Pensées - page 242
l’homme dans l’état de la création, ou
dans celui de la grâce, est élevé au-
dessus de toute la nature, rendu semblable
à Dieu, et participant de la divinité :
l’autre, qu’en l’état de corruption,
et du péché, il est déchu de
cet état, et rendu semblable aux
bêtes. Ces deux propositions sont
également fermes et certaines. L’Écriture
nous les déclare manifestement,
lorsqu’elle dit en quelques
lieux : Deliciæ meæ, esse cum filiis, hominum 1.
Effundam Spiritum meum super
omnem carnem 2. Dij estis. etc. 3
Et qu’elle dit en d’autres : Omnis caro
fænum 4. Homo comparatus est jumentis
insipientibus, et similis factus
est illis 5. Dixi in corde meo de filiis
hominum, ut probaret eos Deus, et
ostenderet similes esse bestiis. etc. 6
31. Les exemples des morts généreuses
des Lacédémoniens et autres
ne nous touchent guère ; car qu’est-
ce que tout cela nous apporte ? Mais
l’exemple de la mort des Martyrs
nous touche ; car ce sont nos membres.
Nous avons un lien commun
avec eux : leur résolution peut former
la nôtre. Il n’est rien de cela aux
1 Prov. 8. 31. 2 Joël 2. 28. 3 Ps. 81. 6.
4 Is. 40. 6. 5 Ps. 48. 13. 6 Ecclés. 3. 18. |