Fragment hors Copies n° 26Cc RO 97-1

Copies du XVIIIe s. : copie Périer n° 26Cc p. 102

Éditions modernes : Faugère II, 380, XLVI / Havet XXV.105 / Brunschvicg 668 / Tourneur p. 43-1 / Le Guern 734 / Lafuma 948 / Sellier 769

 

 

 

On ne s’éloigne qu’en s’éloignant de la charité.

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Nos prières et nos vertus sont abominables devant Dieu si elles ne sont les prières et les vertus de Jésus-Christ. Et nos péchés ne seront jamais l’objet de la miséricorde mais de la justice de Dieu s’ils ne sont les péchés de Jésus-Christ.

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Il a adopté nos péchés et nous a admis à son alliance, car les vertus lui sont propres et les péchés étrangers, et les vertus nous sont étrangères et nos péchés nous sont propres.

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Changeons la règle que nous avons prise jusqu’ici pour juger de ce qui est bon. Nous en avions pour règle notre volonté ; prenons maintenant la volonté de Dieu : tout ce qu’il veut nous est bon et juste, tout ce qu’il ne veut pas mauvais et injuste.

Tout ce que Dieu ne veut pas est défendu. Les péchés sont défendus par la déclaration générale que Dieu a faite qu’il n’en ne les voulait pas. Les autres choses qu’il a laissées sans défense générale, et qu’on appelle par cette raison permises, ne sont pas néanmoins toujours permises, car quand Dieu en éloigne quelqu’une de nous il et que par l’événement qui est une manifestation de la volonté de Dieu, il paraît que Dieu ne veut pas que nous ayons une chose, cela nous est défendu alors comme le péché, puisque la volonté de Dieu est que nous n’ayons non plus l’un que l’autre. Il y a cette différence seule entre ces deux péchés que choses que qu’il est sûr que Dieu ne voudra jamais le péché, au lieu qu’il ne l’est pas qu’il ne voudra jamais l’autre. Mais tandis que Dieu ne la veut pas, nous la devons regarder comme péché puisque tandis que la volonté l’absence de la volonté de Dieu qui est seule toute la bonté et toute la justice (n’y étant pas elle cette absence) la rend injuste et mauvaise.

 

 

 

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