuma 930 / Sellier 757

 

 

 

Pourquoi Dieu a établi la prière ?

1. Pour communiquer à ses créatures la dignité de la causalité.

Mais pour se conserver la pr[ééminence] il donne la prière à qui il lui plaît.

2. Pour nous apprendre de qui nous tenons la vertu.

3. Pour nous faire mériter les autres vertus par travail. Mais la

Objection : mais on croira qu’on tient la prière de soi.

Cela est absurde. Car puisque ayant la foi on ne peut pas avoir les vertus, comment aurait‑on la foi ? Y a‑t‑il pas plus de distance de l’infidélité à la foi que de la foi à la vertu ?

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Mérité : ce mot est ambigu.

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Meruit habere Redemptorem.

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Meruit tam sacra membra tangere.

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Digna tam sacra membra tangere.

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Non sum dignus, non qui manducat indignus.

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Dignus est accipere.

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Dignare me.

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Dieu ne donne que suivant ses promesses.

Il a promis d’accorder les la justice aux prières.

Jamais il n’a promis les prières, qu’aux enfants de la promesse.

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Saint Augustin a dit formellement que les forces seront ôtées au juste.

Mais c’est par hasard qu’il l’a dit, car il pouvait arriver que l’occasion de le dire ne s’offrît pas. Mais ses principes font voir que l’occasion s’en présentant, il était impossible qu’il ne le dît pas ou qu’il dît rien de contraire. C’est donc plus d’être forcé à le dire l’occasion s’en offrant que de l’avoir dit, l’occasion s’en étant offerte. L’un étant de nécessité, l’autre de hasard. Mais les deux sont tout ce qu’on peut demander.

 

 

 

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