Glossaire

 

Peste.

Maladie contagieuse, ordinairement mortelle. Se dit figurément en morale des esprits dangereux, ou des choses funestes et pernicieuses. L’hérésie, le libertinage sont des pestes qui corrompent les esprits. La flatterie est la peste des cours (Furetière).

Voir Souverain bien 1 (Laf. 147, Sel. 180) et Souverain bien 2 (Laf. 148, Sel. 181).

 

Petitesse, Petit.

Peu d’étendue, peu de volume. Par figure, on parle de petitesse d’esprit (Dictionnaire de l’Académie).

Voir Transition 4 (Laf. 199, Sel. 230), Fausseté 13 (Laf. 215, Sel. 248) et Pensées diverses (Laf. 705, Sel. 583).

 

Peuple.

Le peuple représente le degré le plus bas de la gradation, celui de la naïveté. En général, il n’entend guère finesse en politique : il croit fermement que les lois de son pays sont essentiellement justes (en général il n’en connaît pas d’autres), et que les « personnes de grande naissance » sont d’un caractère véritablement supérieur à la masse. Il ne distingue pas l’apparence de l’être réel : parce que les personnes de grande naissance s’entourent d’un grand appareil de domestiques et de superbes vêtements, il leur attribue une nature héroïque.

Voir Raisons des effets 14 (Laf. 95, Sel. 129), Misère 15 (Laf. 66, Sel. 100), Misère 16 (Laf. 67, Sel. 101), Raisons des effets 3 (Laf. 83, Sel. 117), Raisons des effets 9 (Laf. 90, Sel. 124), etc.

 

Peur.

Il existe plusieurs sortes de peur. La crainte n’est en général qu’une forme aiguë d’appréhension. La terreur est une peur qui paralyse la volonté de l’homme devant un danger qui peut être mortel. L’angoisse est un état de peur profonde, attachée à un état plutôt qu’à la prévision d’un événement. L’horreur intervient lorsqu’un événement abominable se produit, dépassant les limites du supportable.

Voir Ordre 10 (Laf. 12, Sel. 46) et Dossier de travail (Laf. 387, Sel. 6).

 

Pharaon.

Souverain de l’Égypte ancienne. La dénomination Pharaon dans l’Ancien Testament désigne Ramsès II, auquel eut affaire Moïse.

Voir Miracles II (Laf. 840, Sel. 428).

 

Pharisien.

Pelletier Marcel, Les Pharisiens. Histoire d’un parti méconnu, Paris, Cerf, 1990.

Robert A. et Feuillet A. (dir.), Introduction à la Bible, II, Nouveau Testament, Tournai, Desclée, 1959, p. 68 sq.

Dictionnaire encyclopédique du judaïsme, article Pharisiens, Paris, Cerf, 1993, p. 877 sq. Chefs spirituels du peuple juif en terre d’Israël à l’époque du second Temple. Ils disposent d’une influence politique importante.           

Voir Miracles II (Laf. 841, Sel. 426), Miracles II (Laf. 854, Sel. 434) et Miracles II (Laf. 856, Sel. 436).

 

Philon.

Sur Philon d’Alexandrie, juif de stricte observance, contemporain du Christ et de saint Paul, voir Simon M. et Benoit A., Le Judaïsme et le Christianisme antique, Paris, P. U. F., 1968, p. 72 sq.

Dictionnaire des philosophes, article Philon d’Alexandrie, Encyclopaedia universalis, Paris, Albin Michel, 1998, p. 1187 sq.

Voir Preuves de Jésus-Christ 19 (Laf. 317, Sel. 348), Prophéties 17 (Laf. 338, Sel. 370), Morale chrétienne 18 (Laf. 369, Sel. 401), Contre la fable d’Esdras 3 (Laf. 953, Sel. 417), Preuves par les Juifs I (Laf. 451, Sel. 691) et Preuves par les Juifs IV (Laf. 454, Sel. 694).

 

Philosophie, Philosophe.

La philosophie, pour Pascal, désigne l’étude morale de l’homme, abstraction faite de la Révélation chrétienne.

Sextus Empiricus, Esquisses pyrrhoniennes, I, éd. P. Pellegrin, p. 53, distingue trois catégories de philosophes : les dogmatiques sont d’un côté, qui affirment que l’homme est susceptible d’atteindre des connaissances certaines ; les sceptiques sont de l’autre, mais ils sont divisés en deux sectes, les académiciens d’une part, et les pyrrhoniens de l’autre. Cette classification est reprise par Pascal dans les Pensées, et par Antoine Arnauld et Pierre Nicole dans La logique ou l’art de penser.

Dans Grandeur 11 (Laf. 115, Sel. 147) Philosophes désigne les stoïciens. Ce fragment représente le versant positif dont la liasse Philosophes est le versant négatif. Pascal montre ici que les stoïciens ont su dompter les passions par la seule force de leur âme immatérielle ; dans Philosophes, il montre la vanité de cet idéal moral : la sagesse du stoïcisme, qui prône la maîtrise de soi, est à la fois difficile et vaine ; elle surestime l’aptitude de l’homme à se maintenir à un haut degré de vertu ; elle témoigne d’une parfaite ignorance de l’impuissance, et surtout de l’inconstance fondamentale de la nature humaine.

Voir aussi Vanité 31 (Laf. 44, Sel. 78), verso de Misère 9 (Laf. 76, Sel. 111), verso de Raisons des effets 3 (Laf. 84, Sel. 118), Contrariétés 10 (Laf. 127, Sel. 160), Contrariétés 14 (Laf. 131, Sel. 164), etc.

 

Physionomie.

Art qui enseigne à connaître l’humeur, ou le tempérament de l’homme par l’observation des traits de son visage, et la disposition de ses membres. Furetière cite Porta et Fludd comme auteurs qui ont traité de la physionomie.

Voir Loi figurative 13 (Laf. 257, Sel. 289) et Pensées diverses (Laf. 529, Sel. 454).