Fragment Grandeur n° 4 / 14 Le papier original est perdu

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Grandeur n° 145 p. 37 bis / C2 : p. 57

Éditions de Port-Royal : Chap. XXIII - Grandeur de l’homme : 1669 et janv. 1670 p. 178 / 1678 n° 2 p. 174

Éditions savantes : Faugère II, 83, XI / Brunschvicg 339 bis / Le Guern 99 / Lafuma 108 / Sellier 140

 

 

 

Qu’est‑ce qui sent du plaisir en nous ? Est‑ce la main, est‑ce le bras, est‑ce la chair, est‑ce le sang ? On verra qu’il faut que ce soit quelque chose d’immatériel.

 

 

 

Ce texte est très elliptique : il fait écho aux réflexions anthropologiques de Descartes sur la nature des sensations dont l’âme est affectée par l’intermédiaire de la machine corporelle.

 

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Fragment connexe

 

Pensées diverses (Laf. 686, Sel. 565). Quand on dit que le chaud n’est que le mouvement de quelques globules et la lumière, le conatus recedendi que nous sentons, cela nous étonne. Quoi ! que le plaisir ne soit autre que le ballet des esprits ! Nous en avons conçu une si différente idée et ces sentiments-là nous semblent si éloignés de ces autres que nous disons être les mêmes que ceux que nous leur comparons. Le sentiment du feu, cette chaleur qui nous affecte d’une manière toute autre que l’attouchement, la réception du son et de la lumière, tout cela nous semble mystérieux. Et cependant cela est grossier comme un coup de pierre. Il est vrai que la petitesse des esprits qui entrent dans les pores touchent d’autres nerfs, mais ce sont toujours des nerfs (touchés).

 

Mots-clés : CorpsImmatérialitéPlaisir.