Fragment Morale chrétienne n° 16 / 25  – Le papier original est perdu

Copies manuscrites du XVIIe s. : C1 : Morale n° 364 p. 179-179 v° / C2 : p. 212

Éditions savantes : Michaut 894 / Brunschvicg 747 ter / Le Guern 347 / Lafuma 366 / Sellier 398 et 399

 

 

 

Deux sortes d’hommes en chaque religion.

 

Voyez Perpétuité.

 

Superstition, concupiscence.

 

 

Les deux sortes d’hommes qui se trouvent en chaque religion sont les spirituels et les grossiers, ou charnels. Pascal en a traité dans Perpétuité 8 (Laf. 286, Sel. 318).

Ce fragment présente l’intérêt d’établir une correspondance entre trois liasses, Perpétuité, Soumission et usage de la raison et Morale chrétienne, qui pourrait échapper à une lecture superficielle.

 

Analyse détaillée...

Fragments connexes

 

Soumission 12 (Laf. 178, Sel. 209). Voyez les deux sortes d’hommes dans le titre Perpétuité.

Soumission 13 (Laf. 179, Sel. 210). Il y a peu de vrais chrétiens. Je dis même pour la foi. Il y en a bien qui croient mais par superstition. Il y en a bien qui ne croient pas, mais par libertinage; peu sont entre-deux.

Je ne comprends pas en cela ceux qui sont dans la véritable piété de mœurs et tous ceux qui croient par un sentiment du cœur.

Perpétuité 8 (Laf. 286, Sel. 318). Deux sortes d’hommes en chaque religion.

Parmi les païens des adorateurs de bêtes, et les autres adorateurs d’un seul Dieu dans la religion naturelle.

Parmi les juifs les charnels et les spirituels qui étaient les chrétiens de la loi ancienne.

Parmi les chrétiens les grossiers qui sont les juifs de la loi nouvelle.

Les juifs charnels attendaient un Messie charnel et les chrétiens grossiers croient que le Messie les a dispensés d’aimer Dieu. Les vrais Juifs et les vrais chrétiens adorent un Messie qui leur fait aimer Dieu.

Miracles III (Laf. 908, Sel 451). Superstition et concupiscence.

Scrupules, désirs mauvais.

Crainte mauvaise.

Crainte, non celle qui vient de ce qu’on croit Dieu, mais celle de ce qu’on doute s’il est ou non. La bonne crainte vient de la foi, la fausse crainte vient du doute; la bonne crainte jointe à l’espérance, parce qu’elle naît de la foi et qu’on espère au Dieu que l’on croit; la mauvaise jointe au désespoir parce qu’on craint le Dieu auquel on n’a point eu foi. Les uns craignent de le perdre, les autres craignent de le trouver.

 

Mots-clés : ConcupiscenceHommePerpétuitéReligionSuperstition.