Pensées - page 239
les uns les autres avec douleur
et sans espérance, attendent leur tour.
C’est l’image de la condition des hommes.
21. Par les partis vous devez
vous mettre en peine de rechercher la
vérité. Car si vous mourez sans adorer
le vrai principe, vous êtes perdus.
Mais, dites-vous, s’il avait voulu que
je l’adorasse, il m’aurait laissé des signes
de sa volonté. Aussi a-t-il fait ;
mais vous les négligez. Cherchez-les
du moins : cela le vaut bien.
22. Les Athées doivent dire des
choses parfaitement claires. Or il
faudrait avoir perdu le sens pour dire
qu’il est parfaitement clair que l’âme
est mortelle. Je trouve bon qu’on
n’approfondisse pas l’opinion de Copernic :
mais il importe à toute la vie
de savoir si l’âme est mortelle ou
immortelle.
23. Les prophéties, les miracles
mêmes, et les autres preuves
de notre Religion, ne sont pas de telle
sorte qu’on puisse dire qu’elles
sont géométriquement convaincantes.
Mais il me suffit présentement que
vous m’accordiez que ce n’est pas pécher
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