Pensées diverses III – Fragment n° 56 / 85 – Papier original : RO 442-6
Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : n° 136 p. 379 / C2 : p. 337 v°
Éditions savantes : Faugère I, 213, CXV / Havet XXV.208 / Brunschvicg 954 / Tourneur p. 106-2 / Le Guern 597 / Lafuma 704 (série XXV) / Sellier 582
Venise.
Quel avantage en tirerez‑vous si du besoin qu’en ont les princes et de l’horreur qu’en ont les peuples... ? S’ils vous avaient demandés et que, pour l’obtenir, ils eussent imploré l’assistance des princes chrétiens, vous pourriez faire valoir cette recherche. Mais que durant cinquante ans tous les princes s’y soient employés inutilement et qu’il ait fallu un aussi pressant besoin pour l’obtenir…
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Quoique le lecteur puisse être surpris de voir la République de Venise apparaître dans les Pensées, ce fragment n’en est pas moins lié aux préoccupations de Pascal relatives à la tentation tyrannique dont les jésuites sont victimes, et de l’esprit politique qui leur fait avoir « assez bonne opinion d’eux-mêmes pour croire qu’il est utile et comme nécessaire au bien de la religion que leur crédit s’étende partout, et qu’ils gouvernent toutes les consciences » (Provinciale V, éd. Cognet, Garnier, p. 75).
Textes connexes
Voir les Provinciales V à XVIII, sur l’esprit politique des jésuites.