Pensées diverses VIII – Fragment n° 5 / 6 – Papier original : RO 409-5

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : n° 190 p. 427 v° / C2 : p. 399 v° (copie de Pierre Guerrier)

Éditions savantes : Faugère II, 369, XXVII / Havet XXV.51 / Brunschvicg 522 / Tourneur p. 136-3 / Le Guern 674 / Lafuma 824 (série XXX) / Sellier 665

 

 

 

La Loi obligeait à ce qu’elle ne donnait pas, la grâce donne ce à quoi elle oblige.

 

 

La loi de Moïse et la loi du Christ sont ici comparées du point de vue de la possibilité des commandements de Dieu. La différence tient au fait que la grâce donne l’aide nécessaire à accomplir les commandements, alors que ce n’est pas le cas de la loi ancienne.

 

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Fragments connexes

 

Preuves par les Juifs I (Laf. 451, Sel. 691). Avantages du peuple juif.

Dans cette recherche le peuple juif attire d’abord mon attention par quantité de choses admirables et singulières qui y paraissent.

[...]

La loi par laquelle ce peuple est gouverné est tout ensemble, la plus ancienne loi du monde, la plus parfaite et la seule qui ait toujours été gardée sans interruption dans un État. C’est ce que Josèphe montre admirablement contre Apion, et Philon juif, en divers lieux où ils font voir qu’elle est si ancienne que le nom même de loi n’a été connu des plus anciens que plus de mille ans après, en sorte que Homère qui a écrit l’histoire de tant d’États ne s’en est jamais servi. Et il est aisé de juger de sa perfection par la simple lecture, où l’on voit qu’on a pourvu à toutes choses, avec tant de sagesse, tant d’équité et tant de jugement que les plus anciens législateurs grecs et romains en ayant eu quelque lumière en ont emprunté leurs principales lois, ce qui paraît par celle qu’ils appellent des douze Tables, et par les autres preuves que Josèphe en donne.

Mais cette loi est en même temps la plus sévère et la plus rigoureuse de toutes en ce qui regarde le culte de leur religion obligeant ce peuple pour le retenir dans son devoir, à mille observations particulières et pénibles sur peine de la vie, de sorte que c’est une chose bien étonnante, qu’elle se soit toujours conservée constamment durant tant de siècles, par un peuple rebelle et impatient comme celui-ci pendant que tous les autres États ont changé de temps en temps leurs lois quoique tout autrement faciles.

 

Pensée n° 11L (Laf. 925, Sel. 754). La loi n’a pas détruit la nature, mais elle l’a instruite.

 

Mots-clés : GrâceLoi.