Glossaire

 

Conclure, Conclusion.

En rhétorique, dernière partie d’un ouvrage ou d’une section d’un ouvrage, qui résume les idées développées. Une liasse des Pensées porte ce titre.

Descotes Dominique, “La conclusion du projet d’Apologie de Pascal”, Op. cit., 2, Publications de l’Université de Pau, novembre 1993, p. 47-53.

Sellier Philippe, “Les conclusions du projet d’apologie”, in Port-Royal et la littérature, I, Pascal, 2e éd.,  Paris, Champion, 2010, p. 171-182.

Ernst Pol, Approches pascaliennes, Gembloux, Duculot, 1970, p. 510.

Voir en particulier Pensées diverses (Laf. 618, Sel. 511), Pensées diverses (Laf. 619, Sel. 512).

Voir aussi Fausseté 7 (Laf. 209, Sel. 242), Preuves de Moïse 6 (Laf. 296, Sel. 327), Philosophes 8 (Laf. 146, Sel. 179), Pensées diverses (Laf. 752, Sel. 622), etc.

 

Concupiscence.

Concupiscence est un terme technique du vocabulaire théologique, particulièrement chez saint Augustin. L’équivalent français serait cupidité. Il existe trois concupiscences : la libido dominandi, la libido sentiendi et la libido sciendi. Lire le dossier thématique Concupiscence.

Voir Misère 23 (Laf. 74, Sel. 108), Raisons des effets 16 (Laf. 97, Sel. 131), Grandeur 2 (Laf. 106, Sel. 138), Grandeur 14 (Laf. 118, Sel. 150), Contrariétés 1 (Laf. 119, Sel. 151), etc.

 

Condition.

Situation au sens le plus vaste du terme. On parle de la condition sociale (être un aristocrate ou un homme du peuple), morale (être heureux ou misérable), ou pour le genre (condition humaine).

Voir Vanité 12 (Laf. 24, Sel. 58), Vanité 21 (Laf. 33, Sel. 67), Vanité 22 (Laf. 35, Sel. 69), Misère 19 (Laf. 70, Sel. 104), Contrariétés 14 (Laf. 131, Sel. 164), etc.

 

Connaître, Connaissance.

La distinction entre connaître et comprendre est classique. On peut connaître l’existence d’une chose, voire sa nature, sans pour autant les comprendre. On connaît par la foi l’existence de Dieu et son infinité, mais il n’est pas possible de dire que l’on comprend sa nature, puisque l’infini dépasse les capacités finies de l’esprit humain.

Connais-toi toi-même : aphorisme de sagesse de Chilon le Lacédémonien, l’un des sept sages de la Grèce, d’après Démétrios de Phalère ; voir Les penseurs grecs avant Socrate, de Thalès de Milet à Prodicos, éd. J. Voilquin, Paris, Garnier-Flammarion, 1964, p. 26.

Voir Misère 20 (Laf. 71, Sel. 105), Misère 21 (Laf. 72, Sel. 106), Raisons des effets 3 (Laf. 83, Sel. 117), Contrariétés 5 (Laf. 122, Sel. 155), Fausseté 3 (Laf. 205, Sel. 237), etc.

 

Consoler, Consolation.

Affliger et consoler sont, d’après la Vie de Pascal, 2e version, OC I, éd. J. Mesnard, p. 621, les deux parts que l’âme de l’homme peut prendre aux choses ; ce couple est fondamental dans l’art de persuader.

Voir Vanité 30 (Laf. 43, Sel. 77), Transition 8 (Laf. 202, Sel. 234), Fausseté 6 (Laf. 208, Sel. 240), A P. R. 1 (Laf. 149, Sel. 182), Pensées diverses (Laf. 432, Sel. 662), etc.

 

Constance.

Vertu par laquelle l’âme est affermie contre les choses qui sont capables de l’ébranler, telles que la douleur, l’adversité, les tourments, la mort (Dictionnaire de l’Académie). Le mot se prend aussi de là pour persévérance. Sur la nature de l’homme, Pascal insiste surtout sur son inconstance.

Voir Pensées diverses (Laf. 603, Sel. 500).

 

Contradiction.

Contradiction n’a pas le même sens que contrariété. Voir sur ce point le dossier général relatif à la liasse Contrariétés.

Voir Soumission 11 (Laf. 177, Sel. 208), Loi figurative 13 (Laf. 257, Sel. 289), Contrariétés 6 (Laf. 123, Sel. 156), Souverain bien 1 (Laf. 147, Sel. 180), A P. R. 2 (Laf. 149, Sel. 182), etc.

 

Contredire.

Sur les différentes manières dont les propositions peuvent être contredites, voir Arnauld Antoine et Nicole Pierre, La logique ou l’art de penser (1664), II, ch. II, éd. D. Descotes, p. 263 sq. Voir Contrariétés 13 (Laf. 130, Sel. 163).

 

Contrepeser, Contrepoids.

Le mot contrepeser, au sens de faire contrepoids, appartient au vocabulaire technique de la physique, et plus précisément de la statique. Voir Furetière : « Peser autant qu’une autre chose » ; mais le mot peut aussi avoir un sens moral : être d’égal mérite ou valeur.

Voir Misère 20 (Laf. 71, Sel. 105), Morale chrétienne 1 (Laf. 351, Sel. 383), Pensées diverses (Laf. 674, Sel. 553) et Preuves par les Juifs VI (Laf. 477, Sel. 712).

 

Conversation.

Les conversations : ces conversations qui divertissent sont directement contraires à la « conversation intérieure » dont parle Belin Christian, La conversation intérieure, La méditation en France au XVIIe siècle, Paris, Champion, 2002. C’est plutôt de la conversation de loisir qui fait l’objet du livre de Génétiot Alain, Poétique du loisir mondain, de Voiture à La Fontaine, qu’il faut les rapprocher. Activité à la mode dans les salons mondains du XVIIe siècle, souvent tenus par de nobles dames attachées à la délicatesse et à la politesse.

Voir Pensées diverses (Laf. 658, Sel. 542), Raisons des effets 17 (Laf. 99, Sel. 132), Divertissement 4 (Laf. 136, Sel. 168), Conclusion 2 (Laf. 378, Sel. 410) et Pensées diverses (Laf. 814, Sel. 658).