Miracles II  – Fragment n° 12 / 15 – Papier original : RO 461-2

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : n° 192 p. 451 / C2 : p. 249-250

Éditions de Port-Royal : Chap. XXVII - Pensées sur les miracles : 1669 et janv. 1670 p. 220-221 /

1678 n° 3 p. 214

Éditions savantes : Faugère II, 224, XVI et note p. 225 / Havet XXIII.2, XXV.92 ter / Michaut 817 et 818 / Brunschvicg 835 et 192 / Tourneur p. 150 / Le Guern 691 / Lafuma 852 et 853 (série XXXIII, notée XXXII par erreur) / Sellier 433

 

 

 

 

 

Dans l’édition de Port-Royal

 

Chap. XXVII - Pensées sur les miracles : 1669 et janv. 1670 p. 220-221 / 1678 n° 3 p. 214

       

 

Différences constatées par rapport au manuscrit original

 

Ed. janvier 1670 1

Transcription du manuscrit

 

 [Miracles II - Laf. 837, Sel. 424] 2

[Miracles II - Laf. 832, Sel. 421] 3 Celui, dit-il, qui fait des miracles en mon nom, ne peut à l’heure même mal parler de moi [en marge : Marc. 9. 38.]. D’où il s’ensuit que quiconque se déclare ouvertement contre Jésus-Christ ne peut faire de miracles en son nom. Ainsi s’il en fait, ce n’est point au nom de Jésus-Christ, et il ne doit point être écouté. Voilà les occasions d’exclusion à la foi des miracles marquées. Il ne faut pas y donner d’autres exclusions. Dans l’ancien Testament, quand on vous détournera de Dieu. Dans le nouveau, quand on vous détournera de Jésus-Christ.

 

 

 

 

 

 

D’abord donc qu’on voit un miracle, il faut ou se soumettre, ou avoir d’étranges marques du contraire. Il faut voir si celui qui le fait nie un Dieu, ou Jésus-Christ et l’Église 4.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans le Vieux Testament quand on vous détournera de Dieu, dans le Nouveau quand on vous détournera de Jésus-Christ.

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Voilà les occasions d’exclusion à la foi des miracles marquées. Il ne faut pas y donner d’autres exclusions.

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S’ensuit‑il de là qu’ils avaient droit d’exclure tous les prophètes qui leur sont venus ? Non, ils eussent péché en n’excluant pas ceux qui niaient Dieu, et eussent péché d’exclure ceux qui ne niaient pas Dieu.

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D’abord donc qu’on voit un miracle, il faut ou se soumettre ou avoir d’étranges marques du contraire. Il faut voir s’ils nient un Dieu, ou Jésus-Christ ou l’Église.

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Reproches à Mitton de ne point se remuer.

Quand Dieu le reprochera.

 

 

1 Conventions : rose = glose des éditeurs ; vert = correction des éditeurs ; marron = texte non retenu par les éditeurs.

2 « S’il n’y avait point de miracles joints à la fausseté, il y aurait certitude. S’il n’y avait point de règle pour les discerner, les miracles seraient inutiles, et il n’y aurait pas de raison de croire. »

3 « Moïse en a donné une, qui est lorsque le miracle mène à l’idolâtrie [en marge : Deut. 13. 1. 2. 3. etc.] ; et Jésus-Christ une : »

4 L’expression et l’Église a été supprimée dans la seconde édition de mars 1670 (p. 218) et la troisième édition de janvier 1671 (p. 211). Elle a été rétablie dans l’édition de 1678.

 

Commentaire

 

Le commencement du texte a dû paraître difficile à énoncer de manière grammaticalement correcte.

L’allusion à une personne connue (Damien Mitton) ne pouvait évidemment pas passer dans un ouvrage de piété destiné à la publication.