L’édition de Port-Royal de 1678

 

 

 

Pensées - page 223

13.  Il n’y a nulle raison de croire

à l’Antéchrist, qui ne soit à croire

en Jésus-Christ. Mais il y en a à

croire en Jésus-Christ, qui ne sont

pas à croire à l’Antéchrist.

14.  Les miracles ont servi à la

fondation, et serviront à la continuation

de l’Église jusqu’à l’Antéchrist,

jusqu’à la fin.

C’est pourquoi Dieu afin de conserver

cette preuve à son Église, ou

il a confondu les faux miracles, ou il

les a prédits. Et par l’un et l’autre il

s’est élevé au-dessus de ce qui est surnaturel

à notre égard, et nous y a

élevés nous-mêmes.

Il en arrivera de même à l’avenir :

ou Dieu ne permettra pas de faux

miracles, ou il en procurera de plus

grands.

Car les miracles ont une telle force,

qu’il a fallu que Dieu ait averti,

qu’on n’y pensât point quand ils seraient

contre lui, tout clair qu’il soit

qu’il y a un Dieu ; sans quoi ils eussent

été capables de troubler.

Et ainsi tant s’en faut que ces passages

du 13e chap. du Deutéronome, qui

portent, qu’il ne faut point croire ni

 

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