Dossier de travail - Fragment n° 22 / 35  – Papier original : RO 487-4

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : n° 19 p. 195 v° / C2 : p. 7

Éditions de Port-Royal : Chap. III - Veritable Religion prouvée par les contrarietez : 1669 et janvier 1670 p. 40  / 1678 n° 14 p. 43

Éditions savantes : Faugère II, 146, XIII / Havet XII.9 / Brunschvicg 424 / Tourneur p. 304-2 / Le Guern 383 / Lafuma 404 / Sellier 23

 

 

 

Toutes ces contrariétés qui semblaient le plus m’éloigner de la connaissance d’une religion est ce qui m’a le plus tôt conduit à la véritable.

 

 

Pascal formule ici l’un des paradoxes de la recherche telle qu’il la conçoit : alors que les « contrariétés » de la nature humaine peuvent conduire au scepticisme le plus complet, elles conduisent au contraire à la vraie religion, qui est seule capable d’en faire tenir ensemble les aspects contraires en apparence.

 

Analyse détaillée...

 

Fragments connexes

 

A P. R. 1 (Laf. 149, Sel. 182). Commencement, après avoir expliqué l’incompréhensibilité.

Les grandeurs et les misères de l’homme sont tellement visibles qu’il faut nécessairement que la véritable religion nous enseigne et qu’il y a quelque grand principe de grandeur en l’homme et qu’il y a un grand principe de misère. Il faut encore qu’elle nous rende raison de ces étonnantes contrariétés. [...] Je n’entends pas que vous soumettiez votre créance à moi sans raison, et ne prétends point vous assujettir avec tyrannie. Je ne prétends point aussi vous rendre raison de toutes choses. Et pour accorder ces contrariétés j’entends vous faire voir clairement par des preuves convaincantes des marques divines en moi qui vous convainquent de ce que je suis et m’attirer autorité par des merveilles et des preuves que vous ne puissiez refuser et qu’ensuite vous croyiez les choses que je vous enseigne quand vous n’y trouverez autre sujet de les refuser, sinon que vous ne pouvez par vous-même connaître si elles sont ou non.

Fondement 18 (Laf. 241, Sel. 273)Source des contrariétés.

Un Dieu humilié et jusqu’à la mort de la croix. Deux natures en Jésus-Christ. Deux avènements. Deux états de la nature de l’homme. Un Messie triomphant de la mort par sa mort.

Preuves par les Juifs VI (Laf. 466, Sel. 703). Si c’est une marque de faiblesse de prouver Dieu par la nature n’en méprisez point l’Écriture ; si c’est une marque de force d’avoir connu ces contrariétés, estimez-en l’Écriture.

 

Mots-clés : Connaissance – Contrariété – Éloigner – ReligionVérité.