Fragment Vanité n° 15 / 38 Papier original : RO 83-5

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Vanité n° 32 p. 7 / C2 : p. 20

Éditions savantes : Faugère I, 203, LXXIII / Havet XXIV.89 / Brunschvicg 354 / Tourneur p. 170-5 / Le Guern 25 / Maeda I p. 125 / Lafuma 27 / Sellier 61

 

 

 

La nature de l’homme n’est pas d’aller toujours. Elle a ses allées et venues.

La fièvre a ses frissons et ses ardeurs. Et le froid montre aussi bien la grandeur de l’ardeur de la fièvre que le chaud même.

Les inventions des hommes de siècle en siècle vont de même. La bonté et la malice du monde en général en est de même.

Plerumque gratae principibus vices.

 

 

 

Ce fragment étend l’inconstance humaine à tous les ordres de réalité : maladie individuelle, histoire des idées et des sciences, valeur morale des sociétés.

Plerumque gratae principibus vices : La plupart du temps, les changements plaisent aux princes (traduction).

 

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Fragments connexes

 

Misère 3 (Laf. 55, Sel. 88), compare l’homme à des orgues bizarres, changeantes, variables.

Philosophes 8 (Laf. 146, Sel. 179), sur les mouvements fiévreux.

Pensées diverses (Laf. 771, Sel. 636), qui invoque aussi l’idée du flux et du reflux.

 

Mots-clés : InconstanceInventionMaladieMoraleNature.