Preuves par discours II - Fragment n° 6 / 7  – Le papier original est perdu

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : n° 36 p. 221 v° / C2 : p. 435

Le texte a été ajouté dans l’édition de 1678 : Chap. XXVIII - Pensées chrestiennes : 1678 n° 20 p. 238-239

Éditions savantes : Faugère II, 23 / Havet IV.7 / Brunschvicg 199 / Le Guern 405 / Lafuma 434 (série IV) / Sellier 686

 

 

 

 

 

A été ajouté dans l’édition de Port-Royal de 1678

 

Chap. XXVIII - Pensées chrestiennes : 1678 n° 20 p. 238-239

       

 

Différences constatées par rapport au manuscrit original

 

Ed. 1678 1

Transcription du manuscrit (Copies)

 

 Qu’on s’imagine un nombre d’hommes dans les chaînes, et tous condamnés à la mort ; dont les uns étant chaque jour égorgés à la vue des autres, ceux qui restent voient leur propre condition dans celle de leurs semblables ; et se regardant les uns les autres avec douleur et sans espérance, attendent leur tour. C’est l’image de la condition des hommes 2.

 

 

Qu’on s’imagine un nombre d’hommes dans les chaînes, et tous condamnés à la mort, dont les uns étant chaque jour égorgés à la vue des autres, ceux qui restent voient leur propre condition dans celle de leurs semblables, et, se regardant l’un l’autre avec douleur et sans espérance, attendent à leur tour !

 

 

 

1 Conventions : rose = glose des éditeurs ; vert = correction des éditeurs ; marron = texte non retenu par les éditeurs.

2 Cette phrase a été ajoutée par un correcteur (probablement Étienne Périer) dans C1.

 

Commentaire

 

L’addition de Périer a longtemps passé pour authentiquement pascalienne.  Brunschvicg remarque bien que « la dernière phrase a été ajoutée dans la Copie, vraisemblablement en vue de l’impression », mais il ne l’intègre pas moins au texte comme si elle faisait vraiment partie de l’original disparu. Il n’a peut-être pas voulu décider, comme Lafuma (éd. du Luxembourg, Notes, 1951, p. 77), s’il s’agissait d’une « omission » ou d’un « embellissement » en vue de l’édition.